vendredi 29 août 2008

À un battement de coeur !

Voilà qui est fait ! Le candidat à la présidence du Parti Républicain, John McCain a fait son choix pour la personne qui pourrait devenir vice-présidente des États-Unis. Il faut toujours avoir en tête que la personne qui occupe ce poste peut devenir président(e) du jour au lendemain en cas de décès ou d'inaptitude à gouverner du président.

Ce sera donc Sarah Palin, Gouverneure de l'Alaska qui occupera ce poste si convoité. Une grosse erreur de jugement comme le dit Richard Hétu, correspondant de La Presse aux États-Unis. J'ai écouté son discours d'acceptation cet après-midi; pas fort ! Elle fait toutefois très républicaine et en incarne bien les valeurs. Pro-armes et contre l'avortement entre autre chose. J'espère que John McCain, s'il est élu en novembre prochain, pourra terminer son mandat car la situation pourrait alors être pire qu'avec George W.

jeudi 28 août 2008

I have a dream !

Quarante cinq ans après ce discours de Martin Luther King, à donner la chair de poule, Barack Obama livrera, ce soir, un discours à ne pas manquer.

I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed: "We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal."
I have a dream that one day on the red hills of Georgia, the sons of former slaves and the sons of former slave owners will be able to sit down together at the table of brotherhood.
I have a dream that one day even the state of Mississippi, a state sweltering with the heat of injustice, sweltering with the heat of oppression, will be transformed into an oasis of freedom and justice.
I have a dream that my four little children will one day live in a nation where they will not be judged by the color of their skin but by the content of their character.
I have a dream today!
I have a dream that one day, down in Alabama, with its vicious racists, with its governor having his lips dripping with the words of "interposition" and "nullification" -- one day right there in Alabama little black boys and black girls will be able to join hands with little white boys and white girls as sisters and brothers.
I have a dream today!
I have a dream that one day every valley shall be exalted, and every hill and mountain shall be made low, the rough places will be made plain, and the crooked places will be made straight; "and the glory of the Lord shall be revealed and all flesh shall see it together."
Le rêve du révérend King se réalisera-t-il en novembre prochain lors que Barack Obama deviendra le premier président de race noire ? Subira-t-il le même sort que Martin Luther King quanrante-cinq ans plus tard ? Les bons meurent jeunes en général.

Maître Dumont sur un arbre perché tenait dans son bec un fromage !

Et le bon peuple, par l'odeur alléché lui tint à peu près ce langage :"Hé ! bonjour, Monsieur Dumont. Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau ! Sans mentir, si votre ramage se rapporte à votre plumage,vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. "A ces mots le Dumont ne se sent pas de joie; et pour montrer sa belle voix, il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie. Le bon peuple s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur, apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute; cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. Le Dumont, honteux et confus, jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

Brigitte Breton consacre son éditorial d'aujourd'hui, dans Le Soleil, à Maître Dumont. Un simplet qui ne sait qu'apporter des solutions trop simples à des problèmes complexes. Toujours la phrase assassine, toujours le clip pour plaire au bon peuble. Dans notre région, la formule magique a marché et marche relativement bien encore. Heureusement toutefois le sondage paru dans le même Soleil d'hier laisse supposer que ce vent de folie s'essoufle. Le Parti Libéral a récupéré ses voteurs réfugiés, un temps, à l'ADQ. Ce n'est pas encore le cas du Parti Québécois. Nous n'avons pas encore trouvé "la formule magique" qui verrait revenir nos électeurs. Mais le temps presse !

mercredi 27 août 2008

L'increvable identité !

Joseph Facal, nous parle d'identité, de nationalisme et de pays dans son article du Journal de Québec (que j'ai recommencé à lire maintenant que le conflit de travail est terminé) de ce matin et intitulé "L'INCREVABLE IDENTITÉ" . Arrivé d'un voyage en Europe il constate que, malgré ce que nos mondialistes et fédéralistes bien pensants peuvent dire, la notion de pays et de nationalisme est encore bien ancrée sur le Vieux Continent et ailleurs dans le Monde......et c'est tant mieux.

Il est faux de prétendre que nous nous acheminons vers le Village Global, vers un Gouvernement Mondial et qu'il faut gommer toutes les frontières pour que "les hommes vivent d'amour".

Au contraire, et c'est la conclusion de Facal, les Nations-Unies devraient compter plus de 500 adhérants afin qu'un semblant de paix commence à exister sur la belle planète bleue. Bien des fontières ont été dessinées par les nations colonisatrices autour d'un bourbon ou d'un café. Ces tracés, ces frontières de pays tiennent rarement compte des nations qui y vivent. Si vous permettiez à toutes les nations, de décider de quel pays elles veulent faire partie ou quel pays elles veulent former, vous viendriez de résoudre un tas de comflits ouverts ou larvés.

Beau rêve, belle utopie mais quand même. Faut bien rêver !

mardi 26 août 2008

Il faut démanteler Gentilly 2 !


Je me souviens être allé manifester en famille, avec ma conjointe Francine et notre premier bébé François, il y a une trentaine d'année contre la construction de la centrale nucléaire de Gentilly. Mon opposition à cette filière de production d'énergie ne date donc pas d'hier. Rien ni personne ne m'a fait changer d'avis depuis cette lointaine période. J'espérais donc, sans vraiment y croire, que, rendue au bout de sa vie utile, la centrale nucléaire de Gentilly 2 serait mise au rancart. Que nous n'investirions pas 2 milliards de dollars dans un équipement produisant à peine 3% de l'électricité du Québec et qui génère sa part de déchets radioactifs dont ne sait que faire.

