lundi 31 mars 2008

Monsieur Lévesque mérite mieux que cette série bas de gamme !

Si vous êtes parmi les 600 000 québécois ayant écouté la deuxième partie de la série sur René Lévesque à Radio-Canada, vous avez sûrement une opinion sur la qualité de cette série.

De mon côté, je suis bien déçu. Il me semble que monsieur Lévesque mériterait mieux que cette série bas de gamme qui ressemble souvent à un mauvais Bye Bye de fin d'année. Les comédiens ne sont pas en cause; ils font leur possible avec un scénario plein d'invraisemblances.

Je partage totalement l'opinion de Martine Tremblay qui a publié un texte dans les journaux vendredi dernier. Je vous invite à lire son texte.

Certains admirateurs ont initié un fan-club de la série sur Facebook. Tant mieux s'ils ont aimé car, comme contribuable, y a un petit peu de notre porte monnaie là-dedans.

vendredi 28 mars 2008

L'ami Patrick "floché" par Radio-Cadenas

Dans le dernier numéro de L'Aut'Journal sur le web l'ami Patrick Bourgeois, maintenant résidant de Ste-Anne-des-Monts en Gaspésie, nous raconte comment il a été littéralement "floché" de l'émission de Christiane Charette à Radio-Cadenas mardi dernier.


Je vous invite à lire son texte intitulé Quand Christiane Charette se dégonfle.

C'est vrai que tu es peut-être un peu naïf Patrick de penser que la radio d'État canadienne t'aurait offert, sur un plateau d'argent, une tribune pour parler du Québec et de son cheminement vers l'indépendance.

Te connaissant, je ne doute pas que la riposte sera imaginative et percutante. Nous sommes derrière toi n'en doute pas un instant ! En attendant je vous propose deux actions positives:

Tout d'abord, écrivez à Christiane Charette elle-même (elle aime tant lire ses auditeurs !) afin de protester contre cette façon un peu cavalière de changer le cours de son émission. Radio-Canada est frileuse quand ses auditeurs se donnent le mot (comme nous avons réussi à les faire changer d'idée pour l'émission télévisée TOUT SUR MOI !).
DERNIÈRE MINUTE:
L'ami Patrick est finalement passé en entrevue à Christiane Charette. Vous pouvez entendre l'entrevue ici.

La deuxième action serait de vous abonner à la lettre d'information de L'Aut'Journal. Vous recevrez alors, chaque semaine, dans vos courriels un résumé de votre hebdo sur le web.

samedi 22 mars 2008

La nécessaire alliance


Louis Cornellier, dans le Devoir de la fin de semaine de Pâques, y va d'une très bonne analyse du livre de Gilbert Paquette paru il y a quelques jours déjà. La nécessaire alliance, édité par les Intouchables ouvre la voie à une bonne discussion que devraient avoir les autonomistes et les souverainistes avant les prochaines élections. Je souscris totalement à cette initiative qui pourrait nous sortir de l'ornière dans laquelle nous sommes actuellement embourbés.

Le Parti Québécois, Québec-Solidaire et l'ADQ sont largement majoritaires dans l'opinion publique si on additionne leurs appuis. Pourquoi donc rester immobile puisque nous avons en main la clé d'une possibliité de grand avancement pour le Québec. Nous devons impérieusement faire la liste des pouvoirs dont le Québec doit disposer pour assurer son avenir. Nous devons nous entendre sur une stratégie de rapatriement de ces pouvoirs et nous devons aussi nous entendre sur les conséquences politiques engendrées par un refus d'Ottawa de nous accorder ces pouvoirs.

Comme souverainiste, je suis persuadé qu'Ottawa et les provinces refuseront que le Québec ait un statut spécial "autonome" au sein du Canada. Comme le dit Gilbert Paquette, cité dans l'article de Louis Cornellier, si le Gouvernement du Canada devait nous accorder ce statut, tant mieux mais le Québec voudra, tôt ou tard aller plus loin. C'est dans l'ordre naturel des choses.

jeudi 13 mars 2008

Une réforme de la carte électorale pour la ville !

La Direction générale des élections a déposé hier son projet de réforme de la carte électorale. S'il devait entrer en vigueur tel quel, ce projet diminuerait encore une fois le poids des régions du Québec à l'Assemblée Nationale.

La représentation électorale ne peut se baser que sur la mathématique. Plus ou moins 25 % de la moyenne des électeurs; voilà la Norme et hors de la Norme point de salut (sauf pour les Îles-de-la-Madeleine et Ungava).

