vendredi 25 avril 2008

Divisés ou non les souverainistes ?


Dans un article publié ce matin dans Le Devoir, Katleen Lévesque commente un sondage Léger Marketing. Le gros titre : DIVISION CHEZ LES ÉLECTEURS PÉQUISTES !

Permettez-moi de commenter certains paragraphe de ce texte.

"Avec la mise en veilleuse de l’objectif référendaire, le Parti québécois se retrouve divisé. Près de la moitié des électeurs péquistes estiment que le PQ devrait chercher à améliorer le statut du Québec dans le cadre canadien actuel, en négociant des transferts de pouvoirs, plutôt que de viser la souveraineté."

Ce n'est pas la tenue éventuelle d'un référendum qui mobilisait les militants mais plutôt l'objectif lui-même: l'indépendance du Québec. Le Parti Québécois a toujours comme objectif premier de réaliser l'indépendance le plus rapidement possible. Nous avons toutefois laissé tomber l'obsession référendaire. Je suis de ceux qui croient que la stratégie de récupération de pouvoirs par le Québec mènera rapidement à l'indépendance à cause de l'inflexibilité du Gouvernement du Canada et des provinces.

"Les résultats de la deuxième partie du sondage Léger Marketing - Le Devoir effectué à la fin de la semaine dernière tendent à démontrer que la souveraineté ne suscite guère d’engouement pour l’instant. Les partisans du Parti québécois disent préférer à 45 % que les troupes dirigées par Pauline Marois cherchent à améliorer la position du Québec au sein du Canada. À l’inverse, 50 % des péquistes disent que leur parti devrait poursuivre l’objectif de l’indépendance."

Ces deux idées ne sont pas incompatibles. On peux chercher à améliorer la position du Québec au sein du Canada (chercher n'est pas trouver) tout en poursuivant l'objectif de l'indépendance.

"Selon le sondeur Christian Bourque, de Léger Marketing, la souveraineté n’est pas « l’enjeu du jour », ni pour les péquistes ni pour l’ensemble de la population, qui estime à 63 % que le PQ devrait faire progresser la fédération canadienne. À travers le Québec, seulement 26 % des répondants estiment que le PQ doit maintenir la souveraineté sur son écran radar, et 11 % refusent de répondre ou disent ne pas savoir.
« Le message est de deux ordres. Parler de souveraineté n’est pas la meilleure stratégie à adopter actuellement. Et plutôt que de se croiser les bras, tentons d’aller chercher le maximum, jusqu’au jour il sera temps de parler de nouveau de souveraineté », décode M. Bourque à partir de ce sondage."

Il faut maintenant s'attarder à démontrer que le Parti Québécois est le plus crédible dans cette quête de nouveaux pouvoirs pour le Québec.

"Mais ce discours « défaitiste » chez les péquistes, comme le qualifie M. Bourque, ne s’arrête pas là. Si les électeurs favorables au PQ disent souhaiter à 90% que le Québec devienne un pays indépendant, ils sont tout de même 40% à ne pas croire que cela se produira. Une proportion de 54 % de péquistes croient au contraire qu’ils pourront vivre le grand soir tant attendu et 6% ne se prononcent pas."

C'est très bien que 90% des électeurs péquistes souhaitent que le Québec devienne un pays indépendant; je m'attendais à moins. C'est quand même une maudite belle base pour repartir le mouvement vers le Pays. 54 % croient que l'indépendance arrivera bientôt et 40 % ne croient pas voir le Québec aux Nations Unies avant leur mort. Je leur souhaite de vivre encore une dizaine d'années.

"Dans l’ensemble de la population, c’est moins d’un Québécois sur trois (31%) qui croient que le Québec participera un jour au concert des nations, contre 59% qui n’y croient pas et 9% qui n’ont pas exprimé d’opinion sur la question."

Rien de bien étonnant ici mais pas de quoi se décourager.

