mardi 4 mars 2008

Qui se lèvera pour sonner la fin de la récréation ?

Le Parti Québécois est attaqué de toutes parts ces temps-ci. En allant sur Vigile.net , le seul média virtuel indépendant et souverainiste que l'on aie, on peut lire, à tous les jours, de nouvelles salves contre le PQ. À croire que les fédéralistes ne sont plus notre cible favorite et que nous avons les moyens de diriger les canons vers notre camp.

Des tirs amis qui disaient ! Juste trois exemples: "La mort du PQ ou comment assumer une faillite" de Simon Blais, "Passer le flambeau et repréparer rigoureusement l’indépendance" d'Albert Bertrand et finalement "Le mouvement souverainiste orphelin d’un parti ou chronique d’une mort annoncée !" de Daniel Lévesque, un ancien président d'exécutif du Parti Québécois dans Montmorency.

Avant d'être péquiste, je suis souverainiste. Je ne conteste pas la bonne foie des souverainistes qui ont déserté le Parti Québécois pour militer à l'ADQ, chez Québec-Solidaire au Parti Indépendantiste ou dans d'autres mouvements prônant la souveraineté du Québec. Ils ont tous et toutes mille et une raisons de le faire. Toutefois, veux veux pas on ne peux plus parler du gand Mouvement souverainiste mais plutôt de mouvements souverainistes éparpillés.

On vit dans le réel et non dans l'imaginaire. Ce n'est pas en se parlant entre nous et en s'entredéchirant qu'on y arrivera au Pays.

J'ai devant moi le cahier des propositions qui seront soumises aux délégués du Conseil national du Parti Québécois des 14, 15 et 16 mars prochains. Dans l'atelier sur la souveraineté et la culture j'y vois une proposition provenant de l'Exécutif national dont plusieurs éléments sont repris par quelques régions.

"Un gouvernement du Parti Québécois s'engage à faire progresser le Québec jusqu'à son accession au statut de pays. Pour atteindre cet objectif, les priorités du Parti Québécois sont les suivantes:

a) Rédiger un Manifeste sur la souveraineté qui expose les raisons fondamentales de faire du Québec un pays en ce début du XXIe siècle et qui décrive concrètement ce qui changerait si le Québec était un pays;

b) Initier, en collaboration avec le Conseil de la souveraineté du Québec, une Concertation nationale sur la souveraineté entre les différents partis et mouvements favorables à la souveraineté du Québec;

c) Entreprendre une Conversation nationale sur la souveraineté avec la population du Québec

d) Permettre au Québec de donner sa pleine mesure en regard de ses valeurs et protéger ses intérêts, ici et dans le monde et poser à cette fin 11 gestes de Gouvernance nationale pour assurer l'avenir de la nation québécoise comme nation francophone des Amériques:

  • Adopter une constitution québécoise;

  • Instituer une citoyenneté québécose;

  • Renforcer le statut de la langue française;

  • Consolider l'enseignement de l'histoire nationale;

  • Assurer la pleine intégration des immigrants au Québec;

  • Accentuer la lutte contre le racisme et la discrimination;

  • Préparer une décentralisation politique du Québec;

  • Ouvrir un dialogue de nation à nation visant l'autonomie gouvernementale des Premières Nations et de la Nation inuite;

  • Intensifier nos relations internationales, et en particulier avec la Francophonie des Amériques et la Francophonie internationale;

  • Déclarer l'eau propriété nationale;

  • Exiger le rapatriement des pouvoirs et crédits en ce qui concerne notamment la langue, la culture, l'immigration et les communications. "
C'est un bon début de proposition d'agenda pour le Mouvement souverainiste. Cette proposition sera bonifiée au Conseil national avec les idées provenant des militants et militantes des régions. J'aimerais qu'au lendemain de ce Conseil national quelqu'un se lève pour sonner la fin de la récréation et ordonne aux souverainistes de se regrouper pour la prochaine bataille. On peut toujours rêver !

2 commentaires:

Le Gentil Astineux a dit…

Serait-ce suffisant pour l'adéquiste VLB ?

Pierre Bluteau a dit…

Non je ne crois pas que ce sera suffisant pour VLB et d'autres pressés alors il faudra s'asseoir à une grande table, respirer par le nez, gommer nos gros égos et s'entendre sur un programme réaliste commun. Je suis un utopiste me croyez-vous maintenant !