Comme me disait un militant de Lotbinière tout à l'heure au téléphone, il y a plus d'affinités entre les résidents de Laval qui compte 5 circonscriptions qu'entre un résident de Matane et un de Gaspé situé à 300 kilomètres et qui seraient dans la même circonscription de Matane-Gaspé. C'est un peu comme si un citoyen de Montréal devait aller voir son député à Québec.

Faut quand même pas virer fou avec l'absolu représentation égale partout. Quand on voit des circonscriptions du Plateau qui font quelques coins de rue, qu'empêcherait-il qu'elles aient 60 000 électeurs.

Je vous donne l'exemple de la circonscription de Lotbinière où j'habite. Actuellement, elle a 34 000 électeurs répartis en 37 municipalités pour la plupart rurales. La plus grosse de ces municipalités n'a pas 3000 habitants; la plus petite à peine 500.

Dans Lotbiniène nous sommes à la limite de la zone acceptable par La Norme. Vite il faut faire quelque chose ! Ce qui est proposé bousillerait totalement le profil sociologique ce cette circonscription. On propose d'en retirer 12 000 électeurs ruraux et d'en ajouter 27 000 urbains. La circonscription deviendrait alors majoritairement urbaine. 18 petites municipalités rurales et une grosse partie de la ville de Lévis. À moyen terme c'est sûr que la partie rurale de Lotbinière verra son poids politique diminuer jusqu'à disparaître. C'est ce que nous voulons pour le Québec ?

lundi 10 mars 2008

Un peu d'humour ne nous fera pas de mal !


J'attire votre attention sur un billet signé Michel Gendron publié sur Vigile le dimanche 9 mars. Intitulé :"Le Conseil national du Parti Québécois: un peu d'humour ne nous fera pas de mal..." l'auteur fait du bien à lire en ces périodes moroses où, "comme l’a déjà dit un jour le tristement célèbre Jean Chrétien, « il y a beaucoup de déchirage de chemises chez les séparatisss ces temps-ci ». Prévoyez acheter local, sinon ce sera l’industrie textile chinoise qui empochera."

Michel Gendron passe en revue les propos d'André Pratte qui se plaint, dans un article intitulé "L'étapisme extrême", de l'ambiguïté de l'approche proposée par le Parti Québécois, de Benoît Pelletier qui a littéralement sauté les plombs en accusant Mme Marois d’entretenir la confusion sur ses véritables intentions. « Mme Marois n’a pas le courage qu’ont eu les Jacques Parizeau avant elle et ses prédécesseurs, René Lévesque notamment, de nous dire qu’il y aura un référendum et de nous donner l’échéancier. À mon avis, on est en présence d’une démarche qui est insidieuse, qui n’est pas suffisamment honnête. » Mais non Benoît, y en aura pas d'échéancier cette fois. On va juste faire le travail de porte à porte qu'on aurait jamais du abandonné et on va convaincre les Québécois un à un s'il le faut.

Dans le même article Michel Gendron essaie de comprendre la réaction de Stéphane Dion qui se déclarait satisfait de la démarche proposée par le Parti. Pour Gendron le but du Capitaine Canada serait de semer la division chez les souverainistes. "En agissant ainsi, Dion souhaite tout bonnement que les indépendantistes radicaux y voient là la preuve que le PQ a définitivement baissé les bras. Déjà, on constate qu’il n’a pas tort : plusieurs sont tombés dans le panneau." En me fiant à ma boite de courriel qui ne dérougit pas de ces indépendantistes radicaux offusqués, je crois qu'il a bien raison.

Je ne suis pas surpris que la palme de l'imbécilité revienne à Richard Martineau. Allez lire son billet dans le journal des scabs de PKP intitulé "Parle parle, jase jase !" . Je n'ai pas vraiment le goût de commenter et mon opinion sur ce sale bonhomme ne changera pas après cette lecture, au contraire.

En conclusion, Michel Gendron écrit un paragraphe que j'aurais moi-même pu écrire tellement il est lucide:

"Un tournant que semblent apprécier les militants du parti : la gouvernance nationale. Plutôt timide, la proposition du national s’inscrit dans le respect de la constitution canadienne. Par contre, il y a des comtés qui ont le goût de s’engager dans des gestes de rupture. Le PQ jouera la prudence : pas question de s’élancer sur tous les fronts et de se faire massacrer dans « une campagne de Russie ». Ne répétons pas l’erreur de Napoléon et celle de l’Autre. Que nos perpétuels insatisfaits se rassurent : il y a quand même de belles idées sur la table. Je dis ça pour la forme, je sais qu’ils n’écouteront pas. Il existe de ces états de transe que rien ne pourrait parvenir à soulager."