Je vous invite donc à lire attentivement, pour vous éclairer, l'article de Louis-Gilles Francoeur paru dans Le Devoir de la semaine dernière , cet article provenant du journal Alternatives et la lettre envoyée au Premier Ministre du Québec par Greenpeace. Cette décision de restaurer la centrale nucléaire doit faire l'objet d'un débat au Québec. Un débat de société portant sur notre utilisation actuelle et future de l'énergie. Avons-nous besoin, par exemple, d'un port méthanier pour assurer nos besoins (ou ceux des Américains ?) en gaz naturel? Les efforts maximaux sont-ils faits pour conserver l'énergie plutôt que la dépenser souvent inutilement? Pouvons-nous rêver d'une certaine indépendance pétrolière? Et si oui en diminuant la consommation ou en exploitant nous-même nos réserves de pétrole sous-sol ou sous-marin? L'énergie éolienne devrait-elle être développée par Hydro-Québec comme maître-d'oeuvre? Pouvons-nous penser à des formes d'énergie nouvelles comme la captation du méthane sur la ferme et dans les égouts des villes?

Un beau débat sous la forme des États généraux de l'énergie. Un beau débat qui aboutira en un plan clair et consensuel pour l'avenir de l'énergie au Québec, société distincte en Amérique du Nord.

dimanche 24 août 2008

Le Québec aux Jeux Olympiques !


Encore cette fois-ci le Québec n'était pas représenté comme pays aux Jeux Olympiques. Ses 69 athlètes participaient sous le drapeau canadien. Nos athlètes s'en sortent avec quatre médailes. Le Québec se classe donc au 50e rang des pays médaillés. En tout 204 pays et territoires étaient inscrits aux Jeux Olympiques de Pékin. Seulement 88 de ceux-ci ont obtenus au moins une médaille. On peut donc dire que le Québec est "meilleur", en ce qui concerne la récolte des médailles, que 160 pays au monde. C'est pas rien.
Une chose me fait tiquer toutefois. On a entendu nos ténors fédéralistes ridiculiser la réaction de madame Marois quand la décision de Pékin de ne tolérer aucun drapeau qui ne serait pas celui d'un pays souverain représenté aux Jeux Olympiques a fait surface. Dans les 204 inscrits, il y a 12 pays ou territoires non-reconnus par la communauté internationale, en raison, pour le plus grand nombre, de leur non-indépendance, mais qui envoient quand même une délégation aux JO de Pékin. Il s'agit de (si je n'ai pas fait d'erreur dans l'imbroglio des dénominations des pays) :
Si le Québec avait un gouvernement qui se tient debout il exigerait d'Ottawa que, comme le Québec constitue une nation maintenant reconnue par le Parlement Fédéral, nous ayons une délégation en bonne et due forme lors des prochains Jeux Olympiques d'hiver à Vancouver.
Je crois que, la fierté nationale aidant, le Québec récolterait alors beaucoup plus de médailles.

samedi 23 août 2008

OBAMA/BIDEN, UN TICKET GAGNANT !


À 5 h 09 ce matin (deux heures après être arrivé du formidable spectacle de Céline Dion et ses invités sur les Plaines) ma boite de courriel m'indiquait l'arrivée d'un message de l'équipe de Barack Obama. Le colistier démocrate sera donc Joe R. Biden. (Commentaires des blogueurs démocrates ici)

Je pense que cet apport à la campagne d'Obama sera des plus salutaires et ajoutera l'expérience à l'espoir. En espérant que Biden ne se mette pas trop les pieds dans les plats comme il lui arrive trop souvent. Il est un peu comme le maire de Québec Régis Labaume qui pense après avoir parlé. Toutefois, comme je serais heureux de faire campagne aux États-Unis afin d'élire ce duo.


Voici une pub non officielle du style de campagne de l'équipe Obama/Biden:






Voici la vidéo de leur première activité conjointe aujourd'hui à Springfiels (Illinois):

jeudi 21 août 2008

François Legault le nouveau Pierre-Marc Johnson

Heureusement que François Legault a renoncé à se présenter à la chefferie du Parti Québécois quand monsieur Landry a démissionné. S'il fallait qu'il soit chef du parti actuellement je pense que je ne serais plus membre et militant comme je ne l'étais plus quand Pierre-Marc Johnson a dirigé le parti dans les années 80. À vrai dire je me suis même abstenu de voter à l'élection de 1985 (alors que notre candidat, dans Lotbinière, était Rodrigue Biron) étant donné que le Parti Québécois ne représentait plus rien à mes yeux. Comme le disait monsieur Parizeau, on doit parler de la souveraineté avant, pendant et après une élection.

