jeudi 6 décembre 2007

Les geôles de l'ignorance !


Je viens de recevoir mon numéro de janvier du journal Alternatives. Première page, un titre attire mon attention : Les geôles de l'ignorance, un article écrit par Gilles Mcmillan portant sur l'analphabétisme au Québec. Un article troublant à bien des égards. J'ai toujours pensé qu'environ 25% des québécois étaient analphabètes fonctionnels mais voilà que, selon les résultats de l’Enquête internationale sur l’alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA, 2003), 49 % des Québécois âgés de 16 à 65 ans éprouvent de telles difficultés à lire.


Pour monsieur Mehran Ebrahimi, professeur au Département de management et de technologie de l’UQAM, spécialisé en études comparées des systèmes d’éducation dans le monde, "l’enquête internationale rend compte d’une situation tellement catastrophique, qu’il n’y a pas à tergiverser sur les questions de terminologie, pourcentages et méthodologie. La situation est grave, point."


La situation que nous vivons au Québec (et particulièrement dans la région de la Chaudière-Appalaches) est "le résultat de décisions politiques aliénées à une idéologie, le capitalisme financier, qui confisquent tous les secteurs de la société. Une règle : gagner vite de l’argent, qu’importe comment, et consommer. Selon cet esprit, qui ne s’applique pas de manière aussi brutale dans tous les pays de l’OCDE, l’éducation, la formation et la culture représentent une perte d’argent. Elles sont même détestables, une affaire de loser." selon monsieur Ebrahimi.


Le paragraphe sur la haine de l'éducation et de la culture donne froid dans le dos.


La conclusion de l'article de monsieur Mcmillan est tout à fait juste: "Que reste-t-il des pratiques démocratiques quand l’école et la culture sont envahies par l’esprit d’entreprise et de l’entrepreneurship ? Ne vous demandez pas pourquoi les médias ne soulèvent pas le problème de l’analphabétisme ou de l’illettrisme au Québec, pas plus que les universités ou si peu. M. Ebrahimi parle même d’une loi du silence à ce sujet. Alors que dit-elle cette loi du silence et, à travers elle, les analphabètes ? Que les geôliers de l’ignorance l’emportent ?"

Un bon sondage ne fait pas le printemps mais......!

Un sondage CROP qui donne des ailes ce matin dans les journaux. Michel Corbeil, dans le Soleil de Québec, déclare que l'ADQ a du plomb dans l'aile et que le parti est maintenant plus popuaire que son chef vénéré. Toutefois, comme dirait l'autre, une alouette ne fait pas le printemps mais elle fait plaisir quand elle arrive. Il semblerait toutefois que les choses commencent à bouger dans l'Adéquistan que forment les régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches. Il faut donc redoubler d'ardeur afin nos régions respectives rejoingnent les autres régions du Québec et qu'on puisse aller de l'avant, le plus tôt possible vers la reconstruction du Québec et se remettre en marche vers son indépendance.

Toutefois, je doute maintenant que Marionette Dumont veuille faire tomber le gouvernement Charest au printemps 2008; il aime trop sa limousine de chef de l'opposition.

dimanche 2 décembre 2007

Assemblée générale du Parti Québécois de Lotbinière

En ce beau dimanche frisquet, plusieurs dizaines de militantes et de militants du Parti Québécois de Lotbinière étaient au rendez-vous au chic restaurant Chez Larry de Saint-Flavien pour l'assemblée générale annuelle.


L'exécutif nouvellement élu, dont je fais partie comme président, aura une grosse tâche durant son mandat. Une élection pouvant survenir n'importe quand au Québec à partir du printemps 2008, nous devrons mobiliser les souverainistes afin de péter la baloune adéquiste-autonomiste ici comme ailleurs.

mercredi 14 novembre 2007

Le Québec vire-t-il à droite ?

Le Québec vire-t-il à droite ? Voilà la question que pose et auquel répond Michel Venne, directeur général de l'Institut du Nouveau Monde dans un article publié dans Le Devoir de ce matin.

Selon lui: "Si les élections du 26 mars [...] ouvrent la possibilité d’un réalignement dans l’univers partisan, elles ne témoignent pas en soi d’une dérive conservatrice. En fait, l’équilibre des forces partisanes entre la gauche et la droite n’a pas changé substantiellement entre 2003 et 2007."

Il est fort possible que l'équilibre entre la gauche et la droite n'a pas changé entre 2003 et 2007 dans l'ensemble du Québec mais il en est autrement dans les régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches. Chez-nous le glissement vers des idées plus à droite a commencé au début des années 2000. Déjà en 1998, l'ADQ récoltait près de 19% du vote dans la circonscription des Chutes-de-la-Chaudière.

Pour réussir à percer de nouveau dans ces régions, le Parti Québécois devra modifier son programme de façon telle qu'il pourrait perdre des appuis dans le reste du Québec. Gros défi !

vendredi 9 novembre 2007

Le moulin de l'oubli !

Ma conjointe Francine et moi sommes des militants de la souveraineté du Québec bien sûr mais aussi de la sauvegarde et de la mise en valeur de son patrimoine sous toutes ses formes.

À vrai dire, l'un ne va pas sans l'autre. La quête identitaire, qui est le lot du Québec actuel, s'abreuve aux sources du passé. Autant je suis triste quand je vois les Québécois qui n'ont pas assez confiance en eux pour faire l'indépendance autant je suis attristé quand je vois une vieille maison démolie ou défigurée par les recouvrements de vinyle et les fenêtres en PVC. Attristé aussi quand je rencontre de vieilles photos de famille en vente lors de ventes de garage. Triste enfin quand un témoin du passé (nos parents et grand-parents) décède sans que ses connaissances aient été transmises. Encore une fois, l'ignorance en est souvent la cause.


Une voisine, à Leclercville, a démoli sa vieille maison cet été. Une maison datant du milieu du 19e siècle. Quand je suis arrivé, en même temps que la pelle mécanique qui la démolissait, elle m'a expliqué que les termites étaient en train de gruger les murs de cette maison et qu'un entrepreneur lui a dit qu'il valait mieux tout démolir plutôt que de s'engager dans des travaux qui engloutiraient des sommes considérables.

Je lui expliquai que j'avais moi-même des termites dans ma maison quand je l'ai acheté, que je les ai exterminées et que j'ai remplacé le bois détruit par celles-ci sans qu'il ne m'en coûte très cher. Aujourd'hui ma maison bicentenaire (photo) fait des jaloux. Ma voisine a plaidé l'ignorance......mais la maison est démolie et un autre témoin du passé est disparu.

Pour la suite des choses, nous devons sauvegarder notre patrimoine. Nous pouvons tous faire notre part. Par exemple, nous pouvons récupérer les vieilles photos losqu'un parent décède; nous pouvons enregistrer les histoires de nos parents et grand-parents; nous pouvons consulter avant d'entreprendre des travaux sur notre maison qui pourraient en changer l'aspect.

Le 9 septembre dernier, sur ce blog, je vous parlais de la vieille remise que j'étais en train de restaurer. Les travaux se sont étirés sur une plus longue période que prévu. J'ai changé d'ouvrier en cours de route car celui avec qui j'avais commencé, Marco Paré, a commencé des cours en informatique à Québec.

J'ai finalement trouvé une perle d'ouvrier, Sébastien Perron, mon sixième voisin. Si vous avez besoin de quelqu'un de fiable, d'habile et de minutieux, je vous le recommande.

Voici deux photos:
Une première où l'on voit Sébastien à l'oeuvre sur la partie nord de la toiture que nous avons été obligé de "souffler" d'environ 8 pouces.
Une deuxième prise aujourd'hui même et montrant la fin du chantier extérieur pour cette année. Avouez que c'est beau !

jeudi 1 novembre 2007

La commission Bouchard-Taylor à Saint-Georges-de-Beauce


Notre ami Jerry Beaudoin, dynamique militant souverainiste de Bellechasse, dépose son mémoire à la Commission Bouchard-Taylor aujourd'hui à Saint-Georges-de-Beauce. La conclusion du témoignage de Jerry coule de source: La souveraineté du Québec et, par le fait même, la création d'une vraie citoyenneté sont des avenues inexplorées afin de solutionner nos problèmes identitaires. Quoiqu'en dise Brigitte Breton dans son éditorial d'aujourd'hui dans Le Soleil de Québec, la souveraineté ne règlera pas tous les problèmes mais elle nous donnera la capacité et les pouvoirs pour les régler. Voici donc le témoignage de Jerry à la Commssion:
___________________________________________________________

NOTES POUR TÉMOIGNAGE
COMMISSION SUR LES ACCOMODEMENTS RAISONNABLES

Jerry Beaudoin, 1er novembre 2007

D’abord, je tiens à remercier la Commission de venir nous rendre visite dans la belle région de Chaudière-Appalaches, plus particulièrement à Saint-Georges-de-Beauce.

Vous savez, étant un enseignant impliqué dans plusieurs causes sociales et politiques, j’ai fréquemment l’occasion de discuter avec des gens de sujets chauds de l’heure. Lors de la dernière campagne électorale, je me suis rendu compte que certains politiciens avaient tellement usé de démagogie et d’inflation verbale que plusieurs citoyens ne savaient plus vraiment à quels Saints se vouer…et c’est le cas de le dire !

Je me souviens d’avoir rencontré un jeune qui m’a affirmé être totalement contre tous les accommodements raisonnables. Lorsque je lui ai fait prendre conscience que d’installer une rampe d’accès pour personnes handicapées dans un établissement public était aussi un accommodement raisonnable, il m’a dit que dans le fond lui, ce qui le dérangeait le plus, c’était les accommodements religieux et linguistiques. C’est alors que je lui ai demandé s’il était contre le fait que des musulmans occupent un local vacant dans une Université pour faire leur prière. Il m’a répondu qu’il n’avait aucune objection à cela. À ce moment là, je lui ai fait réaliser que ce à quoi il s’opposait, c’était les accommodements déraisonnables qui briment les libertés de certaines personnes. C’est aussi, selon moi, le cas de plusieurs Québécois.