________________________________________________________
Dans un autre article signé Denis Lessard dans la Presse on a pu lire, samedi le 8 mars, que "La conversation nationale a fait jaser au PQ" et qu'on songe, dans l'entourage de madame Marois à changer l'expression. Dommage, pour une fois les Québécois aurait pu ajouter une nouvelle expression à leur vocabulaire souvent déficient. Toutefois, c'est vrai qu'une idée qu'il faut expliquer et commenter parce qu'elle n'est pas assez claire au départ est une mauvaise idée. Mais c'est drôle que je n'ai pas lu d'articles ou vu de caricatures dans les journaux écossais ou britaniques ridiculisant l'idée de la "National conversation" écossaise. On est-y plus épais ? Faut croire

jeudi 6 mars 2008

La Conversation nationale

On a entendu toutes sortes de propos au sujet du dévoilement, par madame Pauline Marois, de la nouvelle orientation stratégique du Parti Québécois en ce qui concerne le lent cheminement du peuple québécois vers sa souveraineté.

Comme à l'habitude l'arbre cache souvent la forêt. D'une proposition relativement complète dont je parlais dans mon message antérieur, on a retenu la notion de Conversation nationale pour la ridiculiser la plupart du temps. Au Québec, il arrive souvent qu'un nouveau mot ou une nouvelle expression suscite de l'étonnement. Pourtant ! Pourtant, il s'agit de taper sur Google les mots "Conversation nationale" pour avoir 368,000 sujets en 0.16 secondes; si vous tapez "National conversation" vous en aurez 4,910,000 en 0.22 secondes. Comme quoi l'expression est plus répandue qu'on peut le croire.

Pour bien comprendre le sens de cette Conversation nationale, je vais me permettre de vous citer un extrait, en anglais (Oh my gosh! J'aurai droit à des tomates virtuelles) tiré du site du Gouvernement Écossais. Il décrit très bien les actions entreprises par cette "National conversation" à l'écossaise qu'un Gouvernement du Parti Québécois entreprendra s'il forme le gouvernement:

"6.9 Given the importance of this conversation, and the importance of full engagement, the Scottish Government would also welcome views on how to design the questions, processes, materials and arguments within the conversation to ensure the greatest possible participation. Possibilities include:
  • public meetings and events around Scotland, with the First Minister and other Scottish Ministers, to hear and exchange views with the public;

  • events involving other political and civic leaders, business people and public servants, academics and teachers;

  • events targeted at local communities, young people, and minority groups;

  • public workshops, roadshows, exhibitions and local conferences;

  • web-based information and interactive facilities;

  • opportunities to contribute in writing and electronically;

  • opinion surveys, focus groups and other research methods, such as citizens' panels;

  • and support to organisations (including outreach organisations), communities and individuals who want to host their own national conversation events.
Je ne traduirai pas mais j'invite ceux et celles qui ne lisent pas l'anglais à se faire traduire ce texte. En gros, ce sera un brassage d'idées comme il ne s'en est jamais tenu au Québec en période pré-référendaire. J'ai hâte ! Toutefois, il faut que le Parti Québécois remporte les prochaines élections et de façon majoritaire pour réaliser ce beau projet et mettre en branle les gestes de Gouvernance nationale. Il faut donc que les souverainistes de toutes allégeances fassent corps derrière le seul parti politique souverainiste capable de prendre le pouvoir à court terme.

mardi 4 mars 2008

Qui se lèvera pour sonner la fin de la récréation ?

Le Parti Québécois est attaqué de toutes parts ces temps-ci. En allant sur Vigile.net , le seul média virtuel indépendant et souverainiste que l'on aie, on peut lire, à tous les jours, de nouvelles salves contre le PQ. À croire que les fédéralistes ne sont plus notre cible favorite et que nous avons les moyens de diriger les canons vers notre camp.

Des tirs amis qui disaient ! Juste trois exemples: "La mort du PQ ou comment assumer une faillite" de Simon Blais, "Passer le flambeau et repréparer rigoureusement l’indépendance" d'Albert Bertrand et finalement "Le mouvement souverainiste orphelin d’un parti ou chronique d’une mort annoncée !" de Daniel Lévesque, un ancien président d'exécutif du Parti Québécois dans Montmorency.

Avant d'être péquiste, je suis souverainiste. Je ne conteste pas la bonne foie des souverainistes qui ont déserté le Parti Québécois pour militer à l'ADQ, chez Québec-Solidaire au Parti Indépendantiste ou dans d'autres mouvements prônant la souveraineté du Québec. Ils ont tous et toutes mille et une raisons de le faire. Toutefois, veux veux pas on ne peux plus parler du gand Mouvement souverainiste mais plutôt de mouvements souverainistes éparpillés.

