mercredi 30 janvier 2008

Rabaska: la lutte n'est pas terminée !

Heureux d'apprendre qu'un "nouveau Collectif national contre le projet Rabaska, regroupant plusieurs organismes qui ont démontré leur désaccord face à la construction du port méthanier durant les dernières années, voit le jour. Dans le but de protéger les droits humains, la démocratie et l’environnement, le collectif invite individus, groupes socio-économiques et partis politiques à se joindre au mouvement via un manifeste au http://www.stopaumethanier.org/ (bientôt disponible) afin de créer un débat public qui pourrait forcer le gouvernement du Québec et la Ville de Lévis à retirer le projet. "

Il est quand même minuit moins une dans ce dossier. Il sera difficile de faire reculer Gaz Métro, Gaz de France et le Gouvernement Charest. Toutefois, la première pelletée de terre n'a pas été creusée alors j'ai quand même espoir que le bon sens reprendra ses droits et qu'on ne bâtira pas de port méthanier à un jet de pierre d'une ville du patrimoine mondial.

En attendant que le Manifeste du Collectif soit en ligne, vous pouvez vous rabattre sur l'excellent blogue: RABASKA - L'ABERRATION / Projet d'un port méthanier inutile et nuisible

Voici comment ses auteurs décrivent les objectifs de ce blog; je ne suis pas d'accord avec tout ce qui est écrit mais enfin, la bonne volonté est là :

"BLOG DÉDIÉ ANTI-RABASKA
 Pour comprendre et s’opposer à ce projet inutile, nuisible et risqué pour la navigation, pour les résidents à proximité et pour le tourisme.
 Pour montrer la stupidité d’offrir une cible de choix aux terroristes.
 Empêcher le capitalisme sauvage de sacrifier notre patrimoine sur l’autel du profit.
 Rappeler à Jean Charest qu’il n’a pas été élu minoritaire pour servir les intérêts de l’establishment financier cupide et irresponsable."




samedi 19 janvier 2008

André Pratte a tout compris !

Dans son éditorial de la Presse d'aujourd'hui André Pratte revient sur les déclarations de Pauline Marois et sur le texte lumineux de Gérald Larose paru dans l'Action Nationale de décembre.

À toutes les questions qu'il pose, je réponds un gros OUI !
Il serait encore plus gros si les polices offertes par ce générateur de texte me le permettait.

Oui "Ces mots révèlent une nouvelle stratégie."

Oui "Multiplier les « gestes de souveraineté », c’est d’une part adopter la tactique du picador : harceler Ottawa de revendications et de provocations dans l’espoir que le fédéral se braque, d’où crise, humiliation, référendum."

Oui "Les « gestes de souveraineté », c’est d’autre part la voie homéopathique vers la rupture. C’est amener les Québécois, à doses infinitésimales, à quitter l’univers mental canadien pour celui d’un pays indépendant. Une fois que le Québec aura sa constitution, sa citoyenneté, etc., le fossé à franchir pour atteindre la souveraineté complète paraîtra moins effrayant. C’est de l’étapisme furtif."

Oui "Alimenter, enraciner l’indépendance : voilà à quoi se consacrerait en priorité, selon Gérald Larose, un prochain gouvernement du Parti québécois. Est-ce aussi le plan de Mme Marois ?"

Oui à la souveraineté de velour !

jeudi 17 janvier 2008

Les cocus accommodants !

Dans son blog, sur le Journal de Montréal et en scab sur le Journal de Québec Joseph Facal a publié un billet fort intéressant sur notre attitude face au français. Comment faire respecter, au Québec, une langue que nous ne respectons pas ou peu.
Voici le texte de Joseph:
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Les cocus accommodants
Si nous aimions vraiment notre langue...
Joseph Facal
http://www.josephfacal.org/
mercredi 16 janvier 2008

Vous êtes dans le coma depuis longtemps si vous avez été surpris par les résultats de l’enquête du Journal de Montréal sur le recul du français dans les commerces de la métropole.

Toutes les sociétés se construisent des mythes pour se justifier et se donner bonne conscience. Dans ces mythes collectifs, il y a du vrai, du faux et de l’exagéré.

L’un de nos mythes les plus tenaces est notre amour profond pour la langue française.
Je le dis comme je le pense : la grande majorité de nos concitoyens s’en fout royalement, même si elle prétendra toujours le contraire.


Mettons que vous aimez votre femme, vos enfants ou votre chien. Logiquement, vous en prendrez soin et vous vous choquerez si on leur fait du mal, non ?

Si nous aimions vraiment notre langue, on en prendrait soin tous les jours plutôt que de se réveiller collectivement une ou deux fois par demi-siècle.