Vous savez, je crois que notre peuple a toujours été assez ouvert et inclusif. Par contre, là où le bât blesse, c’est quand on essaie de lui enlever certains pans de son histoire, ou de sa culture. D’une certaine façon je peux comprendre les personnes qui s’opposent farouchement à ce qu’on enlève le crucifix de l’Assemblée Nationale, par exemple. Le problème n’est pas tant qu’ils soient nécessairement très attachés à ce symbole religieux, mais c’est plutôt que pour la majorité des Québécois, certains éléments (dont le crucifix) constituent des représentations de leurs traditions, de leur culture, un pan de leur histoire. Bon nombre se demandent bien d’ailleurs où tout cela va s’arrêter… « Va t-on devoir enlever les clochers des églises ou encore, les statues des Marie-de-L’Incarnation ou Marguerite-D’Youville qui ornent nos espaces publiques ? » se demandent-ils.

Il y a aussi toute la question des valeurs d’égalité et de justice mises en place au Québec qui semble mise en cause dans ce débat. Comment expliquer qu’une personne, dû à sa confession religieuse n’accepte pas de se faire intercepter par un agent de police féminin, par exemple. Je mets au défi quiconque ici dans la salle aujourd’hui d’essayer de refuser de s’entretenir avec une policière lors d’une arrestation. Je prévois une amende encore plus salée... Cet exemple n’en n’est qu’un parmi tant d’autres, mais il représente bien la situation actuelle. Qu’on se le tienne pour dit : au Québec, les femmes et les hommes sont considérés comme égaux et possèdent les mêmes droits et privilèges.

Le gros du problème selon moi, c’est un manque de volonté politique, un manque d’encadrement. Vous savez, ce qui me choque le plus, c’est que certains prennent toutes ces questions un peu trop à la légère. Aujourd’hui, on pratique trop ce que j’appellerais la doctrine du « BOF ». Certaines personnes ne veulent pas voir des femmes en tenues d’entraînement lorsqu’elles passent à côté d’un YMCA…BOF…on va givrer les vitres. Il y même certains élus qui partagent ce genre de façon de penser. Le ministre Benoit Pelletier affirmait la semaine dernière qu’il n’y avait pas de problèmes à ce que des candidats unilingues anglophones se présentent aux élections en ajoutant que …BOF… les gens n’auront qu’à ne pas voter pour eux. Pourtant le Québec est une nation francophone ! C’est cette nonchalance et ce manque de responsabilité qui font que nous nous retrouvons aujourd’hui avec un débat aussi émotif.

Vous savez, il y a des règles communes qui doivent être établies. En tant qu’enseignant par exemple, si je laissais les enfants mâcher de la gomme, courir ou lancer des objets dans la classe, ce ne serait pas bien long qu’on se retrouverait dans une tour de Babel. Voilà pourquoi il est important, dès le début de l’année scolaire d’établir des règles connues et acceptées par tous. À ce chapitre, le débat des accommodements raisonnables ne diffère pas./ Il faut être capables de fixer les règles et valeurs qui guideront notre société. Chacun devra assurément mettre de l’eau dans son vin, mais il sera tellement plus facile de jauger avec tout cela lorsque des règles claires seront bien établies.

Pour y arriver, je crois que nous devrons nécessairement penser un jour à établir une constitution québécoise qui édicterait qui nous sommes et les valeurs qui nous guident. De plus, comme nous ne serons jamais maîtres chez-nous dans le cadre actuel et que peu importe la décision que le Québec prendra sur tel ou tel dossier, le Canada aura toujours son droit de veto et pourra s’opposer à la majorité populaire québécoise, un jour ou l’autre, je suis convaincu que nous devrons nous prendre en mains et accepter de faire de notre nation un pays libre et souverain. À ceux qui veulent se placer entre le mur et la tapisserie en disant qu’il faut s’affirmer sans se séparer, je répondrai que dans mon esprit, je favorise la souveraineté afin de pouvoir s’affirmer et parler d’une même voix.

lundi 29 octobre 2007

Un peuple sans histoire en quête d'identité !


L'éditorial d'Édition Beauce, quotidien Web, signé par René d'Anjou, a attiré mon attention ce matin. Dans "Un peuple sans histoire en quête d'identité" monsieur d'Anjou fait le parallèle entre les détracteurs actuels du projet de loi 195 et les disciples de Lord Durham. Il y écrit:

"Avant de s’excuser de vouloir assurer notre survivance dans des conditions honorables et selon nos valeurs, il faut réfléchir sur les propos et les gestes que nous nous apprêtons à poser, car il y a beaucoup de Lord Durham qui dorment en nous."

Voilà des propos rafraîchissants en ce matin d'automne.

dimanche 21 octobre 2007

Adieu Charest !

Nos amis de La Plume souverainiste ont eu la bonne idée de trafiquer la pub du Parti Libéral du Québec qui part en grande consultation populaire (encore une fois) afin d'essayer (encore une fois) d'amadouer le bon peuple.

Voici la pub libérale:

Et voici l'anti-pub conçue par La Plume Souverainiste:

Vous pouvez écrire à Jean Charest afin de lui dire que les carottes sont cuites.



vendredi 19 octobre 2007

Au coeur de la machine à expulser


Certains commentaires franchement xénophobes du public lors des audiences de la Commission Bouchard-Taylor me donnent des frissons. Sûrement que ces personnes seraient à l'aise avec "La machine à expulser" mise en place dans la France de Sarkozy. Un quota d'immigrants à expulser à chaque année ! Je vous invite à lire l'article du Nouvel Observateur "AU COEUR DE LA MACHINE À EXPULSER". Je ne voudrais jamais vivre dans un Québec dont les politiques d'immigration iraient en ce sens. Nous en sommes loin me direz-vous ! Pas si sûr en entendant, aux quatre coins du Québec, ces propos intolérants et à voir la mine déconfite de Gérard Bouchard et de Charles Taylor. J'aimerais avoir vos commentaires.

dimanche 14 octobre 2007

Votre main pour ne pas partir complètement !

Dans une série d'articles sous la rubrique "Le Québec imaginaire" Le Devoir publie, depuis quelques semaines. les réactions de ses lecteurs et lectrices sur le Québec à venir. La semaine dernière, je m'étais permis de transcrire le très bel article de Sylvain Racine intitulé "Quand mon avion atterrira à l'aéroport René-Lévesque".

Cette semaine, Geneviève Dorais écrit, elle aussi, un texte fort touchant en réponse à Sylvain Racine. Elle l'intitule: "Votre main pour ne pas partir complètment !". Entendrons-nous ce cri de désespoir ? Sortirons-nous, un jour, du cul-de-sac dans lequel le Québec s'est enfermé ?

Il n'en tient qu'à chacun de nous, militants et militantes de la souveraineté. Nous devons sonner le rappel des troupes et partir à l'assaut du coeur des Québécois et des Québécoises. Après tant d'années à essayer de rationaliser l'idée de l'indépendance, d'en chiffrer les bienfaits et de ramener le débat à une colonne de chiffres, il faut revenir à l'essentiel: Vouloir bâtir ici un pays qui nous ressemble et nous rassemble. Un pays ouvert sur le Monde, prêt à partager ses bons coups avec les autres; un pays accueillant pour quiconque veut s'y intégrer et partager nos valeurs d'égalité et de solidarité. Un pays dont l'armée en sera une de paix et de coopération internationale. Un pays où le développement durable sera plus qu'un slogan, le développement durable y sera un mode de vie. Un pays qui sera un modèle à bien des égards et dont le niveau de vie et de bonheur sera un des plus élevé au Monde. Voilà mon Québec imaginaire.

En attendant la réalisation de mon rêve, voici le texte de Geneviève Dorais qui m'a inspiré:
__________________________________________________________
Votre main, pour ne pas partir complètement

Geneviève Dorais

Le Devoir (IDÉES)samedi 13 octobre 2007

Le texte de M. Racine, publié dans Le Devoir du samedi 6 octobre 2007, m’est allé droit au coeur. [...] Dans ce Québec réel que M. Racine a quitté, lui, dit-il, avait 29 ans. Dans ce Québec réel qui nous entoure aujourd’hui, moi, j’ai 25 ans. Lui n’avait « pas envie de passer les 30 prochaines années à parler de séparation, de fédéralisme et maintenant d’autonomisme ». Moi, je n’ai ni la force ni le désir de me battre dans un monde où les débats portant sur l’outil de combat à privilégier sont devenus plus importants que la guerre à mener, où l’écho de guerres de tranchées stériles résonnent de vide et d’insignifiance. Je suis fatiguée. Je suis partie.

Dans mon Québec réel, paraît-il, mieux vaut passer aux États-Unis. Parce que les cerveaux et les ressources s’y trouvent plus facilement, m’ont-ils dit, pour poursuivre des études doctorales dans mon domaine. Parce que mon Québec réel n’a pas su évoluer en cadence avec mes attentes, je n’y suis plus. Parce qu’un American dream à poursuivre est devenu plus alléchant que mon rêve national à construire, je ne m’y trouve plus. Non, ce n’est pas normal, tout ça.

M. Racine parle de son Québec imaginaire. Oui, cette image m’habite également. Elle m’habite avec toute l’intensité de mon amour pour ma patrie, ce Québec chéri que j’ai pourtant quitté récemment. Sauf que depuis longtemps, déjà, mon Québec imaginaire à moi vivait en dehors du Québec réel. Deux sphères parallèles, deux mondes désespérément étanches. Dans mon cas, le détonateur se trouvait ailleurs. Épuisée par la poursuite de rêves que si peu de gens semblaient partager, j’ai changé mes priorités de place. Mon coeur va à mes amours nationales ; ma tête et mes énergies, cependant, n’y sont plus. Y retourneront-ils jamais ? Je ne me sens la force ni d’assumer cette énigme ni d’affronter cette troublante sensation de trahison.