Avant d'être péquiste je suis indépendantiste, à la vie, à la mort. Pas question de "mettre la souveraineté en veilleuse" comme le disait, hier, monsieur Legault. Si quelque chose doit être mis en veilleuse que ce soit ces politiciens qui ne veulent que récupérer leur limousine. Il est vrai que les polititiciens n'ont plus la cote dans la population. C'est leur problème pas le nôtre dans un certain sens ! À force de manquer de cohérence, à force d'être opportuniste, à force de parler pour ne rien dire, à force d'être en panne d'inspiration il est vrai que les politiciens professionnels ne soulèvent plus les foules.
J'ai tellement hâte que nous parlions tous, militants, députés et candidats, d'une même voix. Il y a toujours moyen de placer, dans une conversation, la nécessité de la souveraineté pour le Québec. Il ne se passe pas une journée sans que je ne vois, entende ou lise une illustration des coûts de la dépendance. Pas une journée où je doute de la pertinence du projet indépendantiste. Dans le domaine de la promotion de la souveraineté nous pouvons tous et toutes faire la différence.
Lors du dernier référendum, en 1995, j'avais le privilège d'être employé à temps plein à l'organisation référendaire. Au triste lendemain du scrutin je me suis mis à analyser les résultats, section de vote par section de vote, dans la région où j'habitais. J'y trouvai plusieurs aberrations. Dans une circonscription où le pourcentage de OUI était inférieur à 45%, une section de vote détonnait avec un 69% d'appui à la souveraineté. Après quelques téléphones j'ai parlé au responsable de cette section de Saint-Aubert, monsieur Conrad Ouellet. Le monsieur m'a expliqué qu'il avait travaillé de longue haleine auprès de ses voisins en illustrant, au quotidien, les avantages de la souveraineté. Il était crédible, les électeurs lui ont fait confiance. Monsieur Parizeau aurait, lui-même, fait campagne dans cette section de vote et jamais les résultats n'auraient été si intéressants; ils auraient probablement été désastreux. Les résultats sont probants. Peu importe si les polititiens professionnels, tous partis politiques confondus, n'ont plus de crédibilité. Comme citoyen, nous avons tous et toutes une cédibilité à toute épreuve auprès de voisins, d'amis, de parents. Il faut donc prendre la parole et parler de souveraineté.
Afin de nous aider à prendre la parole il faudrait que le Parti Québécois mette en ligne des argumentaires collés sur l'actualité et les diffuse. Dans les pires sondages les appuis à la souveraineté oscillent entre 38 et 40%. Si on s'y mettait réellement je suis persuadé que la barre des 50% pourrait être rapidement franchie. Alors pour la mise en veille, on repassera monsieur Legault.


mercredi 20 août 2008

Une autre ministre québécoise frustrée par Ottawa mais qui ronge son frein.

La Ministre de la Culture et des Communications du Québec, Christine St-Pierre, sort de ses gonds à son tour. Elle trouve inacceptable les coupures d'Ottawa dans une douzaine de programmes culturels. Elle sollicite une entrevue avec la "potiche" de Québec et Ministre fédérale Josée Verner pour la secouer un peu. Ce que j'aime le plus, dans cette sortie de madame St-Pierre, c'est ce bout de phrase: "elle a fait valoir que les Québécois paient des impôts à Ottawa et que les artistes, comme les autres contribuables, ont droit à un retour sur cet investissement." Voyons madame St-Pierre Ottawa n'est pas un fonds de placement. C'est un pays qui exerce sa souveraineté et qui fait ses choix selon son idéologie du moment.
La Ministre St-Pierre s'ajoute donc à la longue liste des ministres libéraux frustrés par le fédéral: les Couillard, Séguin, Courchesne etc etc etc. Me semble que dans le fond d'eux même ils doivent se dire "VIVE LE QUÉBEC LIBRE TABOIRE"

Le ministre Clement dénonce les lieux d'injection supervisés !


La question du jour sur le site de Cyberpresse est la suivante:

Êtes-vous en faveur de sites d'injection supervisée?

Comme vous le voyez dans le tableau de droite, à 10 heures ce matin 1038 personnes se sont prononcées, 48 % se sont dites en faveur et j'en suis.
Le Ministre de la Santé fédéral a surpris tout le monde la semaine dernière en dénonçant l'inefficacité des lieux d'injection supervisés, comme l'InSite de Vancouver, et en affirmant que les médecins qui appuient de tels projets devraient «questionner leur éthique professionnelle».
Pourtant, si vous prenez le temps d'aller sur le site d'InSite de Vancouver, vous verrez un bilan plus qu'intéressant. Le site d'injection est populaire: 7200 personnes y sont inscrites; une journée moyenne entraîne la visite de plus de 600 toxicomanes; des 500 cas d'overdoses vécus à InSite, aucun n'a eu une issue fatale. En plus de constituer une barrière à la propagation du VIH/SIDA le cente a servi de porte d'entrée pour de nombreuses cures de désintoxication (une personne sur cinq).
Le Québec doit annoncer, cet automne la création d'un site d'injection supervisé à Montréal. Tant mieux.
En ce qui concerne la réaction du Ministre Clement, elle ne me surprend guère. C'est dans la logique de ce gouvernement de droite.
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DERNIÈRE HEURE:
À ma grande surprise le Ministre non élu de la Santé du Québec, monsieur Yves Bolduc vient de signifier son opposition à l'implantation d'un centre d'injection au Québec; semblerait que l'opinion publique n'en veut pas ! Je viens de lui écrire pour protester et je vous encourage à le faire à l'adresse suivante: ministre@msss.gouv.qc.ca

mardi 19 août 2008

Une région bien spéciale !

