On voit la lumière au bout du tunnel sauf que la lumière en question est celle de la locomotive des mal-nourris qui nous fonce dessus à toute allure. Nous avons assisté, ces dernières semaines, impuissants comme toujours, à la prolifération d'émeutes aux quatre coins de la pauvre planète bleue.
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Il y a, dans l'édition actuellement en ligne, un autre point de vue sur cette crise alimentaire tout à fait différente des famines vécues de façon récurrente au cours des dernières années. La famine actuelle est le fruit du "capitalisme sauvage" le plus pur.
L'article auquel je fais allusion est tiré d'une communication du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM) . Écrit par Éric de Ruest, il s'intitule Les fausses explications de la crise alimentaire dans la presse .
On a tout d'abord tué l'agriculture locale: "un pays reconnu comme étant particulièrement adapté à la culture du cacao doit renoncer à produire les céréales, les huiles végétales, les légumineuses nécessaires à l’alimentation de base de ses habitant(e)s et doit échanger sur le marché mondial sa production contre tout ce qui lui manque. Il s’agit donc de se couper des cultures vivrières séculaires et essentielles à la souveraineté alimentaire des peuples pour se plier aux jeux des économistes."
Afin de laisser toute la place aux multinationales: "Voilà l’expression d’un projet politique, d’une stratégie délibérée de transformation sociale à l’échelle mondiale, dont l’objectif principal est de faire de la planète un champ d’action où les sociétés transnationales pourront opérer en toute sécurité."
Pour se sortir du bourbier: "Il est donc plus que temps d’abandonner ce modèle de (sous-)développement néfaste et de laisser le choix aux populations de cultiver prioritairement pour leur marché intérieur. Actuellement, avec les connaissances acquises dans le domaine de l’agriculture respectueuse de l’environnement, nous pouvons viser l’autonomie alimentaire régionale sur l’ensemble de la planète et donc satisfaire à un droit humain fondamental, celui de se nourrir décemment. Les conséquences positives de ces progrès tant attendus seraient de favoriser rapidement la santé dans un premier temps, puis l’éducation, induisant une qualité de vie meilleure sous toutes les latitudes."
À force de jouer avec le feu, les capitalistes finiront par provoquer une vraie révolution mondiale. Nous pourrons enfin bâtir une société où chacun pourra manger à sa faim, aura accès à une éducation de qualité et gratuite, à un logement décent et abordable, à des soins de santé efficaces et gratuits; un société respectueuse des droits humains et de la planète qui nous héberge. C'est bon de rêver un peu!
1 commentaire:
Moi, ce qui m'étonne le plus, c'est le minime laps de temps entre le développement des politiques pour l'éthanol et la crise mondiale actuelle. Je sais bien que ce n'est pas l'unique raison de cette crise, mais l'influence directe de cette politique visant à s'affranchir des carburants fossiles sur les prix des denrées me semble effrayant. Comment se fait-il que personne, en tout cas dans l'opinion publique médiatisée, n'ait vu cette catastrophe venir?
Au rythme où nos erreurs nous rattrapent, la bonne vieille philosophie «Après moi, le Déluge», semble devenir périmée. J'ai l'impression que les grands pontifes monétaires de ce monde auront les chaussettes mouillées, eux aussi.
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