On vit dans le réel et non dans l'imaginaire. Ce n'est pas en se parlant entre nous et en s'entredéchirant qu'on y arrivera au Pays.

J'ai devant moi le cahier des propositions qui seront soumises aux délégués du Conseil national du Parti Québécois des 14, 15 et 16 mars prochains. Dans l'atelier sur la souveraineté et la culture j'y vois une proposition provenant de l'Exécutif national dont plusieurs éléments sont repris par quelques régions.

"Un gouvernement du Parti Québécois s'engage à faire progresser le Québec jusqu'à son accession au statut de pays. Pour atteindre cet objectif, les priorités du Parti Québécois sont les suivantes:

a) Rédiger un Manifeste sur la souveraineté qui expose les raisons fondamentales de faire du Québec un pays en ce début du XXIe siècle et qui décrive concrètement ce qui changerait si le Québec était un pays;

b) Initier, en collaboration avec le Conseil de la souveraineté du Québec, une Concertation nationale sur la souveraineté entre les différents partis et mouvements favorables à la souveraineté du Québec;

c) Entreprendre une Conversation nationale sur la souveraineté avec la population du Québec

d) Permettre au Québec de donner sa pleine mesure en regard de ses valeurs et protéger ses intérêts, ici et dans le monde et poser à cette fin 11 gestes de Gouvernance nationale pour assurer l'avenir de la nation québécoise comme nation francophone des Amériques:

  • Adopter une constitution québécoise;

  • Instituer une citoyenneté québécose;

  • Renforcer le statut de la langue française;

  • Consolider l'enseignement de l'histoire nationale;

  • Assurer la pleine intégration des immigrants au Québec;

  • Accentuer la lutte contre le racisme et la discrimination;

  • Préparer une décentralisation politique du Québec;

  • Ouvrir un dialogue de nation à nation visant l'autonomie gouvernementale des Premières Nations et de la Nation inuite;

  • Intensifier nos relations internationales, et en particulier avec la Francophonie des Amériques et la Francophonie internationale;

  • Déclarer l'eau propriété nationale;

  • Exiger le rapatriement des pouvoirs et crédits en ce qui concerne notamment la langue, la culture, l'immigration et les communications. "
C'est un bon début de proposition d'agenda pour le Mouvement souverainiste. Cette proposition sera bonifiée au Conseil national avec les idées provenant des militants et militantes des régions. J'aimerais qu'au lendemain de ce Conseil national quelqu'un se lève pour sonner la fin de la récréation et ordonne aux souverainistes de se regrouper pour la prochaine bataille. On peut toujours rêver !

samedi 1 mars 2008

Me semble que c'est long cette année !

Ce matin, dans quelques journaux et sur son site internet Météo Média nous annonce que le printemps dera tardif cette année:


L’aperçu du printemps selon MétéoMédia
Le printemps arrive... lentement mais sûrement !

Montréal, jeudi 28 février 2008
"Le temps doux se fera attendre jusqu’à la mi-avril en raison de poussées d’air froid en provenance du Canada vers le Québec. Nous connaîtrons donc de fortes fluctuations de température à l'entre saisons et les conditions printanières se régulariseront au début de mai.

Normalement, la neige disparaît du sud du Québec au début d'avril et vers la fin du mois pour les régions plus au nord, coutume qui pourrait être retardée cette année due au phénomène de la Nina. Ainsi, la fonte de la neige accumulée pourrait étirer la saison de ski : les ramifications printanières feront le bonheur des skieurs du printemps et risquent de ne pas faire celui des golfeurs !

Toute la neige accumulée rafraîchira les températures du début de saison et un retour à la normale avec du temps propice à l'ouverture des terrasses se fera dès la mi-avril.
En conclusion, le Québec et l’est du Canada connaitront un printemps 2008 décalé, mais relativement normal en ce qui concerne les températures et les précipitations."

Je commence à trouver l'hiver long. C'est peut-être à cause de l'âge ! En tout cas j'ai bien hâte de pouvoir sortir en T-Shirt et en pantalons courts et de retourner travailler dans mon jardin enseveli sous un mètre de belle neige blanche actuellement. Comme le dit Bernard Arcand, il n'est pas normal d'essayer de vivre en hiver comme si c'était l'été. On devrait pouvoir ralentir le rythme durant la saison froide comme les ancêtres en avaient l'habitude.

Malgré le réchauffement climatique, il me semble que les hivers sont plus longs qu'il y a une trentaine d'année. Trois de mes enfants sont nés avant la mi-mars et je me souviens très bien de la température quans ils sont nés. Nous étions alors au printemps et les corneilles criaient de plus belle. Avez-vous une bonne explication ?