J'habite la région de la Chaudière-Appalaches depuis plus de 30 ans mais j'ai toujours de la difficulté à comprendre et à accepter certains comportements de mes compatriotes. Je ne parle pas ici de l'idéologie politique conservatrice qui prévaut, ni de la mainmise des patrons sur ce que doivent penser la masse laborieuse, ni de la force occulte omniprésente des Chevaliers de Colomb et des Filles d'Isabelle, ni du mémérage qui peut détruire une réputation dans le temps de le dire, ni du refus global face à ce qui est nouveau; je pourrais allonger la liste des choses que je ne peux accepter mais que je comprends en les analysant à la lumière de la sociologie et de la psychologie.

Je ne peux endurer toutefois ces festivals idiots qui pullulent sur le territoire. J'apprends, ce matin dans Le Soleil, qu'il y a, depuis quelques années, un festival qui porte le nom de "THETFORD CHICKEN MASSACRE" . Quelle belle appelation d'origine contrôlée tout d'abord. L'idée géniale vient d'un médecin qui voulait amuser ses fils et mettre un peu de vie à leur party annuel si je comprends bien. Le jeu consiste à trancher la tête de la poule ou de la dinde et de la laisser s'ébattre jusqu'à ce qu'elle meure, au bout de son sang, sur un carrée dessiné au sol. La personne qui gagne a misé sur le bon carré. Heuseusement la Société Protectrice des Animaux et un organisme américain de protection des animaux sont sur le dossier. Tant qu'à moi des accusations devraient être portées. Toutefois, je suis certain que si on sondait la population de la Chaudière-Appalaches sur la pertinence de ce festival, la majorité en approuvrait la tenue et s'en voudrait de ne pas y avoir pensé plus tôt.
DERNIÈRE HEURE (6h18 le meercredi 20 août): Le Thetford Chicken Massacre est annulé par ses organisateurs.

Un autre festival débile me tape sur les nerfs à chaque printemps. Le TOURNOI DE SIFFLEUX DE BEAUCEVILLE se déroule à la mi-mai dans la Beauce. Cette année plus de 90 chasseurs s'y
étaient donné rendez-vous et c'est un résident de Ste-Agathe de Lotbinière qui a remporté le tournoi. Il a tué, dans sa journée, 67 marmottes. Le carnage a fait 629 victimes durant ce tournoi; c'est de la marmotte mes amis. En Beauce la marmotte doit regretter de voir son ombre au printemps. Dans le cas de ce tournoi, personne de la SPA ou de People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) n'a porté plainte. Peut-être ne sont-ils pas au courant de l'activité. Je compte bien les en avertir avant le printemps prochain.
Ces tournois ou festivals débiles me font penser au JOUR DE LA FRAPPE des Simpsons où l'on doit tuer le plus de serpents en une journée, selon la tradition. Je te comprends Lisa Simpsons.

dimanche 17 août 2008

Les limites du système de santé.

Je n'avais vraitment jamais goûté aux traitement offerts dans nos hôpitaux québécois. Je partais du principe qu'il y avait, chez les détracteurs du système, beaucoup de charriage et de rumeurs urbaines; que la grande majorité des utilisateurs étaient satisfaits des soins reçus et que le personnel médical et para-médical faisaient preuve de beaucoup de compassion en exercant son travail. J'ai passé quelques heures à l'Hôtel-Dieu de Lévis hier et je ne serais pas prêt à donner une note parfaite à l'urgence de ce centre hospitalier.

Tout a commencé en fin d'avant-midi hier quand, affairé que j'étais à replacer des madriers sur un échafaudage me sevant à refaire la toiture de bardeau de cèdre de ma maison, je fus emporté par cet échafaudage s'écrasant sur moi; une chute sur le dos d'environ 2,50 mètres. J'ai quand même été chanceux de ne pas recevoir un madrier pesant pas loin de 40 kilos ou une pièce de métal de cet échafaudage. Après avoir réalisé ma chance, j'ai tenté de me relever mais sans succès. Un mal terrible dans bas du dos. On pense immédiatementà une facture du bassin ou tout autre os dans la région. De peine et de misère, en me traînant, j'ai pu me rendre jusqu'à une chaise longue après deux heures d'effort et de douleurs atroces.
Tu espères toujours que les tylénols feront des miracles et que la douleur se calmera; ce ne fut pas le cas. Vers 16 h 30, ma conjointe appelle le 911 et on me transporte en ambulance à l'Hôtel-Dieu de Lévis. Les ambulanciers, devant appliquer le protocole dans le cas des "traumas" comme ils disent, m'installent le colier cervical et le corset pour fixer la colonne vertébrale. Ils m'avertissent aussi que j'ai peut-être agravé ma situation en me traînant sur le sol pendant quelques heures; rien pour se faire rassurer finalement. Tu t'imagines en chaise roulante jusqu'à la fin de tes jours.

Arrivé dans le bloc B de l'urgence vers 18 h 45 on ne tarde pas à m'installer un soluté et à me faire de multiples prises de sang. Une heure plus tard, je suis soumis à une série de radiographies dont les résultats ne sont pas assez concluants. Vers 23 heures, c'est le "taco" afin d'y voir plus précisément la cause de ces douleurs persistantes. À minuit moins cinq, on m'annonce que je n'ai rien de fracturé et "qu'on hospitalise pas les non fracturés" selon les mots de l'urgentologue. Là tout se bouscule; je sens une grande fébrilité dans l'air; je dois me débrouiller pour quitter l'hôpital le plus tôt possible. On m'administre un anti-douleur qui, au bout du compte, ne change rien à rien.