Si nous aimions notre langue, nous ne laisserions pas notre gouvernement en faire sa trente-et-unième priorité et nous dire qu’elle avance quand elle recule.

Si nous aimions notre langue, nous n’aurions jamais permis à quelqu’un qui la massacrait comme Jean Chrétien de nous représenter dans le monde entier pendant tant d’années.

Si nous aimions notre langue, nous n’accepterions pas que l’on fasse passer pour des dinosaures ou des ceintures fléchées ceux qui se battent pour elle avec des moyens de fortune.

Si nous aimions notre langue, nous ne trouverions pas des allures de prétentieux à ceux qui s’efforcent de bien la parler.

Si nous aimions notre langue, vos enfants ne me regarderaient pas comme un martien quand je déplore leurs lacunes en français.

Si nous aimions notre langue, on ne laisserait pas Air Canada nous rire au nez depuis des décennies.

Et de grâce, ne venez pas blâmer les immigrants.

Si vous dites au Pakistanais qui loue des vidéos au coin de la rue que la majorité au Québec parle français, il vous répondra que c’est vous qui êtes une minorité dans un Canada multilingue. Et il aura raison.

Si vous émigrez en Espagne, vous apprendrez d’abord l’espagnol ou le catalan ?

De toute façon, si vous haussez le ton, il vous traitera de chialeux ou de raciste, et il y a neuf chances sur dix que vous prendrez votre trou.

Mon garçon joue au soccer. Tous les parents de l’équipe sont francophones sauf une dame anglophone, qui est charmante et parle un français très correct.

Systématiquement, les francophones s’adressent à elle en anglais. Elle ne le demande même pas. Voulant être gentils, ils ne voient pas l’immense signification collective de leur petit renoncement individuel.

Non, je ne blâme pas le peuple.

Depuis des générations, une partie de son élite lui prêche qu’il y a toujours moyen de moyenner, qu’il ne faut surtout pas se « chicaner », qu’il faut être « ouvert », « moderne », « tolérant », que toute posture un peu verticale équivaut à vouloir rejouer la bataille des Plaines d’Abraham.

Cela laisse des traces. Comme disait Jean Chrétien, « que voulez-vous… »

mardi 15 janvier 2008

Des gestes de souveraineté !

"S'il est porté au pouvoir, le Parti québécois fera des «gestes de souveraineté» avant même la tenue d'un référendum, affirme Pauline Marois. La chef péquiste a en effet pris position dans un débat qui secoue les troupes souverainistes au sujet de la stratégie référendaire."

Voilà la première phrase d'un article paru dans La Presse de ce matin sous la plume de Tommy Chouinard. J'en suis fort aise. Enfin, du concret susceptible de mobiliser les troupes souverainistes qui en ont bien besoin actuellement.

J'ose espérer que de tels gestes inclueront la perception de toutes nos taxes et impôts qui étaient de juridiction des provinces avant la 2e guerre mondiale. Un seul rapport d'impôt mettrait fin au pouvoir fédéral de dépenser comme il le veut. Nous enverrons à Ottawa ce qu'il en coûte vraiment pour recevoir les services du Gouvernement fédéral. Les Québécois verrront alors qu'ils se sont littéralement fait voler pendant des siècles. Un recours collectif devrait être envisagé pour récupérer ces sommes volées aux travailleurs du Québec.

vendredi 11 janvier 2008

La souveraineté, au plus sacrant !

Contrairement à monsieur Jean Berthiaume de Contrecoeur qui nous demande de tirer un trait sur la souveraineté dans un article publié dans Le Devoir du vendredi 11 janvier 2008:

Lettre à Gérald Larose
Le monde a bien changé, M. Larose...
Lettres au Devoir vendredi 11 janvier 2008

La lecture de votre long texte du 9 janvier 2008 m’a fait prendre la mesure du long chemin que vous devrez parcourir afin d’arriver à comprendre la nouvelle situation au Québec.
M. Larose, le Québec n’est pas peuplé de pauvres gens qui n’attendent qu’à être convertis à votre idéologie souverainiste. Il est peuplé de gens qui ont déjà cru à la souveraineté parce que c’était alors la solution aux problèmes du temps. Mais depuis, ne vous en déplaise, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts : la mondialisation est arrivée, le socialisme a été remis en question, l’idéologie a fait place au pragmatisme.
Les gens ont individuellement et de façon éclairée décidé de consacrer leur énergie à d’autres projets. L’heure n’est plus aux changements de stratégie mais aux changements de projet !
Tout ça sans compter que votre stratégie implique d’utiliser des fond publics pour promouvoir un projet qui ne reçoit pas l’appui de la majorité. Vous nous proposez donc d’usurper la démocratie pour votre cause...
Allez, M. Larose, abandonnez votre grande marche vers la souveraineté et venez nous rejoindre dans le TGV de la modernité !