"L’attitude de l’électorat péquiste ne semble pas étrangère à la position mise de l’avant par la chef du Parti québécois. À son arrivée à la tête du PQ, l’année dernière, Pauline Marois a annoncé sa volonté de mettre de côté la mécanique référendaire. Il faut cesser de s’empêtrer dans l’échéancier d’un référendum et les formules qui prennent l’allure d’un carcan, comme les « 1000 jours » proposés par Bernard Landry et « le plus tôt possible dans un prochain mandat » défendu par André Boisclair, arguait-elle. Lors du conseil national tenu en mars dernier, les militants ont suivi la voie tracée par leur chef."

Il y a ici un problème de communication que le Parti Québécois devra corriger. Nous avons voté un train de mesure, au dernier Conseil National qui précisent nore démarche vers la souveraineté. À part l'avoir passivement mis sur le site du Parti l'effor de diffusion s'est terminé là. Les membres devraient tous l'avoir reçu par courriel.

"Du coup, l’ardeur souverainiste ne semble pas au rendez-vous et oblige à un nouvel alignement dans les façons de faire, constate Christian Bourque. « Plutôt que de frapper un mur, aussi bien ne pas foncer dedans, semblent se dire les péquistes. Il vaut donc mieux changer de voie », fait valoir le sondeur."

La voie vers la souveraineté du Québe ne passe plus par l'autoroute mais par des voies secondaires. C'est pas le chemin qui est important, c'est la destination.

"Ce dernier reconnaît toutefois que cela n’a rien pour mobiliser les troupes souverainistes. Sur la scène provinciale, le PQ peut prétendre au pouvoir, mais à Ottawa, le Bloc québécois, en éternelle opposition, se nourrit essentiellement de la ferveur de ses supporteurs afin de faire triompher l’option souverainiste."

C'est tout ce qu'on veut: Le Pouvoir de faire avancer le Québec vers l'ONU.

"Or, le sondage Léger Marketing fait ressortir une nouvelle difficulté pour le mouvement et ses leaders, Pauline Marois et le chef bloquiste, Gilles Duceppe. L’élan provenant des jeunes électeurs de 18 à 24 ans n’est plus ce qu’il était. Ils ne sont pas plus souverainistes que les générations qui les précèdent, comme laissent voir les résultats du sondage.
« On ne voit plus les braises souverainistes qu’étaient les jeunes. Dans les années 1990, jusqu’au tournant des années 2000, il y avait toujours environ 60 % des jeunes de 18-24 ans qui appuyaient la souveraineté. On est à 41 % pour ce groupe aujourd’hui », explique M. Bourque, qui souligne qu’il s’agit d’un recul pour les souverainistes et d’un avantage certain pour les fédéralistes."

Voilà peut-être la pire nouvelle de ce sondage. Voilà le résultat de 10 à 12 ans de laisser-aller chez les souverainistes. Toute une génération n'a pas pu assimiler les arguments indépendantistes dans le feu de l'action. Il faut, d'urgence, mobiliser une équipe de jeunes leaders indépendantistes et les mettre au travail pour diffuser notre argumentaire.

"Globalement, quand on demande aux Québécois quel choix ils feraient si un référendum sur la souveraineté avait lieu maintenant, ils sont 42 % à dire qu’ils voteraient OUI et 58% NON (après répartition des indécis). Il est à noter que 14 % des électeurs libéraux voteraient pour la souveraineté et 24 % de péquistes contre."

42% de Oui avant même qu'un référendum soit déclenché; c'est mieux qu'en 1995 mes amis. 24% des péquistes qui voteraient contre la souveraineté; c'est drôle car il me semble avoir lu, quelques paragraphes plus haut que 90 % des électeurs péquistes souhaitaient que le Québec devienne un pays indépendant !

« Il y a un certain essoufflement, observe M. Bourque. C’est difficile après ça de mettre le poing sur la table, d’avoir les baguettes en l’air et de faire flotter les drapeaux pour dire qu’on va aller chercher notre pays. »

C'est pourtant ce que nous ferons monsieur Bourque: mettre le poing sur la table, faire flotter les drapeaux et aller chercher notre pays ! Et je ne suis pas essoufflé après 40 ans de lutte.

lundi 14 avril 2008

La lumière au bout du tunnel !