Québec abandonné ?

Et de ces deux Québec, que ferons-nous, nous tous, jeunes et moins jeunes Québécois qui partons ? Nous qui nous en allons, emportant dans la foulée l’ensemble de nos quêtes et de nos revendications nationales ? Sommes-nous les émigrés de la désillusion qui, las de combats infertiles, troquons nos causes et nos ambitions ? Ou sommes-nous les émigrés de l’espoir et du renouveau, de ceux-là qui, portés par un souffle d’idéalisme, cherchent hors frontières les outils de leur salut national ?

Ai-je abandonné le Québec ? J’avais pourtant tant de choses à offrir. Je me sens parfois comme l’amoureuse éconduite qui avait tout à offrir et qui n’a rien pu donner. Je dramatise, j’exagère, diront sans doute plusieurs. Oui, peut-être n’aurez-vous pas tort de me le rappeler. Je suis jeune, toute une vie de fiers combats m’attend. Mais je voulais ajouter ma voix à celle de M. Racine pour que vous sachiez qu’en dehors du Québec, tout un autre Québec continue d’être vécu, rêvé et pleuré. Que plusieurs choix personnels alimentent la réflexion nationale vers d’autres horizons. Que je suis là, que d’autres dans ma situation sont là. Loin, cependant présents. Mais présents pour combien de temps encore ?

Aidez-moi à revenir construire avec vous. Convainquez-moi, assurez-moi que la poursuite de la lutte en vaut encore la peine. Prouvez-moi vos intentions. Je vous en conjure. Ne laissez pas grandir mes désillusions au point de ne pas pouvoir en revenir. Tendez-moi la main. Je prendrai la vôtre.
***
Geneviève Dorais,
Madison, Wisconsin, États-Unis

mercredi 10 octobre 2007

Texte d'opinion de Jimmy Grenier

Ce blog se veut un lieu de débats. Voici donc un texte qui m'a été transmis par Jimmy Grenier, militant de Lévis. Comme à l'habitude, vous pouvez y réagir en cliquant sur le bouton: commentaires situé en bas du texte. Seuls les commentaires signés seront publiés.
__________________________________________________________

Pour une social démocratie moderne !

« Un vrai parti nationaliste, c’est un parti qui fait passer les intérêts de la nation devant ceux de la multitude des intérêts».

Quand je regarde la situation actuelle au Parti Québécois, je ne peux m’empêcher de me désoler devant le manque flagrant d’initiative du parti au niveau des idées. Qu’on me rappelle à l’ordre si mes notions historiques sont inexactes, mais il me semble bien que ce parti soit un parti de coalition depuis sa fondation dans la seconde moitié des années 60. Des purs et durs du RIN aux nationalistes du Parti libéral et de l’Union nationale, passant par le RN… des gens de mouvance souverainiste de toutes parts de l’échiquier politique se sont donnés un outil pour arriver à leur fin : la souveraineté nationale du peuple Québécois. Or, ce même parti semble oublier cette chose pourtant fondamentale : il est un parti de coalition.

Voilà le constat. Or, les choses ont bien changé en 40 ans. Le Québec a certes évolué, mais il semble que cette évolution ne se soit pas faite au même tempo que la nation dans le parti de René Levesque. On doit beaucoup au parti ; les Québécois et moi-même en sommes conscients, inutile de nommer les réalisations positives du parti. Par contre, l’avenir – et les élections – ne se gagnent pas sur ce qu’on a fait hier, mais bien sur ce qu’on propose pour demain. Et c’est là que le bât blesse.

Le Québec, en pleine commotion Bouchard-Taylor se cherche. Nous le constations en direct à chaque forum des citoyens, le Québec n’est pas en manque de nationalisme. Est-ce toujours un nationalisme sain ? Je ne crois pas. Je préfère nettement un nationalisme affirmationiste qu’un nationaliste vindicatif. Et que je ne vous prenne pas à me comparer à Pier-Marc Johnson ; j’utilise le mot dans le sens où on doit affirmer qui nous sommes non en étant fiers de ce que nous sommes et non pas en se repliant sur nous même. La nuance est subtile, mais elle existe. Je ne veux pas d’un nationalisme malsain à la Hérouxville ! Ni d’un nationalisme revanchard où nous voulons régler 250 ans plus tard la bataille des Plaines d’Abraham. Mais je veux d’un nationalisme qui est fier des réalisations du Québec, un nationalisme qui ose s’affirmer en mettant ses règles au clair en protégeant sa langue et en acceptant avec ouverture l’autre sans pour autant renoncer aux principes de la Charte québécoise et de la laïcité de l’espace public. Je veux d’un nationalisme qui ose regarder vers l’avant et qui un jour, proche ou lointain, je l’espère aura le courage de se prendre en main.

Non, le nationalisme n’est pas mort. Par contre, quel projet nationaliste le PQ a-t-il présentement à proposer, sinon son aboutissement ultime, la souveraineté ? La souveraineté n’étant même pas à l’ordre du jour pour les deux premiers partis à l’Assemblée nationale et étant mise en veilleuse à court terme par notre nouvelle cheffe, nous voilà donc confinés à un rôle de gérant d’estrade, regardant patiner de manière peu élégante Jean Charest à cette danse du nationalisme et regardant un Mario Dumont obtenir les meilleures notes en patinage artistique de style libre.

Nous avons cédé notre place comme défenseurs de l’identité québécoise et le peuple nous le pardonne difficilement. Les sirènes adéquistes charment présentement les Québécois ruraux et semi-urbains et qui avons-nous à blâmer sinon nous-mêmes ? Je suis écœuré d’entendre les pleurnichards du parti se dire que les gens reprendront bien raison et verront bien « la lumière » en revenant au PQ, que tout est la faute des médias. Bien que j’adhère à l’idée que les médias constituent le quatrième pouvoir dans notre société moderne, il ne faut surtout pas minimiser la capacité de jugement de la population. Cette population, désabusée de la classe politique, se laisse charmer par des discours démagogues parce que ceux – ci s’adressent à eux et que nous avons de la difficulté à l’écouter. Dans la racine du mot démagogue nous retrouvons le mot démos – population. Or, nous en sommes déconnectés. Loin de moi l’idée de dire que nous devons adopter une attitude dumontiste et bâtir notre programme selon les sondages ; on ne doit pas gouverner selon les sondages. Par contre, nous devons nous reconnecter à la population et cette dernière en a bel et bien assez de notre arrogance. Madame Harel, politicienne aguerrie, a donné raison à ces gens qui croient que le PQ a été longtemps trop déconnecté. Refuser de suivre le dogme, c’est être un has been ? Voilà l’idée qui est véhiculée dans la population. Madame Harel n’est pourtant pas une verte recrue à ce que je sache. Qu’on aime ou pas Caillé, Garon, Bachand, Johnson, cette attitude arrogante donne des allures soviétiques au parti qui refuse la dissidence. Peut-être avaient-ils une raison s’ils ont quitté ?

Or, qu’avons-nous à proposer ? Le programme et les idées du parti semblent immuables. Nous nous sommes trop souvent recroquevillés dans les couvertures trop douillettes de notre idée de souveraineté pour éviter d’innover. Le présent moratoire sur l’idée référendaire est très démobilisant pour des militants comme vous et moi qui pensent que le Québec, au-delà de la question nationale, a de sérieux défis à relever dans les prochaines années. Ces militants comme moi qui se qualifient de lucides solidaires en ont assez du débat gauche – droite et de se faire taxer d’hérétiques au sein d’un parti qui ne cesse de se définir qu’à gauche.

Un lucide solidaire, tel que je me définis, c’est un citoyen qui se montre très inquiet devant l’avenir plutôt morose qui s’offre à nous. À l’intérieur de la fédération canadienne – ou souverain comme nous le souhaitons – le Québec de demain est confronté à un conflit de générations sans précédent si un remède de cheval n’est pas administré au sacro-saint modèle Québécois. Est-ce vraiment ce que nous souhaitons ? Voici donc quelques pistes non exhaustives de ma réflexion.

Prioriser l’éducation, ça ne veut pas dire encore une fois créer une génération de dépendants de l’État en instaurant la gratuité scolaire comme certains groupes le disent. C’est plutôt trouver d’autres sources de financement pour revitaliser les universités qui en ont un grand besoin et qui sans financement adéquat devront ouvrir la grande porte au financement privé. Ou aux diplômes sans valeur. Misons sur l’éducation, mais pas sur une éducation nombriliste telle que proposée par le CNJPQ, mais bien dans sa vision globale, c’est-à-dire à tous les niveaux. Avant de se rendre à l’université, le jeune passe par l’école primaire et secondaire et elle a encore besoin de soutien. La lutte au décrochage doit devenir une priorité. Des mesures comme le congé d’intérêt pour une période déterminée après les études me paraissent beaucoup plus responsabilisantes qu’une gratuité scolaire telle que proposée. À titre d’exemple, je paie près de 900$ par an d’intérêts sur mon prêt étudiant. Ce congé d’intérêt pour toute la durée du remboursement du prêt permettrait aux moins nantis de payer des frais de scolarité plus élevés et serait une vraie mesure progressiste qui ferait payer davantage les plus riches pour accéder à l’université sans pour autant nuire à l’accessibilité.