Jean Berthiaume, Contrecoeur
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Je suis plutôt d'avis que nous devons tout faire pour que le Québec devienne un pays au plus sacrant. À tous les jours j'ai des raisons de plus de vouloir que ma nation maîtrise son destin et cesse de jouer les quêteux devant le gouvernement central Canadian.

Prenez encore aujourd'hui le cas du milliard de dollars promis par Ottawa "à condition que le budget soit approuvé par l'opposition" pour les entreprises manufacturières et forestières en difficulté. Si nous contrôlions tous nos impôts et nos taxes, nous pourrions décider de nos priorités sans avoir besoin de l'approbation du Grand Frère fédéral. J'en ai des boutons.

mardi 8 janvier 2008

Lord Durham aurait le sourire aux lèvres !

Voici, sans coupure aucune, un article écrit par monsieur Jean-Paul Perreault d'Impératif français. Nous réveillerons-nous trop tard ?


Pour vous mettre dans le contexte, la chanson troublante écrite par Gille Richer sur des paroles de Marc Gélinas en 1971: Mommy, daddy !

Mommy, daddy, I love you dearly
Please tell me how in French my friends used to call me
Paule, Lise, Pierre, Jacques ou LouiseGroulx, Papineau, Gauthier, Fortin, Robichaud, Charbonneau.
Mommy, daddy, what happened to my name?
Oh mommy, daddy, how come it's not the same?
Oh mommy, tell me why it's too late, too late, much too late?
Mommy, daddy, I love you dearly
Please tell me where we used to live in this country
Trois-Rivières, Saint-Paul, Grand-MèreSaint-Marc, Berthier, Gaspé, Dolbeau, Tadoussac, Gatineau.
Mommy, daddy, how come it's not the same?
Oh mommy, daddy, there's so much in a name.
Oh mommy, tell me why it's too late, too late, much too late?
Mommy, daddy, I love you dearly
Please do the song you sang when I was a baby
Fais dodo, Colas mon p'tit frèreFais dodo, mon petit frère, tu auras de l'eau.
Mommy, daddy, I remember the song
Oh mommy, daddy, something seems to be wrong
Oh mommy, tell me why it's too late, too late, much too late?
Mommy, daddy, I love you dearly
Please tell me once again that beautiful story
Un jour ils partirent de France
Bâtirent ici quelques villages, une ville, un pays.
Mommy, daddy, how come we lost the game?
Oh mommy, daddy, are you the ones to blame?
Oh mommy, tell me why it's too late, too late, much too late?
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Lord Durham aurait le sourire aux lèvres !
04 décembre 2007
Impératif français
Plus de doute possible, le Canada défrancise, le Canada anglicise!
Pendant qu'au Canada se poursuivent l'assimilation, la minorisation et la banalisation de la langue française et de la francophonie. Il y a de quoi rendre hommage à Lord Durham comme le gouvernement du Canada vient de le faire à l’occasion du 150e anniversaire de la capitale fédérale, Ottawa.
Langue maternelle :
- De 29% à 22 %. C’est la proportion de Canadiens de langue maternelle française dans l’ensemble canadien entre 1951 et 2006..
- De 7,3% à 4,1%. C’est la proportion de Canadiens de langue maternelle française à l'extérieur du Québec, entre 1951 et 2006. - De 82,5 % à 79,6%. C’est la proportion de francophones de langue maternelle française au Québec, entre 1951 et 2006.
Langue d'usage :
- De 25,7 % à 21,4 %. C’est la proportion de Canadiens - incluant le Québec- parlant le français le plus souvent à la maison entre 1971 et 2006
- De 4,3 % à 2,5 %. C’est la proportion de Canadiens hors Québec parlant le français le plus souvent à la maison entre 1971 et 2006.
- 38%. C’est le taux d'assimilation des francophones hors Québec.
- 2 784 880 locuteurs. Ce sont les gains réalisés au Canada, incluant le Québec, par la langue anglaise, comme langue d'usage grâce à l'assimilation des francophones et des allophones. C’est près de 40 % de la population francophone.
- 29,8%. Ce sont les gains réalisés au Québec par la langue anglaise grâce aux transferts linguistiques en provenance des allophones.
- 52%. C’est le pourcentage de gains linguistiques réalisés par la communauté de langue anglaise au Québec bien qu'elle ne représente que 8,2 % de la population totale québécoise.
Est-ce pour noyer le poisson que le gouvernement Harper vient de créer la Commission Bernard Lord?
Quels accommodements « raisonnables » aura à proposer au Québec la commission Bouchard-Taylor pour s'assurer que les Québécois issus de l'immigration et la population anglophone du Québec participent à la promotion et au rayonnement de l'identité québécoise?