Dans le Devoir de ce matin j'ai encore trouvé deux raisons de plus pour faire notre indépendance. À vrai dire la première c'est Odile Tremblay qui nous la jette en plein visage dans son article intitulé :
La grande noirceur qu'on avait pas vu venir". Elle écrit: "Alors qu'à Ottawa, ces pantins sans culture dansent devant un gouffre, sans se préoccuper d'y entraîner leur peuple. On en vient à regretter sérieusement que le Québec n'ait pas fait l'indépendance au moment opportun -- car en temps de crise économique, oubliez ça! Jamais le fédéral n'aura nui à ce point à nos besoins profonds, essentiels, comme société, en un temps de crise de valeurs, qui commandait un retour à la rigueur. Jamais nous n'aurons autant éprouvé la honte (doublée d'une vraie terreur) d'être encore Canadiens."
Dans le même Devoir de ce samedi on apprend que madame la Trésorière en chef du Québec, Monique Jérôme-Forget, réclame d'Ottawa ce que monsieur Landry, alors Ministre des Finances du Québec sous Lucien Bouchard (c'est pas d'hier) avait réclamé sans grand succès:
2,6 milliards en compensation pour l'harmonisation de la TPS et de la TVQ réalisée au Québec en 1990. L'Ontario vient d'obtenir 4,3 milliards pour l'avoir fait. "
En 1997, le ministre fédéral des Finances de l'époque, Paul Martin, avait convaincu trois provinces atlantiques -- la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve -- d'harmoniser leur taxe de vente en leur versant une compensation de 1 milliard. " selon le Devoir.
«C'est clairement deux poids, deux mesures», s'est indigné Alexandre Cloutier, porte-parole péquiste pour les affaires intergouvernementales canadiennes. Le Québec avait pour 5,6 milliards de contentieux avec Ottawa; cette somme est maintenant de 8,2 milliards, calcule le député.
Voici le détail des 5,6 milliards que le Fédéral doit au Québec auxquels il faut ajouter le 2,6 milliards réclamés par madame Forget.
1 milliard $ pour la péréquation ;
2 milliards $ pour le programme Chantiers Canada ;
800 millions $ pour le financement postsecondaire ;
500 millions $ pour le Transfert canadien en matière de programmes sociaux (aide sociale) ;
60 millions $ pour le Transfert canadien pour la santé ;
460 milliions $ pour les infrastructures de recherche ;
173 millions $ pour la Fondation canadienne pour l’innovation ;
421 millions $ pour la crise du verglas ;
127 millions $ pour le programme de stabilisation des revenus ;
116 millions $ pour l’entente sur la main-d’œuvre ;
250 millions $ pour une correction à la péréquation pour les revenus d’Hydro-Québec.
Des litiges qui date de 40 ans pour certains. Être souverain, c'est se sortir de ce marécage comme le disait monsieur Parizeau. C'est administrer ses impôts et taxes sans toujours devoir quémander.