On m'ordonne de me lever et d'essayer de marcher. Avec l'aide de deux infirmiers qui me soutiennent, en me tordant de douleur j'arrive à faire quelques pas. C'est évident que pour eux je suis un grand plaignard et un "squatter" d'hôpital je le sens dans leur attitude. De plus, il est minuit, le chiffre des employés change et on aimerait bien fermer le bloc B pour la nuit. Finalement ils ne pourront pas fermer leur bloc B car l'état de santé de quelques vieilles dames déjà endormies dans des cubicules près de moi le permettra pas. Devant quitter l'hôpital, un membre de ma famille a fait une heure de route pour venir me chercher à Lévis et nous sommes rentré à la maison vers 3 heures du matin après avoir mangé une bouchée au Tim Horton qui lui offre un service 24/24 7 jours sur 7.

J'ai été surpris du peu de compassion dont ont fait preuve le personnel de cette urgence. On ne m'a pas donné d'indications quant à la source de mon mal; on ne m'a pas donné de traitement pour me soulager sauf la petite pilule jaune. Dois-je me reposer ou me forcer à marcher ? Devrais-je utiliser des compresses de glace ou d'eau chaude ? Je plains les personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique, de fibromyalgie ou de toutes autres douleurs non diagnostiquables. J'ai déjà entendu les plaintes qu'elles énonçaient face au peu d'aide qu'elles recevaient du système de santé. Le seuil de la douleur, différent d'une personne à l'autre, n'est pas pris en compte dans notre système. Mon mal disparaîtra d'ici quelques jours c'est sûr. Ces personnes devront vivre avec ces douleurs incomprises toute une vie et passer pour des engorgeurs de système.

Le peu de discrétion dont a fait preuve le personnel de cette urgence m'a aussi surpris. Je connais maintenant bien des choses sur ma voisine d'urgence; je sais que les relations entre les membres de cette famille sont problématiques en ce qui concerne la tutelle de madame. La travailleuse sociale de l'hôpital a rencontré des membres de la famille à une épaisseur de rideau de mon lit. J'ai des noms, des adresses et des faits; heureusement la vieille dame n'est pas une célébrité. Le personnel s'échangaient des remarques sur l'état de santé des patients présents à l'urgence comme si on étaient tous sourds. Dire qu'on a peur des dangers, pour la protection de la vie privée, que représenterait une carte à puce contenant notre dossier de santé.

Une autre lacune dans notre système de santé réside dans le fait que les CLSC offrent un service allégé la fin de semaine. J'aurais coûté moins cher à l'État si j'avais pu me déplacer à Fortierville ou à Laurier-Station où le personnel de ces CLSC m'aurait prescrit la même petite pilule jaune après s'être assuré que je n'avais rien de fracturé. Mais il n'y a pas de radiologiste la fin de semaine à ces endroits; même pas sur appel. L'ambulance m'aurait coûté moins cher aussi; car, au Québec, le transport ambulancier est aux frais du patient s'il n'est pas bénéficiaire de l'aide sociale ou s'il n'a pas 65 ans.

En ce qui concerne ma toiture en bardeau de cèdre, ma décision est prise: j'engagerai un entrepreneur afin de la terminer. À chacun son métier.



jeudi 14 août 2008

Une image vaut mille mots !


Quoi de plus fort qu'une bonne caricature ? J'admire ces dessinateurs capables, en quelques coups de crayon, d'illustrer une situation ou de la tourner en ridicule. Sur le fil du web, ce matin, j'ai reçu "La semaine en dessins" du Courrier International et je me suis délecté de ces éditoriaux en Prismacolor.

mercredi 13 août 2008

Jean-François Lisée à Tout le Monde en Parle.


Comme je n'écoute jamais Tout le Monde en Parle à Radio-Canada, j'ai manqué, l'automne dernier, cette entrevue avec Jean-François Lisée. J'adore ce bonhomme ! Toujours, ou presque, plein de bon sens; le gros bon sens ! En vieillissant, il a de plus en plus des accents de René Lévesque. Je ne suis pas en accord avec lui sur la place de la religion à l'école mais on ne peut être d'accord sur tout quand même. Je n'ai pas lu le livre dont il est question dans l'entrevue mais je compte bien mettre la main dessus d'ici la fin de l'été afin afin de parfaire mon opinion sur l'intégration des immigrants et sur la constitution du Québec. Il serait grand temps que Jean-François Lisée fasse le saut en politique. Nous avons besoin de personnes lucides (sans allusion aucune) comme lui et comme Michel Venne pour redonner confiance aux citoyens et nous accompagner dans le court chemin qu'il nous reste à parcourir pour faire du Québec un pays.

lundi 11 août 2008

La machine à tuer !



Yves Demers de Saint-Agapit, 54 ans, s'est pendu le 28 juillet dernier. Sa famille nous parle, courageusement, ce matin dans Le Soleil, de ce qui a amené cet employé de la Fromagerie Bergeron à poser le geste de s'enlever la vie. Je ne connaissais pas Yves Demers mais vous et moi pouvons identifier facilement plusieurs autres personnes qui vivent le même drame que lui.