Le système de santé, avec ses coûts astronomiques actuels, constitue déjà un fardeau trop grand pour les finances publiques. Nous n’arrivons même pas à contenir l’augmentation des dépenses. Avec la pression démographique, nous n’arriverons jamais à continuer d’offrir un système universel et gratuit à tous. Cessons de rêver en couleur : de nouvelles sources de financement devront être trouvées et le ticket modérateur en fait partie. De plus, il faut garantir la gratuité à tous, mais il faudra un jour ou l’autre accepter que le privé puisse offrir un service peut-être à meilleure coût, tant que l’État paie la note. La France, pourtant un pays socialiste pendant longtemps, n’a pas un système entièrement gratuit et universel. L’État ne rembourse, comme le font des assurances, qu’un pourcentage de la note. Qui pourrait taxer la France d’avoir une sécurité sociale à droite ? Le but n’est pas de dire qu’il faut singer la France, mais il faudra par contre imaginer d’autres sources de financement que celles actuelles et tenter de limiter au plus vite l’augmentation des coûts. Et pénurie oblige, qu’on ouvre grandes les portes des sciences infirmières et de la médecine en augmentant le nombre de places disponibles et en faisant une promotion agressive de ces professions, quitte à ce que cela nous coûte cher sur le moment, mais que cela représente un investissement pour l’avenir.

Parlant de coûts et d’avenir, un autre sujet préoccupant est celui de la dette publique qui ne cesse d’augmenter, malgré l’équilibre budgétaire supposément atteint. Encore une fois, certains me diront que ce n’est pas si grave puisqu’on diminue le ratio dette/PIB, c’est-à-dire la valeur relative de la dette par rapport à la richesse du Québec. Vrai. Cependant, vous arrive-t-il de penser un instant qu’avec une dette moins lourde, les taux d’intérêts que nous pourrions obtenir sur les marchés internationaux seraient meilleurs ? Quel consommateur se voit heureux de ne pas être capable de rembourser sa Visa, mais se dit tout de même fier d’être plus riche en faisant de gros paiements d’intérêts ? Le service de la dette est un fardeau actuel et futur ; les idées sur ce que nous pourrions faire de cet argent – 7 milliards de dollars en 2005 - sont nombreuses.

J’anticipe déjà certains bien pensants qui vont me traiter d’égoïste puisque je veux profiter de l’actif qui a été construit par la génération précédente. Or, cet actif est dans un lamentable état. Les aqueducs sont à refaire dans plusieurs villes, les routes, on n’en parle pas… Les barrages auront besoin un jour ou l’autre d’entretien. Sans compter toutes les infrastructures immobilières qui ont besoin de rénovation : hôpitaux, écoles, édifices gouvernementaux, etc. Les investissements pour préserver la valeur de l’actif devront être décuplés dans les prochaines années. Est-ce vraiment être solidaire que de faire payer la note à la génération suivante ? Si on me léguait une minoune avec un besoin de 5000$ de réparations, je ne suis pas sûr d’accepter l’héritage. La véritable solidarité, c’est aussi entre les générations. Les jeunes soignent les plus âgés. Les plus âgés aident les jeunes à payer la dette publique. Et c’est maintenant que ça doit se faire, pas quand la majorité des baby boomers seront à la retraite. Pas de baisses d’impôts à la Charest, mais bien une réduction de la dette svp !

Autre défi que la nation du Québec aura à relever, c’est celui de la fiscalité qui est moins concurrentielle, notamment pour les entreprises créatrices d’emploi. Je ne parle pas des grandes sociétés, mais bien des PME. Je suis totalement d’accord pour qu’on fasse passer la question de la qualité des services avant les baisses d’impôts. Par contre, encore une fois à cause du poids démographique qui défavorise tous les pays occidentaux, nous devons attirer davantage d’entreprises et créer de la richesse avant même de penser pouvoir la répartir. La saga du « château » de Marois a démontré encore une fois la relation malsaine que notre nation entretient avec l’argent. Pourtant, c’est en donnant à tous l’équité des chances que nous arriverons à réduire la pauvreté et à réinsérer à l’emploi une main-d’œuvre inactive qui représente un potentiel d’actif créateur de richesse non utilisé : les assistés sociaux. Il est anormal que 40% des gens ne paient pas d’impôts au Québec. Et qu’on cesse de dire que ce 40% de gens qui ne paient pas d’impôts ne sont que des riches qui profitent d’échappatoires fiscaux : la très grande majorité des Québécois ne paient pas d’impôts parce qu’ils ne sont pas assez riches pour en payer ! Voilà le réel problème ! C’est tout de même drôle de voir la grande majorité des Québécois réclamer des baisses d’impôts quand eux mêmes n’en paient pas… Quand la classe moyenne sera plus nombreuse et avec un revenu supérieur, davantage de gens paieront des impôts et nous pourrons à ce moment réellement diminuer le fardeau fiscal de la classe moyenne. Je suis fier de contribuer à la richesse collective, faisons que plus que 40% de la population le soit autant que moi.

Le désintéressement de la politique actuellement au Québec vient aussi du fait que les gens en ont assez de la mauvaise gouvernance de différents élus ou non élus qui ont un sens de l’État plutôt douteux. Les gens en veulent plus pour leur argent – et avec raison ! L’État doit resserrer ses codes d’éthique et en arriver à une gestion plus serrée des deniers publics pour éviter que d’autres scandales à tous les niveaux n’ébranlent encore une fois la confiance du public. Quand des scandales éclatent, à Outremont ou Ottawa, ce n’est pas qu’aux coupables que cela fait mal, mais bien à toute la classe politique, même si elle est dans sa grande majorité de bonne volonté et honnête.

Un autre défi que le PQ pourrait relever, c’est celui d’une vraie réforme en profondeur de notre système politique. Au-delà du débat des éléments de proportionnalités qu’on veut inclure dans le système actuel, le PQ devrait selon moi proposer un régime présidentiel pour les Québécois. Il pourrait être inclus dans le projet de constitution que l’on proposerait. Il existe une relation incestueuse entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif au Québec et la ligne de parti qui fait tenir les gouvernements est malsaine pour la démocratie. Le goût des Québécois pour les gouvernements minoritaires représente bien ce malaise ; ce type de gouvernement devrait représenter l’exception et non la règle. Je propose qu’on adopte un système républicain hybride entre celui des États-Unis et celui de la France. Je fais confiance au peuple Québécois pour être assez ingénieux pour inventer un système qui fera place à un chef d’État élu – un président - qui nommerait un gouvernement à partir d’une Assemblée nationale qui jouerait son rôle législatif de manière plus indépendante. Dehors la monarchie !

À quand des gouvernements de coalition au Québec qui, au-delà des intérêts partisans, pourraient gouverner de manière plus représentative des volontés de la population ? À quand un gouvernement d’Union nationale au Québec ? Non pas dans le sens duplessiste du terme, mais bien dans le sens où des élus de différents partis seraient à différents leviers du pouvoir. Le Premier ministre au Québec exerce trop de pouvoir et n’a pas de légitimité populaire selon moi puisqu’il est élu de manière indirecte, ce qui dévalorise le rôle du député qui n’est plus que le porte-étendard d’un parti. Le meilleur exemple, au-delà de toute partisannerie, est l’impopularité évidente de Jean Charest qui a toutefois pu être réélu. Dans une présidentielle, cela n’aurait pas été possible. Un Mario Dumont ou une Pauline Marois pourraient être nommés présidents de la république du Québec, mais avec une Assemblée nationale libérale… Bizarre direz-vous ? Peut-être. Mais ça se fait ailleurs et c’est beaucoup plus représentatif de la volonté populaire que le système actuel. Vivement une réforme démocratique audacieuse au Québec.

Pour terminer, je tiens à faire le constat suivant : selon moi, le problème au Parti Québécois n’est pas la social démocratie ; c’est plutôt qu’on opte pour une sociale démocratie qui est dépassée. Le centre – gauche doit se renouveler et tenter de trouver des solutions et penser à une solidarité réelle entre les générations. Une nouvelle-sociale-démocratie moderne doit émerger. Et pour cela, il faut oser repenser le modèle pour garder un aspect fondamental : l’égalité des chances à tous. Par contre, il ne faut pas renier la responsabilité individuelle dans tout ça. Je ne suis pas contre le modèle québécois : j’en suis moi-même un fruit. Par contre, il faut s’assurer que d’autres après moi puissent aussi en bénéficier. Voilà le vrai défi du Parti Québécois, avant, pendant ou après la réalisation de la souveraineté nationale.

Jimmy Grenier
Lévis

lundi 8 octobre 2007

Le Québec imaginé !

Voici un texte paru dans Le Devoir de la fin de semaine. Quand on écrit avec son coeur, il vaut la peine d'être diffusé.
___________________________________________
Opinion
Quand mon avion atterrira à l'aéroport international René-Lévesque

Sylvain Racine, Gothenbourg, Suède
Le Devoir du samedi 06 et du dimanche 07 octobre 2007

Le Québec réel est passé à côté de sa destinée en 1995. Je sens du découragement, de l'indifférence, du mépris et de la tristesse dans la société québécoise. [...] Le Québec a maintenant une culture, une langue et des organisations bien à lui, mais pas de pays. Le Canada, cette colonie britannique en souffre tout autant.

Le Québec réel est un peu comme un avion prêt à décoller. Malheureusement, ça peut devenir pénible de passer trop de temps dans l'avion. On vient à manquer d'air, on commence à avoir les jambes engourdies, des raideurs se font sentir un peu partout, surtout chez les gens plus âgés. Bref, plusieurs finissent par paniquer, ils veulent sortir de l'avion, retourner chez eux et tout abandonner pour regarder la télé et se laisser endormir. D'autres tentent de les convaincre de rester, mais en vain.

Et puis aujourd'hui, voilà que dans cet avion, le pilote à la mode devient autonomiste. Il a trouvé une solution pour faire patienter les passagers et perpétuer le statu quo. Le jeu consiste à trouver quelques têtes de Turcs dans cet avion pour encore une fois ne pas faire face à la réalité. [...] Dans ce Québec réel, moi, j'ai 29 ans. Je n'ai pas envie de passer les 30 prochaines années à parler de séparation, de fédéralisme et maintenant d'autonomisme.

