mercredi 29 avril 2009

La souveraineté à 42 %, pas si mal quand même !


Le sondage Crop/La Presse de ce matin nous indique que les Québécois sont favorables à la souveraineté du Québec, assortie d'une offre de partenariat avec le Canada, à 42 %. Il me semble que c'est une excellente base pour partir. Nous avons quatre ans d'ici le prochain scrutin au Québec pour aller voir nos voisins, nos amis, nos parents et les convaincre d'adhérer à ce mouvement de fond qui ne se dément pas de sondages en sondages. 42 % à l'échelle du Québec en faveur de la souveraineté signifie que près de 50% des francophones diraient OUI à un éventuel référendum. Si on veut franchir la barre légale d'un 50 % de OUI à ce référendum, il faut que plus de 70 % des francophones y adhèrent. Nous avons donc 20 % de la population à convaincre d'ici 4 ans. Il ne faut pas négliger non plus l'adhésion à notre projet de pays de ceux qu'il est convenu d'appeler "les enfants de la loi 101". Ces enfants d'immigrants (plusieurs centaines de milliers) éduqués en français au Québec et qui sont aussi québécois que moi.

Il est plus que temps que le Québec se réveille et décide de se prendre en main pour assurer son avenir économique, politique et culturel. Dans le contexte de la mondialisation des marchés et de la planète qui s'en va chez le diable, seuls les pays (les vrais pays pas les provinces) ont le pouvoir de se prononcer sur les enjeux internationaux et de signer des ententes internationales.

Il est aussi plus que temps que le Parti Québécois se réveille et voit que la souveraineté est plus populaire que le parti dans les sondages précédents et celui de ce matin. On doit offrir plus qu'un bon gouvernement alternatif aux libéraux; on doit retrouver notre âme et terminer le combat de notre chef fondateur, René Lévesque. La souveraineté avant, pendant et après la prochaine élection. Donnons à nos membres et à nos militants les moyens de convaincre de grâce et redonnons aux québécois et aux québécoises le goût de rêver.

lundi 27 avril 2009

On nous aime tellement !


Encore une preuve que le Canada aime le Québec à la folie ! Le Gouvernement du Canada versera 85% des budgets de célébration de la fête du Canada le premier juillet au Québec. C'est ce que nous apprenons sur Cyberpresse ce matin.

Normalement, le Québec aurait droit entre 20 et 25 % des sommes puisque c'est son poids démographique au Canada. Mais comme on veut nous laver le cerveau avec de beaux drapeaux rouges et de beaux feux d'artifice multicolores on nous octroie plus de trois fois cette somme.

C'est un peu comme les budgets de publicité du Gouvernement du Canada au Québec. De pleines pages dans les journaux, des pubs à la télévision à grande échelle. Il faut montrer aux Québécois que le Canada est là pour les aider et qu'il est très présent !
En 2005 le Bloc Québécois publiait sur son site les statistiques suivantes concernant l'iniquité dont est souvent victime le Québec face au Gouvernement fédéral:
"Il y a 19 % de Québécoises et de Québécois dans la fonction publique fédérale, dont les salaires ne représentent que 17,8 % de la masse salariale du gouvernement fédéral. Si le Québec avait une proportion de fonctionnaires conforme à son poids démographique, 812 millions $ en salaire iraient à 15 500 fonctionnaire de plus.

Pas moins de 57,7 % de la recherche et du développement fait dans les centres de recherches fédéraux sont effectués en Ontario, contre un faible 19,6 % au Québec. Il s’agit d’un écart de 800 millions $.

Le Québec ne reçoit que 18,5 % de l’aide fédérale destinée aux entreprises, soit 3 milliards $ de moins que les entreprises ontariennes.

Seulement 21,5 % des biens et services achetés par le gouvernement fédéral proviennent du Québec, ce qui représente un manque à gagner d’un milliard $.

Un autre domaine où le Québec reçoit plus que sa part, a été celui de la propagande libérale. Par exemple, d’un budget total de 7,9 millions $ pour la fête du Canada, 5 millions $ ont été dépensés au Québec. Quant au Programme de commandites, ce sont 71 % des fonds qui ont été dépensés au Québec."
71% des fonds fédéraux en 2005 et 85% en 2009. Quand je vous disais qu'on nous aime de plus en plus !

dimanche 19 avril 2009

Un TGV Montréal-Boston/New-York

Quelle heureuse surprise en voyant Barack Obama présenter cette semaine son plan de relance de 13 milliards du réseau ferrovière aux États-Unis. Tout un réseau de trains à grande et à moyenne vitesse incluant Montréal sur le corridor Boston-Albany. Louis-Gilles Francoeur en fait un papier des plus intéressant dans Le Devoir.