Comme sa famille, nous ne pouvons faire grand chose pour leur venir en aide. Le jeu pathologique est une maladie mentale qui fait ses ravages et détruit des vies et des familles.

Bien sûr que Loto-Québec fait des affaires d'or avec cet appât du gain facile. Bien sûr que la disparition des appareils de loto-vidéo verrait resurgir le crime organisé dans ce secteur d'activité criminelle mais je pense que les coûts sociaux rattachés à ces jeux de hasard sont plus élevés que les bénéfices retirés par l'État.

"Selon les calculs conservateurs effectués par Gaétan Demers, son frère, qui était célibataire et qui n’avait pas d’enfant, a flambé rien de moins que 60 000 $ dans les appareils au cours de la dernière année et demie. Si ce n’est pas plus. Gaétan a dû racheter la terre à bois de son frère afin de lui permettre d’éliminer ses dettes accumulées sur quatre cartes de crédit."

Ce n'est pas au bingo ni en achetant quelques billets de Loto 6/49 qu'on peut flamber 60 000$ en un an. Ces machines "gobe-dollars" doivent disparaître (hors des casinos où les consommaeurs sont mieux encadrés) du territoire du Québec. Et que la police fasse son travail et traque les bandits qui voudront les ressuciter illégalement.

samedi 9 août 2008

Encore une bonne raison de quitter ce pays de fou !


Dans Le Devoir de ce matin, un article d'Hélène Buzzetti intitulé "Sus aux radicaux et aux marginaux" nous donne encore une raison supplémentaire de foutre ce gouvernement conservateur fédéral dans l'opposition aux prochaines élections. Après la censure des productions cinématographiques, le non respect du protocole de Kyoto, l'investissement massif dans des armements de toutes sortes, la prolongation de la mission en Afghanistan et je pourrais allonger la liste jusqu'à plus soif et plus faim, il faut absolument un changement radical à Ottawa.

Mais, changer pour qui ? Les libéraux de Stéphane Dion, notre cher ami du Québec, père de la loi sur la clarté et des plans A et B ? Les Néo-démocrates centralisateurs de Jack Layton et d'un autre ami du Québec, Thomas Mulcair ? Le Bloc Québécois ou les verts qui ne pourront jamais prendre le pouvoir ? Non, la seule solution pour un changement radical qui agira vraiment sur le mieux-être des Québécois est de cesser de voter à Ottawa, de rapatrier tous les pouvoirs chez-nous et de faire sécession. Dans un Québec souverain, nous aiderons les artistes à se produire à l'étranger (nous n'avons guère le choix puisque notre marché est limité); dans un Québec souverain nous soutiendrons notre cinéma encore plus que nos deux paliers de gouvernements le font actuellement; dans un Québec souverain, le développement durable sera la pierre d'assise des actions de l'État; dans un Québec souverain il n'y aura pas d'armée offensive mais une armée de la paix et de la sécurité civile; dans un Québec souverain .................................!

vendredi 8 août 2008

Félix Leclerc de Leclercville !


On parle souvent de La Tuque et de la Mauricie comme le berceau de Félix Leclerc; on parle de Vaudreuil où il a habité de nombreuses années, voisin de Guy Maufette; on parle aussi de l'Île-d'Orléans où il a vécu ses dernières années et où il est décédé il y a aujourd'hui vingt ans. Toutefois, le secret le mieux gardé concerne ses origines Leclercvilloises.

Leclercville ????? Leclercville est situé dans la circonscription électorale de Lotbinière (je suis persuadé, à moins que vous ne veniez de la région immédiate, que vous ne pouvez toujours pas placer ce village sur la carte du Québec). Pourtant même "Google Earth" peut nous trouver sur le globe terrestre.

Quand je tente d'expliquer d'où je viens, je dis premièrement que Leclercville est à mi-chemin entre Trois-Rivières et Québec sur la Rive-Sud, à environ 75 kilomètres de ces deux villes. Ensuite, je dois aussi ajouter que nous sommes en face de Grondines car la rive-nord du Grand Fleuve est plus connue que sa rive-sud. Là les esprits s'éclairent un peu mais il reste toujours un doute. Nous sommes un village méconnu parmi les villages méconnus du Québec. Je vous invite à aller sur le nouveau site internet de la municipalité afin de vous renseigner sur ce village que j'habite depuis 33 ans dans un rang ouvert par des Acadiens se cachant des Anglais.

Pour en revenir à Félix Leclerc, son lien d'appartenance à Leclercville vient de son père, de sa mère et de ses ancêtres Leclerc. Félix, dans sa jeunesse, venait souvent à Leclercville pour y rencontrer ses grand-parents Parrot/Leclerc/Langlois ainsi que ses cousins et cousines. C'est par la grand-mère de Félix, Nathalie Langlois, que ma conjointe, Francine Lemay, vient rejoindre l'arbre généalogique de Félix Leclerc et peut, en quelque sorte, revendiquer le titre de "petite cousine". La grand-mère de Félix et la grand-mère de Francine étaient des soeurs.

C'est à ce titre et comme présidente bénévole de la Société des Amis du Moulin du Portage, qu'elle écrivit au Roi de l'Île pour lui demander de l'aide en 1981. Elle voulait que Félix vienne faire un spectacle bénéfice dans l'église de Ste-Emmélie (Leclercville) au profit de la restauration du vieux moulin. Voici sa réponse:









Ile d'Orléans, 18 nov.81

Chère cousine du pays de mes 16 ans,

Question santé, je refuse tout engagement depuis deux ans et reste tranquille dans mon coin sans sortir de l'ïle.