Je ne m'en cache pas, j'ai quitté cet avion et l'indifférence m'a enveloppé sans que pratiquement je n'en ressente de la tristesse. J'ai même fait mon deuil de ce voyage. Mais je dois avouer que j'en veux à celles et ceux qui ont voté NON en 1995. En même temps, je sais que le problème en est un d'éducation et d'histoire, que certains intellectuels et politiciens comme Trudeau, Chrétien et Dion ont mené le Québec à ce qu'il est aujourd'hui: un avion rouillé sur un tarmac. Pour bien visualiser ce Québec réel, imaginez cet avion à l'aéroport de Mirabel!

Mon Québec imaginé

Mon Québec imaginaire, il a 12 ans et sa voix a grandement mué. Dans mon Québec imaginaire, l'aéroport de Mirabel a été rouvert car des gens de partout dans le monde veulent venir nous visiter pour nous prendre en exemple. [...] Dans ce Québec, en plus du français comme langue officielle, tout le monde pourrait bien parler et écrire l'anglais et même une troisième langue. Le savoir et l'innovation seraient des qualités omniprésentes. On se comparerait à la Suède et au Danemark plutôt que de reproduire le modèle canadien-anglais ou états-unien.

Le Québec aurait aujourd'hui une population de neuf ou même dix millions de personnes. Les jeunes feraient davantage de bébés et nous aurions, après avoir fait la promotion d'un Québec ouvert sur le monde, attiré des Français, des Suisses, des Belges, etc., dans le but de rendre plus fort le fait français en Amérique du Nord et pour développer le Québec à tous les niveaux. Nous accueillerions des victimes des guerres et de la pauvreté en offrant des services d'intégration exemplaires, au point où d'autres pays viendraient étudier nos façons de faire.

Si je mets mon Québec réel et l'imaginaire en parallèle, je me dis que c'est encore possible. [...] Le combat n'est pas fini. Toutefois, je dois avouer que je vous écris de Suède, où j'ai immigré, pour trouver un peu la forme du pays auquel je rêve pour le Québec. Puisque je me sais mortel, le bonheur pour moi c'est maintenant. Depuis que je vis ici, je suis plus souverainiste que jamais et fier d'être Québécois. Et sincèrement, j'espère que lorsque je retournerai au Québec, mon avion atterrira à l'aéroport international René-Lévesque.

jeudi 4 octobre 2007

Je suis athée mais en accord avec Jean-François Lisée

Comment être athée, avoir toutes les religions en aversion, trouver que les religions ne sont que des croyances inutiles et qu'elles sont la sources de nombreux conflits qui font des millers de victimes innocentes et être en accord avec la sortie de Jean-François Lisée dans l'Actualité version virtuelle ?

Tout d'abord, je suis en accord avec Jean-François Lisée quand il dit que:

"La religion. C’est le cœur de l’affaire au Québec, comme sur la planète, en 2007. Après avoir vécu une surdose de catholicisme jusqu’en 1960, les Québécois avaient traversé une période de rejet, puis vivaient la laïcisation des institutions, tout en prodiguant, pour la plupart, un attachement plus cordial que spirituel envers les églises, curés et évêques, donc envers toute cette partie d’histoire et d’identité. Relation tourmentée, maintenant apaisée."

Je suis aussi en accord avec lui quand il déclare que "l'école québécoise doit demeurer laïque". Je décroche toutefois quand il veut y faire entrer, par la grande porte s'il-vous-plaît, les curés, rabbins et autres chérubins pour y enseigner la religion. Comme lui je n'ai pas beaucoup de considération pour le cours Éthique et culture religieuse, concocté par le Ministère de l'Éducation, qui sera au programme à tous les niveaux dès l'automne prochain.

Jean-François Lisée voudrait que les parents aient le choix entre le cours Éthique et culture religieuse et l'enseignement de la religion de son choix à l'école. Que fait-il de ceux qui, comme moi (je ne dois pas être le seul au Québec) ne souscrivent à aucune religion et ne croient pas en dieu. Le programme de morale, auquel mes enfants étaient inscrits, n'existera plus cet automne. Je me sens floué dans cette histoire.

Je suis donc en accord avec Jean-François Lisée lorsqu'il déplore que les parents québécois sont pris en otage par le nouveau cours offert. Auparavant, nous avions le choix entre l'enseignement religieux ou l'enseignement moral. Nous devrions avoir le choix, pour nos enfants, entre le cours Éthique et culture religieuse et un cours de cuisine, d'horticulture ou de macramé; toutes choses plus utiles que la religion !

Pour terminer, j'ai bien aimé la réaction de Pierre Dubuc dans l'Aut'Journal en réponse à Jean-François Lisée.

Pierre Dubuc écrit:

"Définir la nation québécoise par sa religion, c’est revenir à Mgr Bourget ! C’est nier la Révolution tranquille, le « Nous » laïque du manifeste Option-Québec de René Lévesque. C’est exclure de la nation québécoise tous ces immigrants, ces « enfants de la loi 101 » qui, bien que n’étant pas toujours de foi chrétienne, s’intègrent à la majorité francophone."

En conclusion Pierre Dubuc, que j'endosse totalement, écrit

"Enfin, nous conseillons, à ceux dont la religion est un « point de repère » si fondamental, de hiérarchiser leurs priorités, quitte à rogner sur « le soccer, la piscine et le hockey » afin de fréquenter avec leurs enfants l’église de leur paroisse le dimanche."

Pour terminer, je vous invite à lire l'article de Victor Lévy-Beaulieu dans L'Aut'Journal intitulé L'Opium du peuple; meilleur qu'un petit gâteau Vachon......mais pas facile à digérer pour les crédules croyants de ce Monde.





Bonne semaine !

mardi 18 septembre 2007

La souveraineté alimentaire et l'occupation du territoire

Un petit texte d'opinion de Jacques Proulx, président de Solidarité Rurale dans le journal Le Soleil du 17 septembre a attiré mon attention. Dans cette lettre ouverte monsieur Proulx souligne, avec raison, que la Commission sur l'avenir de l'agriculture et de l'agroalimentaire québécois ne reçoit pas ou peu de couverture médiatique. Pourtant le sujet dépasse le panier d'épicerie; il englobe l'occupation du territoire.

Au sujet des débats entourant cette commission monsieur Proulx écrit :

"L'accouchement d'un projet emballant qui remobiliserait la société ne peut se passer de débats. Dans tous les secteurs, le Québec a besoin d'un nouvel élan, comme celui qui, il y a 30 ans, a propulsé le Québec vers la prospérité économique et l'émancipation sociale."


Nous devons réfléchir, comme souverainistes ayant l'avenir du Québec à coeur, à ce nouveau projet de société ; à ce pacte social qui susciterait de l'enthousiasme. Dans plusieurs de ses discours, monsieur Boisclair disait qu'il envisageait la signature d'un pacte avec les régions qui consacrerait le pouvoir de celles-ci dans la constitution même du Québec. C'est dans cette direction qu'il faut aller. Seule la souveraineté du Québec permettra une véritable décentralisation des pouvoirs; il faut le dire.

En conclusion Jacques Proulx écrit:

"Le Québec peut se donner une vision emballante pour sortir gagnant de la mondialisation qui s'impose en misant sur la créativité qui le distingue, la diversité de ses territoires et de ses savoirs. Mais au-delà des beaux mots et des grands énoncés de principe, c'est la force de chaque maillon, de chaque communauté, qui fera la différence dans cette nouvelle aventure. Tant vaut le village, tant vaut le pays."



Bravo et merci monsieur Proulx.

lundi 17 septembre 2007

L'Assemblée générale du Parti Québécois de Bellechasse

Voici l'article paru dans Édition Beauce et signé par notre ami René d'Anjou au sujet de l'Assemblée générale du Parti Québécois de Bellechasse tenue à Lac-Etchemin vendredi le 14 septembre. Félicitations à la nouvelle équipe élue dans Bellechasse sous la direction de son très dynamique président, Jerry Beaudoin.

Bernard Drainville encourage les troupes péquistes à maintenir le cap
Texte de René d'Anjou

De passage à Lac-Etchemin vendredi afin de participer à l’Assemblée générale du Parti québécois de Bellechasse, M. Bernard Drainville s’est entretenu avec les militants en abordant divers thèmes, dont certains, plus chaud que d’autres. On peut penser aux accommodements raisonnables, à la place des immigrants dans la société québécoise ou encore aux régions ressources.

M. Drainville, ancien journaliste à la Société Radio-Canada, qui a été élu pour la première fois lors de l’élection générale québécoise, du 26 mars, dans la circonscription de Marie-Victorin. Il était connu comme animateur de l’émission «la Part des choses» au réseau de l'information (RDI).

Lors de sa rencontre avec les journalistes, vendredi en début de soirée, M. Drainville, qui était accompagné de deux de ses enfants d’une dizaine d’années, Rosalie et Lambert, a indiqué qu’il encourageait les troupes péquistes de la circonscription à ne pas lâcher en précisant que, «malgré les résultats décevants des dernières élections», le Parti peut encore faire élire un député du PQ dans Bellechasse.»

C’est M. Claude Lachance qui a représenté la circonscription de Bellechasse de 1981 à 2003. M. Lachance, un ancien enseignant, a été élu maire de la municipalité de Saint-Nazaire-de-Dorchester, en novembre 2005.

Le député Drainville soutient que les besoins en santé vont augmenter considérablement d’ici 2020 parce que nous sommes une population vieillissante et que nous serons de moins en moins nombreux à contribuer à l’impôt. Bref, M. Drainville se montre quand même optimiste sur les défis à relever comme sur le pays à construire.