Je n'ai pas entendu un seul politicien du Québec prendre la balle au bond, dommage! Il faudrait, il me semble, que le Ministère des Transports du Québec rencontre les autorités des États et des villes américaines impliqués dans le dossier afin de présenter au Gouvernement fédéral Américain un projet de TGV pour ce corridor nord-sud vital afin que le Québec sorte de l'axe est-ouest (axe Québec-Windsor) vestige d'une autre époque. On parle ici d'un bassin de consommateurs de plus de 12 millions de consommateurs à moins de 2 heures de Montréal.
ADDENDUM: En ce lundi 20 avril voilà que La Presse nous apprend que l'on commence à avoir des réactions au plan d'Obama. Dans un article de Violaine Ballivy intitulé Barack Obama fait rêver le Québec . On constate que du côté de la Ville de Montréal les réactions sont positives, très positives. On presse Ottawa d'aller de l'avant.
Le porte-parole de la Ministre des Transports du Québec démontre, encore une fois, à quel point le Québec n'est pas maître d'oeuvre de grand chose dès qu'il s'agit de relations avec un autre pays. «Le plan Obama nous réjouit. Mais c'est un dossier qui va devoir être géré par le gouvernement fédéral», note Sylvain Leclerc.
Attendre Ottawa ! Attendre Ottawa pendant que le train passe !

samedi 11 avril 2009

Ce n'est pas un poisson d'avril !

Immigration Canada vient de modifier ses règles pour devenir citoyen canadien. Afin de faire connaître celles-ci les fonctionnaires féréraux ont imaginé une pub grotesque:


Je vous mets au défi de trouver un autre pays dans le Monde qui ridiculise autant sa citoyenneté. J'ai tellement hâte à .......vous savez quoi !

Comment éviter le purgatoire ?


Si vous voulez savoir comment éviter d'aller au purgatoire lisez l'invraisemblable article de Mathieu Perreault dans La Presse de ce matin. Voulez-vous bien me dire ce que vous faites encore dans cette église d'un autre siècle. À quand le retour du scapulaire que nous devions porter autour du cou sous peine de péché quand j'étais jeune ?

"Vous voulez éviter le purgatoire?
Heureusement pour vous, une méthode vieille de plusieurs siècles, qui était tombée en disgrâce après le concile Vatican II, fait un retour remarqué dans l'Église catholique: l'indulgence plénière.

Donald Tremblay, un prêtre du diocèse de Saint-Jérôme, indique que les indulgences plénières sont souvent liées à des manifestations spéciales, comme un jubilé, un pèlerinage, une première communion, ou l'écoute de la bénédiction urbi et orbi donnée par le pape à Noël. Dans le cas d'une première communion, quiconque y assiste peut obtenir une indulgence plénière s'il se confesse dans les huit jours suivant la messe, et prie aux intentions du pape «avec un coeur sincère».

Le père Tremblay accompagne souvent des groupes de jeunes sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle. «Quand je leur explique qu'ils peuvent avoir une indulgence plénière en arrivant à Compostelle, ils ne savent jamais de quoi je parle, dit le père Tremblay. Ça ne fait pas partie de la culture spirituelle du Québec. Mais tous les jeunes à qui je l'ai dit l'ont fait. En soi, c'est même quelque chose de beau, tu fais un geste d'amour, une démarche spirituelle pour quelqu'un de décédé.»

Car l'indulgence plénière ne permet pas seulement d'échapper soi-même au purgatoire. Elle permet de l'éviter à quelqu'un d'autre, par exemple à un proche récemment décédé. Quand on le fait pour soi-même, précise le père Tremblay, l'indulgence ne s'applique que jusqu'au prochain péché.

Un passé sulfureux

Juste avant le carême, le New York Times rapportait que plusieurs diocèses américains, dont ceux de Brooklyn, Washington, Pittsburgh, Portland en Oregon et Tulsa en Oklahoma, faisaient pour la première fois cette année la promotion ouverte des indulgences plénières. À Brooklyn, une simple confession ne suffisait pas: il fallait aussi recevoir la communion, faire une prière pour le pape, et atteindre «un détachement complet pour toute inclinaison pour le péché».

La technique a un passé sulfureux. À la fin du Moyen-Âge, en Allemagne, la vente des indulgences plénières avait été autorisée pour financer l'élection de certains archevêques. Outré, le théologien Martin Luther avait dénoncé cette pratique en 1517, lançant la Réforme et scindant l'Église en deux. Les Églises protestantes n'offrent pas d'indulgences plénières à leurs fidèles - tout comme elles ne considèrent pas que la communion implique le corps du Christ.
La condamnation de Luther a mené au concile de Trente, qui a interdit la vente des indulgences en 1567. Mais selon M. Routhier, même en Allemagne au XVIe siècle, la vente des indulgences était rare.

«Au moment du concile, on avait commencé une réflexion sur les indulgences», explique Gilles Routhier, théologien à l'Université Laval. «Dans les années post-conciliaires, elles n'avaient pas été abolies, mais on avait mis la pédale très, très douce là-dessus. Depuis l'an 2000, quand le pape Jean-Paul II a offert l'indulgence du Jubilé, la pratique revient à l'avant-scène.»
Source: Texte de Mathieu Perreault dans La Presse du 11 avril 2009

vendredi 10 avril 2009

«Sur quelle planète vit le gouvernement fédéral ?» (Jean Charest)

«Sur quelle planète vit le gouvernement fédéral?» Voilà la question que posait Jean Charest à l'Assemblée Nationale du Québec cette semaine dans le dossier des coupures drastiques exercées par le Gouvernement fédéral dans le minuscule budget (600 000$) de l'Observatoire du Mont-Mégantic.

