jeudi 29 janvier 2009

Les militants ont été entendus !


Le Parti Québécois prendra donc la voie de la promotion de la souveraineté d'ici les quatre prochaines années. J'en suis fort aise ! Enfin les militants pourront reprendre leur bâton de pèlerin remisé au grenier et battre la campagne pour parler de souveraineté. Ils auront des outils pour le faire. C'est ce qui ressort du caucus des députés des derniers jours.

Dans cet article lu sur Cyberpresse et intitulé "Le PQ s'inspirera d'Obama pour parler de souveraineté" on apprend que les nouvelles technologies seront mises en oeuvre au service de la promotion de la souverainté. Nous tenterons de créer le mouvement de masse qui a porté Obama au pouvoir. Un travail de terrain et de sous terrain. Moi qui voulait prendre une certaine retraite politique; me voilà piégé !

lundi 26 janvier 2009

Joseph Facal et la mobilisation des souverainistes!

Dans sa chronique du 21 janvier intitulée LES DEUX LIÈVRES Joseph Facal soulève le dilemme auquel fait face le Parti Québécois en ce début de 2009. Quelle orientation donner à notre action politique pour les années à venir jusqu'à une élection vers 2012 ? Le retour inévitable du balancier de l'opinion publique favorise l'élection du Parti Québécois dans quatre ans. Nous pourrions donc former le prochain gouvernement majoritaire sans trop nous forcer.

"Si le PQ veut prioritairement déloger les libéraux, la stratégie est connue : fédérer les mécontents, ne pas trop gaffer, talonner le gouvernement quotidiennement et miser sur l’usure du pouvoir. Logiquement, cela devrait suffire." écrit Joseph Facal. Les partisans de la mise en veilleuse de la souveraineté sont de ce nombre. Faire le moins de vague et voguer allègrement vers le pouvoir.

Facal constate que: "Chose sûre, la preuve est maintenant faite qu’être au pouvoir ne fait pas grimper l’appui à la souveraineté. La gouvernance est si accaparante qu’il n’y a plus de temps pour rien d’autre, et elle fait forcément des mécontents, ce qui nuit à l’option.
Voilà pourquoi la promotion de la souveraineté se fait pour l’essentiel dans l’opposition. Et un référendum, à supposer qu’il soit possible, se fait forcément en début de mandat."
Même en 1995, monsieur Parizeau a sûrement regretté avoir laissé le Ministre Jean Rochon commencer ses coupures en santé dès la prise du pouvoir en 1994; nous y avons perdu des milliers de votes et aurions probablement gagné notre pays.

Toutefois, le dilemme du Parti Québécois ne se situe pas au niveau des militants puisque la très vaste majorité sont en attente d'un signal clair et d'un plan d'action motivant pour se lancer dans un travail de terrain à grande échelle comme l'ont si bien fait les supporteurs d'Obama.

Joseph Facal a raison de conclure en écrivant: "Évidemment, si le PQ décide de tout miser sur la souveraineté, il doit repenser le partage des rôles entre son aile parlementaire et une base militante qui, entre deux élections, ne fait plus rien d’autre que des campagnes de financement.
Il doit aussi commencer dès maintenant tant la cote à remonter est abrupte."

Très abrupte même ! Mais nous avons connu pire et, avec l'appui de nos 51 députés québécois et nos députés bloquistes fédéraux, nous pouvons rendre inévitalble l'accession du Québec au statut de pays souverain d'ici peu.

samedi 17 janvier 2009

Le fin fond de la pensée de Michael Ignatieff !

Dans le cadre d'une tournée pancanadienne on a débusqué la véritable pensée d'Ignatieff sur le Québec et les Québécois. Pour lui, comme pour les Canadians, le Québec n'est qu'une province comme les autres, les Québécois des canadiens commes les autres et la nation québécoise n'est, en définitive, qu'une vue de l'esprit qui doit rester la plus vague possible et ne jamais justifier des pouvoirs supplémentaires pour le Québec afin qu'il puisse protéger et développer ses acquis.

Jean-Denis Bellavance dans La Presse de ce matin intitule son article "Ignatieff gardera un oeil sur le Bloc" . Voici le fond de la pensée de Michael Ignatieff sur le Québec: «Le Parti libéral, sous ma direction ou sous la direction de qui que ce soit, ne va pas compromettre l'unité du pays, a dit M. Ignatieff. Nous allons garder un oeil sur le Bloc en ne déposant pas de projet de loi qui pourrait compromettre l'unité du pays ou accorder des traitements de faveur ou des accords particuliers au Québec. J'ai été très clair là-dessus. Le Bloc québécois ne ferait pas partie du cabinet», a dit M. Ignatieff.
Quand on est au Canada il faut taper sur le Québec et dire le fond de sa pensée afin de bien montrer qu'on adoptera la ligne dure envers le Québec et les Québécois.
Quand on est au Québec et qu'on veut y faire élire des députés on y va de propos plus mielleux et presque sympathiques comme cette déclaration de Michael Ignatieff au Devoir:
«Les parlementaires du Bloc sont des collègues. Ils sont dûment élus par les électeurs du Québec. Ils ne sont pas des traîtres, ils ne sont pas des ennemis du Canada. Je suis en désaccord profond avec leur projet de société et je le serai toujours. Mais de dire, comme M. Harper, qu'on ne pouvait pas traiter avec eux, c'est de l'hypocrisie, parce qu'il a lui-même traité avec le Bloc souvent. [...] Ça m'a vraiment choqué. Un premier ministre est là pour rassembler les gens, pas pour les diviser. Jamais je ne ferai ça.»
Alors, on est de gros méchants ou pas monsieur Ignatieff ?

jeudi 15 janvier 2009

Surpris des propos de feu Jean Pelletier ?