On voit la lumière au bout du tunnel sauf que la lumière en question est celle de la locomotive des mal-nourris qui nous fonce dessus à toute allure. Nous avons assisté, ces dernières semaines, impuissants comme toujours, à la prolifération d'émeutes aux quatre coins de la pauvre planète bleue.

Je suis abonné, depuis plusieurs année à la lettre d'information d'un portail d'information français: Rezo.net . Je vous encourage à y adhérer sans tarder si vous voulez avoir un autre point de vue sur l'actualité.

Il y a, dans l'édition actuellement en ligne, un autre point de vue sur cette crise alimentaire tout à fait différente des famines vécues de façon récurrente au cours des dernières années. La famine actuelle est le fruit du "capitalisme sauvage" le plus pur.

L'article auquel je fais allusion est tiré d'une communication du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM) . Écrit par Éric de Ruest, il s'intitule Les fausses explications de la crise alimentaire dans la presse .

On a tout d'abord tué l'agriculture locale: "un pays reconnu comme étant particulièrement adapté à la culture du cacao doit renoncer à produire les céréales, les huiles végétales, les légumineuses nécessaires à l’alimentation de base de ses habitant(e)s et doit échanger sur le marché mondial sa production contre tout ce qui lui manque. Il s’agit donc de se couper des cultures vivrières séculaires et essentielles à la souveraineté alimentaire des peuples pour se plier aux jeux des économistes."

Afin de laisser toute la place aux multinationales: "Voilà l’expression d’un projet politique, d’une stratégie délibérée de transformation sociale à l’échelle mondiale, dont l’objectif principal est de faire de la planète un champ d’action où les sociétés transnationales pourront opérer en toute sécurité."

Pour se sortir du bourbier: "Il est donc plus que temps d’abandonner ce modèle de (sous-)développement néfaste et de laisser le choix aux populations de cultiver prioritairement pour leur marché intérieur. Actuellement, avec les connaissances acquises dans le domaine de l’agriculture respectueuse de l’environnement, nous pouvons viser l’autonomie alimentaire régionale sur l’ensemble de la planète et donc satisfaire à un droit humain fondamental, celui de se nourrir décemment. Les conséquences positives de ces progrès tant attendus seraient de favoriser rapidement la santé dans un premier temps, puis l’éducation, induisant une qualité de vie meilleure sous toutes les latitudes."

À force de jouer avec le feu, les capitalistes finiront par provoquer une vraie révolution mondiale. Nous pourrons enfin bâtir une société où chacun pourra manger à sa faim, aura accès à une éducation de qualité et gratuite, à un logement décent et abordable, à des soins de santé efficaces et gratuits; un société respectueuse des droits humains et de la planète qui nous héberge. C'est bon de rêver un peu!

vendredi 11 avril 2008

Du pétrole et du gaz en grande quantité au Québec

Notre "ami" André Pratte dans la Presse d'aujourd'hui y va d'un texte d'opinion intitulé "Le Québec comme le Texas". Pour une fois, je me suis rendu au bout de son article. Habituellement, ses propos me répugnent tellement que je tourne la page avant d'avoir terminé.


Il fait allusion à un article de Philippe Mercure, chroniqueur de la Presse dans le domaine des affaires. C'est la folie furieuse dans le domaine boursier pour deux compagnies québécoises et une compagnie texane spécialisées dans le domaine du forage et de l'exploitation du gaz naturel.

Semblerait que nous sommes assis sur une véritable mine d'or liquide et gazeuse entre Montréal et Québec sur la Rive-Sud du Saint-Laurent. Je n'en suis pas surpris du tout. Quand je suis arrivé à Leclercville (à mi-chemin entre Trois-Rivières et Québec dans la circonscription électorale de Lotbinière) il y a une trentaine d'années, les résidents nous racontaient les aventures qu'ils avaient eues avec le gaz naturel qui sortait de leur tuyauterie. Chez certains, en ouvrant le robinet le matin, une "poffe" de gaz précédait l'eau. Certains allumaient ce gaz pour le plaisir.