Le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) a annoncé, la semaine dernière, que sa contribution serait coupée de 40% cette année et de 100% l'an prochain. Le CRSNG fournit 50% du budget de l'Observatoire. L'organisme fédéral a décrété que l'Observatoire du Mont-Mégantic n'avait pas une envergure internationale ou nationale (dans le sens de la nation Canadienne) mais plutôt régionale. Pourtant nous y formons des scientifiques depuis plusieurs années qui oeuvrent sur la scène internationale. La fermeture est envisagée. L'Observatoire du Mont-Mégantic est situé à l'intérieur de la première réserve de ciel étoilée en zone urbaine reconnue par l'Unesco.

En entrevue au Soleil, le directeur de l'OMM, monsieur Robert Lamontagne a expliqué "que l'aide du CRSNG provenait d'un nouveau programme dont la grille prévoit qu'il ne subventionne que les infrastructures qui ont un caractère unique, un statut national et international. La décision sous-entend donc qu'on considère l'OMM comme une infrastructure régionale.

Ce n'est que dans les prochains jours que M. Lamontagne recevra le rapport du comité d'évaluation qui expliquera les motifs de la décision. D'ici là, on ne peut qu'émettre des hypothèses, conclut le directeur de l'Observatoire."

On apprend ce matin, dans le Soleil, que le CRSNG a ignoré totalement le rapport unanime des experts internationaux chargés d'étudier le renouvellement de la demande de subvention de l'Observatoire du Mont-Mégantic. Non seulement recommandait-il de maintenir la subvention les experts proposaient de l'augmenter de 100% !!!!!!!!!!!

Tout simplement révoltant ! La dénonciation unanime des coupures par les députés de l'Assemblée nationale du Québec me fait dire, au risque de passer pour un vieux radoteux, que si nous pouvions contrôler la totalité de nos budgets de développement scientifique en étant souverain l'avenir du Québec ne s'en porterait que mieux.

dimanche 5 avril 2009

Gentilly 2 encore dans l'actualité !


Le mardi 26 août 2008 j'écrivais dans ce blog qu'il fallait démanteler la centrale Gentilly 2. Le Québec Science de mars publie un article intéressant sur le sujet; si cette revue scientifique est encore disponible en kiosque je vous invite à vous la procurer (d'ailleurs vous devriez vous abonner tellement elle est toujours d'un grand intérêt). Une lettre d'opinion d'un physicien de Ste-Foy, Miguel Deschênes, publié hier sur Cyberpresse n'est guère plus rassurante (à vrai dire seules Hydro-Québec et les syndicats de la construction approuvent cette mise à niveau de l'unique centrale atomique du Québec).

Voici la lettre de monsieur Deschênes:

"Hydro-Québec a annoncé l'an dernier son intention de rénover la centrale nucléaire Gentilly-2. Normalement, une décision de cette importance est fondée sur une analyse méthodique de la situation, sur une évaluation objective de tous les éléments pertinents. Pourtant, toutes les informations disponibles montrent que le projet de rénovation de Gentilly-2 ne peut mener qu'à une forme de catastrophe.

Premièrement, ce projet ne sera pas rentable. On sait déjà que les coûts de rénovation seront beaucoup plus élevés que prévu. De plus, les coûts nécessaires à l'éventuel démantèlement de la centrale et à l'entreposage (impossible) de déchets radioactifs pendant des centaines de milliers d'années (ou plus) ne sont pas convenablement considérés. Et c'est évidemment sans tenir compte des coûts engendrés par les inévitables impacts sur la santé et sur l'environnement.

On sait ensuite que le nucléaire est loin d'être une énergie verte. Il s'agit plutôt de la plus polluante et la plus dangereuse des sources d'énergie. Il n'existe, à l'heure actuelle, aucune façon responsable de disposer des substances hautement toxiques et radioactives générées par l'industrie nucléaire. À long terme, il s'agit du pire investissement environnemental que pourrait réaliser le Québec.

Finalement, les Québecois ne veulent pas de l'énergie nucléaire. La décision d'Hydro-Québec est donc totalement antidémocratique. Il ne faut pas oublier qu'Hydro-Québec a même court-circuité les processus publics d'évaluation qui auraient été nécessaires dans un tel cas.

En tant que citoyens responsables, nous sommes en droit d'être très inquiets et d'exiger qu'Hydro-Québec fasse preuve de transparence en expliquant à la population quelles sont les véritables raisons qui l'incitent à promouvoir ce projet rétrograde et dangereux, à l'encontre de toute logique apparente.

Puisque nous ne connaîtrons probablement jamais les vraies motivations d'Hydro-Québec, il ne nous reste qu'à militer énergiquement pour la seule avenue raisonnable qui demeure: sortir le Québec du nucléaire! "