J'étais à Montréal hier à une rencontre avec mon nouvel employeur, Équiterre, et n'ai donc pas eu le loisir de lire mon Soleil quotidien au petit déjeuner. Je n'ai pas non plus pris connaissance des vagues soulevées par les propos de feu Jean Pelletier sur les révélations des dessous de la période référendaire de 1995.

Certaines personnes naïves tombent des nues en apprenant que le clan fédéral de Jean Chrétien, pris de panique à quelques jours du référendum de 1995, avait pris le contrôle des forces du NON au Québec en tassant littéralement la gang de Daniel Johnson. Même Michel C. Auger de Radio-Canada n'avait jamais entendu un ténor fédéral faire ces aveux et en semblait surpris. Il me semble que c'est de l'histoire ancienne et que j'ai déjà lu ces aveux bien avant.


À 10 jours du référendum, les sondages donnant le camp du OUI gagnant avec 7 % d'avance, il est tout à fait normal d'avoir la réaction suivante des forces fédérales d'Ottawa:


« On embarque, on demande plus de permission à personne. » On s’est fiché très franchement du comité du Non. Les ministres anglophones grondaient, ils voyaient ça aller. Brian Tobin et les autres ont organisé le fameux rendez-vous du vendredi à Montréal. Ils n’ont pas demandé de permission. Ils ont fonctionné. L’assemblée de Verdun le mardi soir, l’allocution à la nation, le rendez-vous de Montréal, l’entrevue d’une heure avec Mongrain à la télévision, puis Chrétien le dimanche soir à Hull. On a embrayé pour que ça fonctionne."


Question à Jean Pelletier: À ce moment-là, aux activités comme le grand love-in à Montréal, vous êtes-vous posé des questions sur le financement ?


Réponse de Jean Pelletier: Je ne m’en souviens pas. Dans la guerre, on ne se demande pas si les munitions sont payées, on les tire.


Question à Jean Pelletier: Je veux dire le financement par rapport à la Loi référendaire.


Réponse de Jean Pelletier: Non. Il y en a peut-être qui se sont posé ces questions-là, mais pas moi. Des ordres de marche, puis salut ! Quand on est en guerre, on va-tu perdre le pays à cause d’une virgule dans la loi ?

On a souvent tendance, dans notre naïveté, à confondre une lutte pour l'indépendance d'un peuple à un pic-nic aux Chutes-Montmorency. Monsieur Pelletier le dit, on est en guerre ! Le Fédéral prend au sérieux (ou prenait au sérieux disons-le franchement) les menaces indépendantistes du peuple Québécois. De notre côté, sommes-nous mobilisés comme une nation en guerre doit l'être ? Sommes-nous préparés comme une nation en guerre doit l'être ? Avons-nous conscience d'être en guerre tout d'abord ? Au Québec, tout doit être tranquille. Nous avons fait une révolution tranquille comme si notre sentiment de peuple colonisé qui ne doit pas faire de bruit nous hantait continuellement. Jean Pelletier, Jean Chrétien et Stéphane Dion sont de grands patriotes canadiens; ils ne font pas de quartier !

Qui saura inspirer notre nation avant qu'il ne soit trop tard ?

lundi 12 janvier 2009

Pourquoi nous haïssent-ils ?

"Et nous nous demanderons pourquoi ils nous haïssent". Voilà le titre de l'article de Robert Fisk, reporter au Moyen-Orient pour le quotidien britannique The Independant. Vous en trouverez la traduction sur le site de ContreInfo.

Je me posais la même question, la semaine dernière, en sortant du cinéma Le Clap après avoir vu l'excellent film d'Ari Folman Valse avec Bashir qui vient de remporter, à juste titre, le Golden Globe du meilleur film étranger.


Il ne faut sûrement pas penser que l'arrivée du nouveau président américain Barack Obama boulversera l'ordre mondial et fera en sorte que des conflits aussi absurdes et récurrents que ceux entre Israël et ses voisins seront solutionnés dans la paix; ce serait trop simple.
Il me semble tellement évident que ce genre de conflits ne fait qu'augmenter le nombre de citoyens qui haïssent les Américains et leurs alliés et rêvent de vengeance.

dimanche 11 janvier 2009

Changer le monde !

Il y a des gestes que l'on pose et qui nous marquent pour la vie. Des actions collectives auxquelles on collabore et qui orientent, en quelque sorte, le cours d'une existence. Il y a quarante ans, aujourd'hui, je participais, avec une cinquantaine de camarades, à l'occupation du Pavillon des Sciences de l'Université de Moncton. Cette occupation a duré 8 jours mais elle est encore très présente dans mon esprit.