De gauche à droite, à la table : Raymond Boutin, Alain Grenier et Jean ChalifourDebout derrière, (de gauche à droite) : Benoît Béchard, Jerry Beaudoin, Bernard Drainville et ses enfants Rosalie et Lambert, François Blanchette, Sylvie Vallières et Stéphanie Turgeon


Le silence du député adéquiste inquiète:

Par ailleurs, le président de l’association péquiste de Bellechasse, Jerry Beaudoin, a profité de l’assemblée générale annuelle de son parti qui a eu lieu le 14 septembre dernier, pour soulever la question du silence inquiétant du député adéquiste de Bellechasse, Monsieur Jean Domingue. « Au départ, on laissait la chance au coureur, mais 6 mois après l’élection, on est en train de se demander si le coureur ne s’est pas endormi sur la ligne de départ » d’affirmer M Beaudoin. Élu le 26 mars dernier, le député adéquiste a fait l’ouverture officielle de son bureau de comté 4 mois plus tard.

«Je rencontre fréquemment des maires, conseillers municipaux et présidents d’organismes. Plusieurs se disent découragés par l’absence de leur député. Pour reprendre l’expression colorée de l’un de ceux-ci, ils ont envie de s’en arracher les cheveux» d’ajouter Monsieur Beaudoin. «Rendez-vous annulés et rencontres reportées sont devenus la marque de commerce du député Domingue» de renchérir le président du PQ de Bellechasse. La question a d’ailleurs été soulevée par certains militants présents au cours de l’assemblée générale annuelle du Parti québécois de Bellechasse.

Nouvel exécutif du PQ de Bellechasse

Par ailleurs, c’est en présence de plusieurs militants péquistes que l’association du Parti québécois de Bellechasse a tenu son assemblée générale annuelle le vendredi, 14 septembre dernier, au chalet de l’Éco-Parc des Etchemins, à Lac-Etchemin. À cette occasion, M Jerry Beaudoin, président, a fait le bilan des actions de l’exécutif de Bellechasse au cours de la dernière année. Nul besoin de rappeler que l’élection de mars dernier a occupé beaucoup de place au cours de la dernière année. À ce sujet, M Beaudoin a d’ailleurs voulu rassurer les troupes péquistes : « Ce n’est pas parce que nous avons eu un résultat décevant aux élections de mars dernier que nous allons baisser les bras. Le projet de faire du Québec un pays est trop beau et grand pour que nous abandonnions à la première embûche ». Jerry Beaudoin s’est d’ailleurs dit très fier de la nouvelle équipe qui composera l’exécutif péquiste de Bellechasse pour la prochaine année. « C’est une équipe bien répartie sur le territoire bellechassois qui est composée de presque autant de femmes que d’hommes. De plus, cette nouvelle équipe fait foi d’une belle alliance entre des membres plus jeunes et d’autres plus expérimentés » d’ajouter le président de l’association.

Composition du comité exécutif du Parti québécois de Bellechasse pour l’année 2007-2008 :Président,: Jerry Beaudoin, de Lac-Etchemin ; vice-président à l’organisation et à la mobilisation, Benoît Béchard, de Sainte-Claire ; Vice président aux affaires politiques et au programme, : Martin Pelletier, de Saint-Michel ; trésorière/régistraire, Solange Carrier, de Saint-Anselme ; secrétaire Agathe Marcoux-Chalifour, de Saint-Michel ; représentant des jeunes,: Stéphanie Turgeon, de Sainte-Justine ; représentante des jeunes,: Andréanne Lacasse-Blais, de La Durantaye et aux postes de conseillers, François Blanchette, de Sainte-Foy ;: Dominique Pouliot, de Lac-Etchemin ;: Emmanuel Bouffard, de Saint-Charles et: Camille Dumoulin, de Sainte-Claire.

On peut entendre deux extraits de la conférence de presse de M. Drainville, l’un sur l’intégration des immigrants et le second sur la nécessité de se remettre en question au Parti québécois.

vendredi 14 septembre 2007

Les travaux avancent.


Tel que promis, voici une photo de la remise que je suis en train de restaurer à deux pas de la maison. Les travaux avancent bien; nous aurons terminé le bardeau du côté sud en début de semaine prochaine.

Celui qui pose fièrement sur la toiture est Marco Paré de Ste-Françoise que j'ai engagé pour terminer les travaux.

Les nostalgiques de la conquête

The Gazette - Wolfe forever !

Le Journal de Montréal vendredi 14 septembre 2007

Mathieu Boivin

Même si elle est survenue il y a près de 250 ans, l’anniversaire de la mort du général anglais James Wolfe est souligné chaque année dans les pages de The Gazette.
En effet, une discrète notice a été publiée, hier, dans la rubrique nécrologique du quotidien montréalais, en mémoire du commandant en chef des forces britanniques décédé lors de la bataille des plaines d’Abraham.
Très brève, la notice se lit comme suit : « Wolfe, General James. Mort dans la ville de Québec, le 13 septembre 1759. Regretté (sadly missed). » Contrairement à la pratique habituelle, personne ne signe ce texte commémoratif.
Selon les gens des petites annonces de The Gazette, ce seraient des descendants du général Wolfe qui font paraître cette notice, chaque 13 septembre, depuis une vingtaine d’années.
« Ils s’ennuient de la Conquête ».
Nous avons cherché à joindre ces parents pour mieux comprendre l’inusable chagrin de gens n’ayant jamais connu le défunt, mais ils ne sont « pas intéressés » à nous parler, nous a-t-on fait savoir.
Invité à livrer ses impressions, le président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM), Jean Dorion, a estimé qu’« il y a des gens nostalgiques de la domination anglaise dans la communauté anglophone et qui veulent faire savoir, fut-ce discrètement, qu’ils s’ennuient de l’époque de la Conquête ».
M. Dorion fait remarquer que la parution de cette notice avait débuté en 1988, une année mouvementée marquée notamment par la controverse entourant la décision de la Cour suprême du Canada sur la langue d’affichage au Québec et l’incendie des locaux d’Alliance Québec.
« Tout ça a probablement inspiré à quelqu’un une nostalgie pour une victoire, parce que les tenants de la domination de l’anglais ont subi un certain nombre de revers cette année-là, a-t-il analysé. Il y a là une espèce de coïncidence. »
Le président de la SSJBM a toutefois relevé que la notice commémorative en l’honneur du général Wolfe n’était pas signée. « Ça veut dire qu’ils ne doivent pas être très forts, alors je prends ça avec flegme », a-t-il conclu.

jeudi 13 septembre 2007

La conquête !


Les troupes anglaises assiègent de nouveau Québec. Les Anglais prennent possession de l’île d’Orléans le 27 juin. Des bombardements s’échangent tout au cours de l’été jusqu’au jour fatidique du 13 septembre 1759 : à 2 heures du matin, James Wolfe et ses 4 000 soldats débarquent à l’Anse au foulon et réussissent à tromper une sentinelle française. Vers 4 heures, ils sont installés sur les plaines d’Abraham en deux rangées et attendent patiemment les Français.

Entre 9 et 10 heures, les 3 500 soldats français, miliciens canadiens et amérindiens engagent le combat contre les Anglais. En moins d’une demi-heure, l’armée française est défaite. Wolfe meurt sur le champ de bataille et Montcalm est gravement blessé (il succombera à ses blessures le lendemain).
Le dessin a été élaboré par Claude Lessard, militant de Franpton en Beauce. Claude est décédé avant d'avoir connu le pays auquel il aspirait.

mercredi 12 septembre 2007

La gratuité des études de la maternelle à l'université !

Je vous suggère de lire un bon article dans L'Aut'Journal qui s'intitule "Le coût des études doit baisser" . Je crois, personnellement, que l'éducation doit devenir la première priorité du Québec et que, dans un Québec souverain qui contrôlera tous ses impôts, nous devrons tendre vers la gratuité des études de la maternelle à l'université.

« Il faut aller vers la gratuité. C’est le même message que les chefs des trois grandes centrales syndicales, Claudette Carbonneau de la CSN, Henri Massé de la FTQ et Réjean Parent de la CSQ ont exprimé publiquement lors du Forum
social québécois à la fin du mois d’août »


Vous trouverez ici plusieurs réponses à vos questions concernant la gratuité scolaire. Si ces quelques arguments ne vous ont pas convaincu, vous devez alors lire le mémoire , très bien étoffé, préparé par l'Assé (Association pour une solidarité syndicale étudiante). On y cite en exemple les cas de l'Allemegne, de la Suède et du Mexique où la gratuité est effective.

Je militerai pour que le Parti Québécois en fasse son cheval de bataille lors de la prochaine campagne électorale.

mardi 11 septembre 2007

Ce matin dans Le Devoir Michel David soulève la question nationale dans un article intitulé "Les apprentis sorciers"

Il y écrit notamment:

"Les souverainistes devraient savoir d'expérience qu'il est imprudent de miser sur l'indignation des Québécois. En annonçant son départ de la politique, Lucien Bouchard avait déploré qu'ils soient demeurés «étonnamment impassibles» devant les offensives fédérales. Pendant cinq ans, M. Bouchard avait pourtant déchiré ses chemises les unes après les autres. Depuis le rejet de l'accord du lac Meech, qui a presque permis au oui de l'emporter en 1995, plusieurs semblent tenir pour acquis que le seul moyen d'amener les Québécois à faire le pas décisif est de provoquer une nouvelle rebuffade."

Je crois, de plus en plus, que nous avons adhéré à la Confédération par un vote de l'Assemblée nationale et que nous pourrions en sortir de la même façon.......quoiqu'en dise la Cour Suprême.

dimanche 9 septembre 2007

Un long silence.