Merci d'avoir pensé à moi. Vous trouverez sûrement ce que vous cherchez. Je le souhaite ardemment.

Meilleurs voeux et salut.

Félix Leclerc

jeudi 7 août 2008

Allez voir ceci, lisez cela !


J'ai parfois de la difficulté avec ces quasi-ordres venant des critiques cinématographiques ou littéraires. Parfois, j'obtempère et je vais voir tel film ou je lis tel livre. Les dernières déceptions en date: La route de Cormac McCARTHY et La graine et le mulet d'Abdellatif Kechiche.

J'ai lu, cet été cette route qu'on m'avait tant recommandé; ma conjointe l'a lu aussi, histoire de partager nos impressions. Je suis moins catégorique qu'elle mais je me suis bien ennuyé en lisant ce livre qui se termine d'une façon plutôt inattendue pour ne pas dire en queue de poisson. Pourtant les critiques étaient dithyrambiques. Jean Fugère, de Radio-Canada, allait même jusqu'à dire "Si vous ne deviez lire qu'un seul roman, ce serait celui-là!" Je vous encourage toutefois à le lire (comme tout le monde) et à me faire vos commentaires. Je ne suis peut-être pas assez spirituel !

Je suis aussi allé au cinéma cette semaine afin de voir le film d'Abdellatif Kechiche: La graine et le mulet. Encore là, Marc Cassivi de La Presse m'en avait donné l'ordre. Le Monde l'avait encensé comme c'est pas possible et Rue 89, un média électronique que j'aime bien était très positif, ce qui est rare. Quand je regarde ma montre quatre fois dans un film c'est mauvais signe. Mes voisins de fauteuil au cinéma ont quitté après une heure trente. Pas que c'est ennuyant mais y a un petit côté chamaillage que je trouve agaçant à la longue. J'ai bien aimé le personnage central du film, Slimane Beiji, mais il faut dire que c'est celui qui parle le moins et qui crève l'écran de sincérité; un jeu tout en retenue. Là encore, allez le voir (ce n'est pas un ordre toutefois) et dites-moi si je suis à côté de la coche. Je ne suis peut-être pas assez intellectuel !

mardi 5 août 2008

Cap sur les grands espaces !

Notre Premier Ministre, monsieur Jean Charest semble éprouver un certain plaisir, même un plaisir certain à jouer dans la cour des grands ces temps-ci. Gilbert Lavoie y va d'un papier sur le sujet dans Le Soleil de ce matin intitulé "Cap sur les grands espaces!".
"Jean Charest ne se contente plus d’être le premier ministre d’une province. Il se comporte comme un chef d’État qui veut occuper sa place dans le monde."

Comme souverainistes on ne peut que l'encourager d'aller dans ce sens. Plus les Québécois verront qu'ils ont une contribution à apporter au Monde, plus ils se rendront compte que, comme province, on ne peut que faire semblant de jouer dans la cour des grands, plus ils en redemanderont et voudront exercer, comme collectivité, tous les pouvoirs d'un État souverain.


Avez-vous bien lu la citation sur la photo d'ouverture du message tirée du poème de Fernando Pessoa: Bureau de tabac. Elle résume le passé, le présent et l'avenir du Québec à elle seule.


Je ne suis rien.
Jamais je ne serai rien.
Je ne puis vouloir être rien.
Cela dit, je porte en moi tous les rêves du monde.

lundi 4 août 2008

Ce qu'il restera de nous !

Je m'inquiète grandement du sort de la langue française et de la culture québécoise par les temps qui courent. Au sortir d'un spectacle de Kevin Parent (excellent) au Moulin du Portage hier soir j'ai fait un brin de causette avec certains de mes voisins, jeunes agriculteurs. La fille de l'un d'eux arrivait de Victoria où elle était allé pour faire une immersion en anglais. La conversation a rapidement pris le chemin de l'apprentissage de l'anglais comme langue seconde dans nos écoles publiques.

Ces parents déploraient de ne pouvoir envoyer leurs enfants à l'école anglaise. "Ces dispositions de la loi 101 doivent changer pour nous laisser le libre choix" disent-ils. Venant de personnes aux opinions politiques conservatrices et adéquistes nous n'avons pas à nous surprendre. Toujours l'individuel avant le collectif ! Mais je pense sincèrement qu'un jour des dirigeants politiques opportunistes voudront les satisfaire et accorderont l'ouverture à l'école anglaise pour tous si désiré. Ce serait alors le commencement de la fin pour notre nation.

Mais que veulent ces parents finalement ? Ils veulent que leurs enfants soient bilingues, sinon multilingues. On voit bien, comme parents, que nos enfants baragouinent l'anglais après une dizaine d'années d'apprentissage à l'école. Mon petit-fils, Francis, a commencé son apprentissage de l'anglais l'année dernière............il était en première année du primaire. Ridicule !

