J'étais à Montréal hier à une rencontre avec mon nouvel employeur, Équiterre, et n'ai donc pas eu le loisir de lire mon Soleil quotidien au petit déjeuner. Je n'ai pas non plus pris connaissance des vagues soulevées par les propos de feu Jean Pelletier sur les révélations des dessous de la période référendaire de 1995.
On a souvent tendance, dans notre naïveté, à confondre une lutte pour l'indépendance d'un peuple à un pic-nic aux Chutes-Montmorency. Monsieur Pelletier le dit, on est en guerre ! Le Fédéral prend au sérieux (ou prenait au sérieux disons-le franchement) les menaces indépendantistes du peuple Québécois. De notre côté, sommes-nous mobilisés comme une nation en guerre doit l'être ? Sommes-nous préparés comme une nation en guerre doit l'être ? Avons-nous conscience d'être en guerre tout d'abord ? Au Québec, tout doit être tranquille. Nous avons fait une révolution tranquille comme si notre sentiment de peuple colonisé qui ne doit pas faire de bruit nous hantait continuellement. Jean Pelletier, Jean Chrétien et Stéphane Dion sont de grands patriotes canadiens; ils ne font pas de quartier !
Qui saura inspirer notre nation avant qu'il ne soit trop tard ?
Certaines personnes naïves tombent des nues en apprenant que le clan fédéral de Jean Chrétien, pris de panique à quelques jours du référendum de 1995, avait pris le contrôle des forces du NON au Québec en tassant littéralement la gang de Daniel Johnson. Même Michel C. Auger de Radio-Canada n'avait jamais entendu un ténor fédéral faire ces aveux et en semblait surpris. Il me semble que c'est de l'histoire ancienne et que j'ai déjà lu ces aveux bien avant.
À 10 jours du référendum, les sondages donnant le camp du OUI gagnant avec 7 % d'avance, il est tout à fait normal d'avoir la réaction suivante des forces fédérales d'Ottawa:
« On embarque, on demande plus de permission à personne. » On s’est fiché très franchement du comité du Non. Les ministres anglophones grondaient, ils voyaient ça aller. Brian Tobin et les autres ont organisé le fameux rendez-vous du vendredi à Montréal. Ils n’ont pas demandé de permission. Ils ont fonctionné. L’assemblée de Verdun le mardi soir, l’allocution à la nation, le rendez-vous de Montréal, l’entrevue d’une heure avec Mongrain à la télévision, puis Chrétien le dimanche soir à Hull. On a embrayé pour que ça fonctionne."
Question à Jean Pelletier: À ce moment-là, aux activités comme le grand love-in à Montréal, vous êtes-vous posé des questions sur le financement ?
Réponse de Jean Pelletier: Je ne m’en souviens pas. Dans la guerre, on ne se demande pas si les munitions sont payées, on les tire.
Question à Jean Pelletier: Je veux dire le financement par rapport à la Loi référendaire.
Réponse de Jean Pelletier: Non. Il y en a peut-être qui se sont posé ces questions-là, mais pas moi. Des ordres de marche, puis salut ! Quand on est en guerre, on va-tu perdre le pays à cause d’une virgule dans la loi ?
On a souvent tendance, dans notre naïveté, à confondre une lutte pour l'indépendance d'un peuple à un pic-nic aux Chutes-Montmorency. Monsieur Pelletier le dit, on est en guerre ! Le Fédéral prend au sérieux (ou prenait au sérieux disons-le franchement) les menaces indépendantistes du peuple Québécois. De notre côté, sommes-nous mobilisés comme une nation en guerre doit l'être ? Sommes-nous préparés comme une nation en guerre doit l'être ? Avons-nous conscience d'être en guerre tout d'abord ? Au Québec, tout doit être tranquille. Nous avons fait une révolution tranquille comme si notre sentiment de peuple colonisé qui ne doit pas faire de bruit nous hantait continuellement. Jean Pelletier, Jean Chrétien et Stéphane Dion sont de grands patriotes canadiens; ils ne font pas de quartier !
Qui saura inspirer notre nation avant qu'il ne soit trop tard ?
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