Rien sur mon blog depuis le méchoui de Lotbinière. Pourtant ma vie a été très active depuis cette date. Trop pour avoir le temps de mettre le blog à jour. J'ai entrepris, depuis cette date, d'importants travaux sur un bâtiment secondaire, une vieille remise datant de 1850. Ce vieux bâtiment avait été sauvé de la destruction il y a déjà près de 30 ans. Une route devait s'élargir à Parisville et l'ancienne boutique de forge était vouée à la démolition. Nous avons offert au propriétaire de la démolir pour la rebâtir chez-nous. Il a fallu numéroter la structure, la démonter, la transporter (8 kilomètres de chez-nous) et la reconstruire en changeant les pièces abimées.

Le travail prenant qui était le mien à venir jusqu'au mois de mars dernier ne me permettait pas d'entretenir mes bâtiments que je voyais dépérir d'année en année. Il a donc fallu que je répare deux poutres et deux chevrons cassées par la pourriture la toiture étant une passoire depuis des mois.

Nous avons commencé la pose du nouveau bardeau de cèdre (qui vient de Saint-Prosper en passant) vendredi dernier. Nous en avons (je me suis engagé un ouvrier) pour au moins une quinzaine de jours de beau temps afin de faire les deux versants. Par la suite, je devrai passer à l'intérieur où je veux enlever le vieux plancher et en faire un en ciment.

Il est donc possible que je sois assez muet, politiquement parlant, d'ici les prochaines semaines.

Je mettrai en ligne des photos de l'avancement des travaux pour votre bon plaisir et pour l'histoire.

dimanche 26 août 2007

Le méchoui du Parti Québécois de Lotbinière

En ce beau dimanche du 26 août, le Parti Québécois de Lotbinière a eu la bonne idée d'organiser un méchoui de retrouvailles pour ses membres sur le site enchanteur du Moulin du Portage à Lotbinière. Près de 70 militants et militantes se sont déplacés afin d'entendre monsieur Bernard Drainville qui était notre orateur invité. Monsieur Drainville a vraiment captivé son auditoire et son appel à la mobilisation a été compris si l'on se fie aux commentaires entendus lors du souper qui suivait. Voici quelques photos de l'évènement:

Antoine Sarrazin-Bourgoin animait la rencontre et personnifiait Nicolas Arsenault, patriote de 1837, qui, selon la légende se serait réfugié au Moulin du Portage, y serait décédé des suites de ses blessures et aurait hanté le moulin durant de nombreuses années.






Michel Fortier, le président de l'exécutif du Parti Québécois de Lotbinière nous a présenté Bernard Drainville.





Notre orateur, Bernard Drainville




Monsieur Drainville a transmis un message très clair quant à la détermination de madame Marois et de son équipe de garder le cap vers l'indépendance. Étant conscient d'être au coeur de "l'Adéquistan" il a qualifié les militants et militantes de Lotbinière de "résistants" .
"Il ne faut pas lâcher, l'indépendance s'en vient, c'est inévitable" .




Une partie des militants et militantes sur la terrasse derrière le Moulin du Portage.




Jean-Guy Paré, député du Parti Québécois dans Lotbinière de 1994 à 2003 a remercié monsieur Drainville de s'être déplacé.

mercredi 22 août 2007

Jérôme Couture, Martine Tremblay, Gilbert Lavoie et Louis Bernard

Voilà une grosse journée de lecture pour les mordus de la politique québécoise. Tout d'abord, vous trouverez ci-bas le texte de Jérôme Couture de Bellechasse. Ce texte, envoyé au Devoir, n'a pas encore paru; vous l'avez donc en primeur.

Dans la Presse d'aujourd'hui, un article de Martine Tremblay (si vous n'avez pas lu son livre sur René Lévesque, vous avez manqué quelque chose). Intitulé "La patronne, c’est elle !" madame Tremblay fait référence à la démotion de Diane Lemieux. Elle écrit :

"Or, il faut croire que certaines leçons ont été tirées des expériences douloureuses et des désillusions vécues depuis 2001. Pauline Marois sait pertinemment aujourd’hui, au moment de se lancer dans la bataille de sa vie, qu’elle ne doit rien à personne. "

Sur le même sujet, peut-être avez-vous manqué l'article de Gilbert Lavoie dans le Soleil d'hier. "La lionne en liberté"

Il concluait son article en disant:

"Mais une lionne blessée en liberté, c’est rarement une bonne nouvelle, surtout dans un zoo comme le PQ."

Finalement, dans le Devoir d'hier, un texte fort intéressant de Louis Bernard intitulé : "Pourquoi le Québec libre ?"

Il y déclare, très justement :

"Personnellement, j’aime mieux mettre l’accent sur nous-mêmes et sur l’avenir. Les arguments qui, pour moi, ont le plus de poids sont ceux qui expliquent en vue de quoi il faut faire l’indépendance du Québec."

________________________________________________

Voici l'article de Jérôme Couture de Bellechasse

Jérôme Couture
Doctorant en Science politique
Université Laval

Montée du conservatisme ou déclin de la confiance dans les institutions politiques au Québec ?

Le Québec vire-t-il à droite ? Plusieurs indicateurs tendent à appuyer cette thèse. Par exemple, l’élection de députés conservateurs en 2006, l’A.D.Q. opposition officielle à Québec en 2007 et désir de plus en plus grandissant dans l’électorat de faire une place pour le secteur privé en santé. Pourtant, les québécois semblent toujours attachés au modèle québécois considéré comme davantage interventionniste par rapport au reste de l’Amérique du Nord. De plus récemment, ceux-ci préféraient majoritairement une hausse des dépenses à une baisse des impôts. L’explication des dernières élections provinciale et fédérale ainsi que le soutient pour une présence du secteur privé en santé trouve certainement son explication ailleurs que dans un simple tassement vers la droite de l’électorat. La clé de l’explication se trouve peut-être dans le déclin de la confiance dans les institutions politiques.

Certains commentateurs ont mentionné le « raz le bol » des québécois pour les « vieux partis » pour expliquer l’ascension de l’A.D.Q. aux dernières élections. Ce facteur est probablement nécessaire à la compréhension. Toutefois, il semble insuffisant pour expliquer la tendance actuelle puisqu’il n’explique pas la relative force du vote conservateur que l’on peut difficilement associé à un « vieux partis ». En effet, la perte de confiance est beaucoup plus large. Rappelons-nous dans quel contexte nous avons vu apparaître ces deux partis et à quels discours ceux-ci s’abreuvent. Au niveau fédéral, il y a eu le « scandale des commandites » et au niveau provincial, une série d’erreur a ponctué le mandat du gouvernement libéral au point que la confiance des Québécois en 2005 envers ce gouvernement a même été plus faible que la déférence au gouvernement fédéral. Il va s’en dire que cela ne s’était jamais vu depuis que l’on mesure la confiance dans les institutions politiques au Canada. Le support des québécois pour des solutions étatiques en a donc pris pour son rhume. En outre, ces deux partis tiennent un discours que l’on peut associer à l’expression suivante : « le gouvernement n’est pas la solution, mais généralement le problème. » Dans ce contexte de méfiance, il n’est pas surprenant que les électeurs se soient tournés en masse vers ces deux partis, notamment dans la région de Québec où l’activité gouvernementale est très visible.

Conséquence pour les partis progressistes et le mouvement souverainiste

La confiance dans les institutions politiques est, au-delà des pouvoirs formels, ce qui permet au gouvernement d’agir pour faire ce qui doit être fait. Plus précisément, dans le cas où cette action nécessite d’importants sacrifices pour les citoyens. C’est-à-dire une perception individuelle d’être plus ou moins lésé afin de favoriser un objectif plus large de société. C’est ainsi que le gouvernement américain, au lendemain du 11 septembre, a pu adopter d’importante limitation aux libertés individuelles dans un objectif de sécurité publique. En effet, à ce moment le support politique de la plupart des institutions politiques américaines atteignait des sommets. De ce fait, il ne faut pas confondre méfiance dans les institutions politiques avec l’idéologie conservatrice. Par ailleurs, le déclin de cette confiance dans l’efficacité des institutions politiques au Québec pose un problème pour les partis progressistes et le mouvement souverainiste. En effet, ceux-ci se fondent en grande partie sur les solutions étatiques pour atteindre leurs objectifs. Il est trop tôt pour affirmer si le déclin actuel de la confiance est une tendance lourde. Toutefois, le discours ambiant, le choix des enjeux portés à l’agenda public et les solutions de politiques publiques favorisant le recours aux secteurs privés ne favorise pas un regain de cette confiance. Ce constat nécessite plus qu’une simple opération de communication publique. En effet, rétablir le lien de confiance nécessitera de démontrer à nouveau la pertinence et l’efficacité de l’intervention publique.


mardi 21 août 2007

Plusieurs réponses à Dormez-vous ? Dormez-vous ?

Hier, frustré de n'avoir aucun commentaire à la suite de la diffusion d'articles concernant la chose politique, j'ai envoyé à mon carnet d'adresse "Patriotes de la Chaudière-Appalaches" le message suivant:

Bonjour,

Il y a maintenant plus de 4 mois que vous recevez de ma part des textes publiés dans les journaux ou sur des sites internet et concernant l'actualité politique.

Au début, je recevais plusieurs réactions à la suite de ces envois; je vous les transmettais afin que vous connaissiez l'opinion d'autres militants de la région.
Maintenant, silence radio. Plus aucune réaction.

Mes courriels sont-ils toujours appréciés ? Les recevez-vous sans maudire (ou sans mots dire) ? J'ai besoin de savoir! Si je n'ai pas reçu de réponses positives d'au
moins 50 % d'entre vous je mettrai fin à ces envois et soulagerai ainsi vos boites de courriels.

Merci de me répondre,

Pierre Bluteau

À ma grande surprise, vous avez répondu nombreux et nombreuses; voici les réponses reçues en 24 heures:

Ces courriels sont toujours TRÈS appréciés.
Jerry Beaudoin Bellechasse

Je lis toujours tout...
Annie Thériault Lotbinière

Mon cher Pierre,

Merci pour les textes que tu me fais parvenir de temps à autres. Évidemment, je ne les lis pas tous intégralement mais je les regarde tous. Quand le texte envoyé m’intéresse, j’y fais une lecture assidue et souvent, je l’imprime. Quant à ceux qui ne m’intéressent pas, je fais comme tout le monde. Je les flushche.