Si ces gisements sont si volumineux et exploitables, André Pratte se demande quelle sera la réaction des "khmers verts"; ceux pour qui la réponse préalable à tout projet de développement est NON ! Si tant est que cette exploitation soit faite selon les règles de l'art je ne crois pas que le Québec doit s'en priver. Un État qui possède de l'eau en quantité, de l'énergie à revendre et des cerveaux de qualité ne peut faire autrement qu'être un État riche. Je crois que ce serait un coup de pouce supplémentaire à l'émancipation politique complète du Québec, car les dernières peurs qui empêchent les Québécois de dire Oui à l'indépendance sont souvent d'ordre économique.

lundi 7 avril 2008

Les agrocarburants et les biocarburants.

J'ai utilisé le mélange éthanol/essence offert par Sonic dans mon automobile jusqu'à ce que je sache que, loin de faire du bien à la Planète, ce produit, fait à base de céréales, était en train de déstabiliser toute la chaîne mondiale de l'alimentation.
Dans un excellent article paru sur le site des Cent Papiers intitulé: "Les biocarburants : « un crime contre l’humanité »" le rédacteur Pierre R. fait une excellente analyse de ce mode de production d'énergie "verte" et des conséquences sur l'économie mondiale et le développement durable des ressources.

Par contre, le Québec semble être, encore une fois, à l'avant-garde mondiale par rapport au développement d'un biocarburant écologique. D'une part, il n'y aura pas d'autre usine d'éthanol produit à base de céréale que celle de Varennes. Déjà une de trop à mon avis. Dans cet article vous verrez qu'elle consomme "au total, 12 millions de boisseaux de maïs chaque année pour produire un carburant moins polluant."

D'autre part, les prochaines usines de production d'éthanol devraient utiliser la technologie de la fibre cellulosique. À ce sujet, je vous invite à lire un rapport de mars 2007 d'Investissement-Québec , ensuite, un texte pris sur Canoë (un site permettant à des scabs de publier le Journal de Québec) annonçant la construction de la première usine de biocarburants à base de fibres cellulosique. Finalement, le site de la compagnie Enerkem qui construira cette usine.

Québec sait faire dans le domaine du développement durable. Al Gore, lors de son passage à Montréal la fin de semaine dernière, l'a bien souligné. Québec sait faire malgré les embûches du Fédéral. Vous me voyez venir: on pourrait faire encore plus si on avait les pleins pouvoirs et si on avait le contrôle sur toutes nos taxes et impôts comme un pays normal.

vendredi 4 avril 2008

Madame Marois et le "beau risque" !

Le ministre conservateur Jean-Pierre Blackburn y est allé d'une déclaration surprenante cette semaine. Il a lancé un ballon politique à l'effet que son Gouvernement serait prêt à lancer une ronde de négociations afin d'intégrer le Québec à la "Canadian constitution". Il était fin seul à croire la chose possible pauvre Jean-Pierre.


Je verrais toutefois d'un bon oeil la réouverture de la joute constitutionelle. La période où les Québécois étaient les plus favorables à la souveraineté ne coïncidait-elle pas avec la vaste période des négociations sans fin avec le Fédéral. On sait très bien que les provinces et les territoires n'accepteront jamais quelques accommodements que ce soit pour le Québec.

Le Québec est une nation qui disaient ! Oui mais une nation à l'intérieur d'un Canada uni. Un oiseau en cage finalement.

Comme les libéraux québécois n'oseront jamais demander quoique ce soit à Ottawa de peur de se faire dire "No my dear!" avec les conséquences pédagogiques en faveur de la souverainté qui s'ensuivraient, comme l'ADQ l'aurait peut-être fait s'il elle avait été portée au pouvoir mais que la possibilité de prendre le pouvoir semble lui glisser entre les mains, que nous reste-t-il comme espoir de recréer une situation de crise constitutionnelle ?
Que le Parti Québécois au pouvoir, majoritaire ou minoritaire avec l'aide de l'ADQ, dépose un projet de loi spécifiant les pouvoirs que le Gouvernement du Québec veut récupérer d'Ottawa en les enchâssant dans la Constitution et le type de reconnaissance qu'il exige afin de ratifier la constitution canadienne.