Avec mes voisins agriculteurs, j'ai testé la proposition du Parti Québécois de suspendre l'enseignement de l'anglais pendant les 5 premières années du primaire, sinon durant tout le cycle primaire et d'y aller d'une période intensive d'immersion durant une session complète. L'idée a semblé plaire ! Venant d'un parti souverainiste qui, à leurs yeux, veut couper le Québec du reste du Monde, l'idée surprend même. Ce serait, probablement, une solution qui permettrait d'éviter la mise au rancart des dispositions de la loi 101 concernant l'inscription des enfants à l'école anglaise. Une idée qui plaît aussi aux parents concerne l'apprentissage d'une troisième langue. Il faudra, là aussi, montrer beaucoup d'ouverture et offrir des programmes d'apprentissage des langues modernes.

Toutefois, il ne faut pas relâcher la rigueur pour ce qui est de la connaissance parfaite du français comme langue nationale. Avant d'avoir droit à un programme d'immersion en une autre langue, il faudrait que l'élève passe un test de français sans faute. Certaines mauvaises langues, lectrices de ce blog, me feraient sans doute la remarque que je ne passerais pas le test à 100 %; je le sais mais j'essaie de m'améliorer.

dimanche 3 août 2008

Ce qu'il reste de nous !


Le pari est risqué mais les auteurs du film très touchant "Ce qu'il reste de nous !" ont pris la décision de lever les restrictions qui entouraient la projection de ce film, de le laisser diffuser à la télévision de Radio-Canada ce soir et de le sortir en DVD. Quand j'ai vu ce film au CLAP il y a quelques années, il y avait des agents de sécurité à la porte du cinéma qui fouillaient dans nos sacs afin de s'assurer que personne ne pirate la projection. Ces mesures de sécurité étaient nécessaires afin de protéger de représailles possibles les tibétains apparaissants dans le film. Depuis 1995, il est en effet formellement interdit d'avoir même en sa possession une image du Dalaï-Lama.
Semblerait maintenant qu'il vaut mieux profiter des Jeux Olympiques pour faire connaître la situation au Tibet au risque de faire mettre de pauvres innocents en prison. Quand je lis la propagande chinoise et celle du Parti Communiste Révolutionnaire sur le Dalaï-Lama et sur le Tibet je ne crois pas que le risque en vaille la chandelle. Le documentaire se retrouvera rapidement entre les mains de la police secrète du régime chinois et les "coupables" seront punis. Je suis persuadé que François Prévost et Hugo Latulippe, les coréalisateurs n'ont pas en tête la relance d'un film oublié ou les quelques sous empochés par la vente de quelques DVD en revenant sur leur décision de lever les mesures de sécurité entourant le film. Mais le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? Quoiqu'il en soit, ne gâchez pas votre plaisir et regardez ce très beau documentaire ce soir à la télé d'État.

samedi 2 août 2008

L'Organisation Mondiale du Commerce-Un échec souhaitable !

Je crois que c'est la nouvelle de la semaine. L'OMC n'a pas été capable d'en venir à une entente après des jours et des jours de négociations derrière des portes closes; voilà qu'arrive la fin de l'hégémonie des pays riches qui pouvaient décider ce qui était bon pour le Monde; exit les théories mercantiles de l'Institut Économique de Montréal; enfin le début d'un temps nouveau à mon avis. Dans Le Devoir de ce samedi, nous retrouvons un tas d'analyse toutes plus intéressantes les unes que les autres sur le sujet. Un texte a particulièrement attiré mon attention. L'auteur est Hugo Beauregard-Langelier, Agroéconomiste et M.A. en développement international et rural et le titre: Organisation mondiale du commerce - Un échec souhaitable

"Dans le cas bien spécifique de l'agriculture, on ne cesse d'entendre l'interminable même «cassette» sur les bienfaits du libre marché et son inévitabilité"

"En relisant les textes des principaux défenseurs de ce discours et leur position vis-à-vis des plus récentes propositions, quatre éléments centraux reviennent constamment."

"Dans un premier temps, on fait miroiter aux gens l'idée qu'il y a consensus parmi les économiste."

"Dans un deuxième temps, on tente de nous convaincre que le libre marché est le seul à pouvoir créer et répartir convenablement la richesse."

"Troisièmement, le système de gestion de l'offre dans les secteurs du lait, de la volaille et des oeufs est diabolisé."

"Et en dernier lieu, la libéralisation du commerce en agriculture est le point de salut pour tous ces «petits agriculteurs» pauvres et fragiles."

"La crise alimentaire et l'échec des négociations devraient être des signaux d'alarme pour comprendre que la libéralisation des dernières années n'a pas apporté les résultats attendus. Il est temps pour les instances internationales de revoir la stratégie commerciale en agriculture pour une meilleure création et redistribution de la richesse avantageuse économiquement mais également politiquement et socialement pour les consommateurs, les agriculteurs, les gouvernements et l'industrie. Un système permettant aux pays de produire et de protéger certaines denrées alimentaires de base sans les exporter sur le marché mondial, tout en pouvant exporter d'autres productions ne bénéficiant d'aucune subvention, s'avérerait une approche beaucoup plus équilibrée et réaliste pour en venir à un accord international."

Le Parti Québécois devrait lancer un vaste débat de société, en partenariat avec les intervenants agro-alimentaires, sur une nouvelle vision du commerce international alimentaire. Ce serait une bonne manière de nous démarquer du Canada et de démontrer à la population comment un petit pays comme le Québec pourrait contribuer à solutionner des problèmes mondiaux en partageant ses façons de faire.