Salutations amicales
André Côté Beauce-Sud

Merci pour tous courriels antérieurs et ton travail. Il est évident que nombre de péquistes sont affectés par la dernière élection et le comportement du Parti. «Dès ses premières décisions, la nouvelle chef péquiste, Pauline Marois, a déclenché une crise importante dans son parti. Diane Lemieux a décidé en... x Évidemment, le questionnement est important? Même si personnellement, comme tu le sais j’appuyais initialement la candidature de Mme Marois, je ne crois pas que les guerres internes soient rentables? Même pour les convaincus nous vivons une période très difficile donc démobilisation et essouflement. D’autre part les élections sont toujours possibles? Comment, quelle stratégie pour marquer des points auprès des gens, mêmes auprès de ceux qui ont migrévers l’ADQ? Il est bon de provoquer les gens. Amitié sincère, encouragements et salutations
Serge Depatie Lévis

Bonjour Pierre,
Étant abonné au Devoir, au Nouvelliste , l'action nationale et recevant par courriel de l'information de l'autre journal, tu comprendras que j'ai la plupart de ces informations. Mais, 1 article sur 4 que tu m'envoies attire mon attention et j'espère que tu vas continuer à le faire. Parce que une personne informée est une personne libre.
Au plaisir!
Jean-Guy Paré Lotbinière

Je prends quelques instants pour te dire que j `apprécie tes informations, même si je suis moins actif politiquement.
Renaud Fortier Beauce-Sud

Non continue Pierre, c'est toujours très intéressant. Je fais moi-même circuler plusieurs des textes à mes collègues de science politique à L'université Laval. Ça suscite bien des débats !Voilà un petit texte que j'ai écrit au Devoir il y a un certain temps. Il n'est toujours pas passé :(merci encore de faire le lein entre les membres*
*Le texte de Jérôme sera publié demain sur le blog
Jérôme Couture Bellechasse

Je dois t'avouer que je ne lis tout ce que tu envoies, par manque d'intérêt sûrement, et de temps surtout. Par contre, je trouve intéressant de recevoir ce type de courriel, j'en lis quand je trouve le sujet intéressant.
Jonathan Moreau Lotbinière

Bien sur Pierre que nous lisons tes messages, mais c'est normal de ne pas toujours répondre, surtout quand notre réponse serait trop brève. Aussi, puisque je viens de ravoir internet, je pourrai être plus participatif, il ne faut pas s'en inquiéter.B'journée,
Simon Domingue Beauce-Sud et V-P Organisation, PQ Laval

Salut,pour ma part j'ai gardé chacun d'eux.
Antoine Sarrazin-Bourgoin Lotbinière

Bonjour Pierre
De grâce n'abonne pas s'ils sont les bienvenus et apprécié de ma part.
Je les transmets de mon côté entre 20 et 25 militants, j'ai des accusé réception d'au moins 80%
Aucun commentaire ou à peu près pas mais je sais pour en avoir discuté avec quelqu'un qu'ils les lises et apprécies.
Je trouve qu'il faut garder contact avec les militants et tu as trouvé une bonne manière.
Continue Pierre
Jean-Pierre Houle de Québec

Bonjour Pierre,
Les textes que tu envoies sont toujours intéressants et constituent en quelques sorte une sélections des meilleurs textes du moment, ce qui s'avère très utile quand on a pas le temps de fouiller Vigile.net de fond en comble. Donc, je vais continuer de lire. Pour ce qui est des commentaires, je ne suis pas porté à en faire... pour éviter les répétions inutiles en particulier. J'en ferai peut-être quelques-uns au cours de l'année mais, sur ce point, je ne serai pas celui qui encombrera ta boîte de courriels. Voilà, bonne journée.
Tommy Dubé Lotbinière

Je trouve vos courriels très intéressant (malgré que j'ai souvent lu l'article auparavant sur Vigile ;) ), mais j'aime encore plus quand vous publiez les réactions des gens. Svp continuez !
Jérôme Coulombe-Demers Lévis

Bonjour Pierre,
Je ne dors pas ; je reçois toujours tes textes avec autant d’intérêt. Il est vrai que je ne réagis pas à ces envois par des écrits. Cependant, ils alimentent ma réflexion et j’apprécie grandement d’être sur ta liste d’envois.
De ces temps-ci, je me prépare pour la rentrée et je prépare un mémoire sur les accommodements raisonnables puisque la Commission sera à Québec à la fin octobre. Je te ferai part de ma réflexion si cela t’intéresse.

Au plaisir de te lire encore.
Colette Piché Lévis

Bonjour Pierre, Pour ma part, même si je ne réponds habituellement pas aux textes que tu nous envoyes (je l'ai fait 2 fois je pense), je prends généralement la peine de les lire dès leur arrivée, et sinon dès que je le peux. J'espère pouvoir continuer à le faire. Merci pour ta générosité et ta collaboration,
Sébastien Jalbert Frontenac

Bonsoir Pierre,
Je trouve tes textes très intéressants. Toutefois, j’ai pris seulement deux semaines de vacances et j’ai eu de la visite trois semaines, sans arrêt. Donc, je n’ai pas eu une minute à moi ou presque et encore moins pour répondre…J’espère qu’au moins 50% des militants te répondront
Salutations.
Denise Laprise Montmagny-L’Islet

Aie là, fais pas ça c'est juste que c'est l'été et qu'on va jouer dehors quand on ne travaille pas....
Dommage pour Diane Lemieux, n'est-ce pas? Ça reste toujours de la politique......... mais le pays dans tout ça?
On se voit au méchoui en espérant le beau temps dans ce secteur que tu connais bien!
Daniel Lizotte Lotbinière

Bonjour Pierre,
Peut-être as-tu pensé un peu tôt que la saison politique était commencée. Moi, pour un et en vacances de surcroit, je n'étais pas du tout dans cet esprit-là........

Et aujourd'hui, je me demande si les choses n'auraient pas pu être réglées différemment avec madame Lemieux. À en croire les medias, madame Marois n'a pas mis de gants blancs...
Salutations cordiales.
Guy Dubé Beauce-Sud

Salut Pierre,
J'aime bien que tu nous envoie des articles. Continue s'il te plaît. Je n'ai pas le temps de répondre, mais je fini toujours par lire tes articles très intéressants. Ce genre de chaîne est très important. Même si les gens semble dormir... la chaîne maintient des liens et sera un outil très utile losqu.il y aura un évènement politique d'importance.

Merci
Christian Bastille Lotbinière

Non, mais j'aimerais bien faire la grasse matinée pendant une couple de semaines par contre...
Marco Dubois Québec

J’aime bien te lire et lire les réactions, mais tout ce que je lis est beaucoup plus élaboré que ce que je pourrais dire. Alors je me contente de me renseigner.
Jean-Pierre Rodrigue Lévis

Textes intéressants !
Les vacances prenant fin, les gens reprendront goût à échanger. Ne lâche pas, Pierre.
André Gaulin Montmangy-L’Islet

Allo Pierre,
Je reçois tes e-mails et je les lis toujours. Ils sont une excellente source d'information. Je crois que les vacances d'été n'ont pas vraiment aidés aux réponses. Les réponses vont revenir quand les gens auront plus de temps, ne t'en fait pas ;
Jean-François Dumas, Lotbinière

Moi je lis tes courriels Pierre, toujours un plaisir d'avoir une sélection de bons textes indépendantistes !
A+
Julien Gaudreau Chutes-de-la-Chaudière

Salut pierre , j'apprécie beaucoup l'envoie de ces textes ....souvent ils nous échappent dans l'actualité....ca aide a la réflexion....surtout de ce temps ci ...je me pose beaucoup de questions....ou l'on va ...pour moi l'urgence du pays n'a jamais été aussi réel....mais les propos de Mme Marois au mois de juin m'on assommé...le pays dans 12 ans ou 3 mandats...je ne comprends pas...il faut agir sur l'opinion publique et n'on pas la suivre ...en 1960 au début du RIN pas 5% des gens voyait la souveraineté comme une nécessité ...20 ans plus tard on était 40%...si on avait suivi ce raisonnement on serait tous rentré a la maison...et la je ne parle pas de référendum...je parle de parler constamment de l'urgence de l'indépendance...si je me fixe un objectif pour dans 10 ans je vais commencer a m'en préoccuper au bout de 8 ans fais que .....merci encore pierre et au plaisir de se revoir....
Jacques Longtin Frontenac

J'adoresse vos courriels, ils sont les écrits souverainistes que l'on recherche dans ces temps plutôt difficile!N'arrêter pas s'il-vous-plait.
Mathieu L.-Goulet Lévis

Bonjour Pierre,

Pour ma part, je ne dors pas, mais je te lis, j'écoute, j'observe...et je constate : ça y est ! C'est reparti dans les chicanes au PQ. En attendant que les divas décolèrent, je regarde au large.
Monique Miville-Deschênes Montmagny-L’Islet

Je me permettais même de transférer ces messages à d'autres connaissances...
Hugues Labbé Beauce-Nord

Bonjour Pierre. Juste un mot pour te dire que j'apprécie beaucoup tes envois même si je ne donne pas souvent de réaction. J'apprécie surtout que tu contribues ainsi à maintenir des liens entre les militants qui réfléchissent sur les problématiques actuelles reliées à notre option et à notre Parti. Je t'encourage donc fortement à continuer.
Réjean Delisle Frontenac

Cher Pierre!

Bien sûr que NON, je ne dors pas ... sauf la nuit.
Et j'apprécie toujours lire tes trouvailles.
Claude Lachance Bellechasse