Vous me direz qu'on a déjà joué dans ce film là ! Oui, c'est vrai ! Dans les années '90 monsieur Parizeau avait offert sa collaboration à "son Premier Ministre" afin que le Québec se tienne debout devant Ottawa. Ce qui fut le cas ! Le Québec avait des demandes que l'on qualifiait "d'historiques". Elle furent rejetées par les provinces et les territoires, comme elles le seront tourjours. Toutefois, le dit Premier Ministre Bourassa s'est écrasé quand est venu le temps de prende ses responsabilités et de répondre à l'appel majoritaire du peuple québécois qui voulait sa souveraineté.

Nous devons faire un "remake" de ce film. Mais cette fois, nous ne nous écraserons pas.

mercredi 2 avril 2008

"M'accrocher" de Loco Locass.........j'en braille encore !

C'est vrai que je suis braillard. Je l'ai toujours été. Dès qu'on touche une de mes cordes sensibles (et elles sont nombreuses) je ne peux réprimer une larme ou deux. Ce fut le cas au dernier Conseil national du Parti Québécois avec Pierre Curzi qui a fait une sortie bien sentie sur la langue dans l'atelier Souveraineté et Culture. Chair de poule et braillage assuré !

Je viens d'écouter, après en avoir entendu parlé en bien plusieurs fois, la chanson "Maccrocher" de Loco Locass tirée du video clip suivant:



Cette chanson est aussi la trame sonore du film "Tout est parfait".

Voici les paroles de ce chef d'oeuvre; faut dire que je suis un inconditionnel de Loco Locass depuis le début. J'ai bien hâte au prochain disque ! À quand une vrai politique de prévention du suicide au Québec ?

Ces derniers temps ma vie s’est dégradée en tons de gris.

Monochromie, monotonie, mélancolie beaucoup de nuits, beaucoup d’ennuis.

Je sens que je fléchis, et je réfléchis. Quatorze étés déjà jetés qu’aurais-je été une bougie soufflée trop tôt.

Comme mon ami mort en moto, une statistique pathétique dans une chronique nécrologique.

Un québécois de plus en moins, ca ferait-tu de quoi à quelqu’un ?

Je sais pas ce qui se passe mais c’est pas rien qu’une mauvaise passe.

J’aimerais disparaître comme dans un tour de passe-passe.

En attendant je veux bien paraître dans la parade de l’apparat.

Mascara, mascarade pour mes parents, mes camarades.

Même si chui maussade j’ai rénové ma façade.

La clôture métallique est un sourire orthodontique; dans les murs les fissures ont été colmatées les volets sont repeints la toiture est refaite.

L’imposture est parfaite. à l’intérieur tout est décrépit.

La charpente est pourrie, les tapis sont finis. Pis la tapisserie est moisie les lambris sont recouverts de vert de gris les amis j’vous l’dis tout ça c’est bon pour l’incendie.

Avancer c’est vain quand y’a pas d’horizon à mes pieds y’a un ravin pis j’en vois même pas l’fond.

Si je lève les deux mains je butte sur un plafond. À quoi bon un lendemain si c’est pour creuser plus profond? (bis)

En attendant mon heure je tue les heures devant mon ordinateur. Dire que ma mère pense que c’est pour mes travaux scolaires.

Pauvre moman si t’étais au courant tu déboulerais dans la cave en courant parce qu’en ce moment je suis sur un site de noeuds coulants.

Si je me souviens comme il faut dans l’garage y’a tout ce qu’il faut.

Escabeau corde à canot et un anneau assez haut. Hissez haut! Hissez haut!

Et si jamais je m’accrochais ce serait à la vie, ou à un crochet?

Je viens de terminer le bouquin d’un certain Hubert Aquin. C’est pas du Arlequin !

Il prévoit la fin des miens. Est-ce que son destin sera le mien?

C’est pas certain. J’ai peut-être pas la rage de vivre mais j’ai pas le courage de mourir.

Fatigué, indécis c’est mon récit ces temps-ci. J’ai réussi mon entrée, mais je veux pas rater ma sortie.

Avancer c’est vain quand y’a pas d’horizon à mes pieds y’a un ravin pis j’en vois même pas l’fond.

Si je lève mes deux mains je butte sur un plafond. À quoi bon un lendemain si c’est pour creuser plus profond?

Et puis, avez-vous braillé ?