Natif de Québec, à la fin des mes études "collégiales"(même si les CEGEP n'étaient pas encore mis sur pied) j'ai choisi de m'inscrire à l'Université de Moncton pour y poursuivre des études universitaires en économie. Ce n'était pas vraiment un choix puisque c'était la seule université francophone acceptant des étudiants qui, comme moi, avaient complété une treizième année commerciale. De ma première année universitaire en 1967-1968 je ne souviens plus très bien si ce n'est que je passais plus de temps aux activités parascolaires que scolaires en plus des abus de bières quasi quotidiens. Une grève étudiante en février '68 qui a duré quelques semaines au auquel j'ai participé bien sûr; quelques manifestations dans les rue de Moncton et auprès du Maire Jones de l'époque afin de réclamer plus de place pour le français dans cette ville unilingue anglophone et orangiste. Les notes n'étant pas au rendez-vous je demandai, à la fin de cette année scolaire, aux autorités de l'Université de me réorienter vers la sociologie pour une nouvelle inscription en 68-69.

Cette année universitaire fut pire que la précédente pour les absences aux cours. J'étais impliqué, jusqu'au cou au ciné-club et aux activités politiques de l'association étudiante. C'était bien sûr la bataille des Acadiens mais, comme Québécois, je me sentais touché par ce combat pour la survie d'une nation.

À l'automne 1968, l'idée d'occuper le Pavillon des Sciences de l'Université nous vint à l'esprit. C'était un grand coup ! Une opération bien menée. Nous avions les plans détaillés du bâtiment et nous nous sommes préparé de longue main dans le plus complet silence. À la surprise générale, le samedi soir 11 janvier la cinquantaine d'étudiants et d'étudiantes qui étions dans le coup prenions d'assaut cet édifice après en avoir expulsé le gardien et subtilisé son trousseau de clefs.


Barricadé et prêt pour un long siège nous réclamions des Gouvernements provincial et fédéral qu'ils investissent des sommes considérables à cette université francophone qui était le parent pauvre des études supérieures au Nouveau-Brunswick. Ces évènements de 1968-1969 ont été immortalisés dans un documentaire de Pierre Perreault et Michel Brault: L'ACADIE, L'ACADIE ! Je viens d'ailleurs de le commander à l'ONF et les images ce message en sont tirées.

Autour d'un leader fort et charismatique, Michel-Vital Blanchard, nous avons résisté pendant huit jours et huit nuits jusqu'à ce que la police, à la demande de l'administration de l'Université, vienne nous expulser paisiblement en nous promettant qu'il n'y aurait aucune accusation. On ne peut pas dire que les étudiants de l'Université ont fait corps avec notre mouvement; ils avaient plutôt hâte qu'on cesse nos niaiseries. Reste que je suis persuadé que cette action d'éclat a aidé à faire en sorte que l'Acadie est plus fière que jamais de ses racines et qu'elle a donné du courage aux résistants que sont les Acadiens.

À la fin de cette année scolaire, l'Université de Moncton a décidé d'abolir le Département de Sociologie parce qu'on y trouvait des étudiants et des professeurs trop engagés (vous trouverez ici un document intéressant sur l'historique de la fermeture de ce département et sur notre lutte à l'Université). Pour ma part, je recevais, vers le mois de juillet, une lettre de la Direction de l'Université m'interdisant de me présenter à nouveau sur le campus sous peine de poursuite. Une dizaine d'étudiants mêlés de près à cette action ont aussi été expulsés de l'Université. Je me suis donc inscrit à la toute jeune Université du Québec à Montréal mais je suis tombé en pleine mobilisation contre le "Bill 63" , les suites de McGill français et St-Léonard, l'émeute de Murray Hill et la crise d'octobre l'année suivante. Comment voulez-vous étudier dans de telles circonstances ?

J'ai réalisé, à l'Université de Moncton, que ma vie en serait une de militant. Pour l'Indépendance du Québec d'abord mais aussi pour la langue française, l'histoire nationale et le patrimoine d'où mon engagement envers le Parti Québécois et les mouvements citoyens indépendantistes. Militant aussi pour le faible, l'exploité, le soumis contre le fort; militant contre les Monsanto et Wall Mart de ce Monde d'où mon engagement, entre autre, chez Équiterre; militant contre les guerres, les atteintes aux droits de la personne et la violence sous toutes ses formes chez Aministie Internationale.

Je voulais partager, avec vous, ce retour vers le passé loin d'être nostalgique. Si l'on veut que les choses changent, il faut MILITER bon yenne !

jeudi 1 janvier 2009

On termine l'année 2008 autour du Canadian Flag !

Pour faire suite à mon article d'hier cette photo vaut plus de 1000 mots. Les organisateurs des célébrations du 400e de Québec ont choisi la Place George V pour l'activité de clôture du 31 décembre. Un beau drapeau du Canada illuminé flotte au centre de la foule. Gang de colons !