dimanche 1 février 2009

Je parle english fluently c'est quoi le problème ?


Montée de lait dominicale ! Quand j'étais aux études à Moncton, il y a de nombreuses années, j'ai été confronté à un phénomème linguistique typiquement sud-acadien: le CHIAC !

Quelle langue parlent-ils doux jésus ? Au premier abord ce mélange de vieux français et d'anglais est assez surprenant. Ces gens sont bilingues en ce sens qu'ils utilisent des mots d'une ou l'autre langue sans même s'en rendre compte. Le pas suivant de cette assimilation des francophones mélangés est l'unilinguisme anglophone.

Pour voir de quoi il en retourne, voyez cette parodie du film Histoire de jouets (Toy story):


C'est pas parce qu'on rit que c'est drôle. Ici même au Québec ou en France l'intrusion de l'anglais dans notre vocabulaire est de plus en plus présente et inconsciente. Il n'est pas rare d'entendre des expressions anglaises au beau milieu d'une phrase d'un locuteur francophone. "On va le prendre en picture" Pierre Falardeau parlant de la manifestation organisée pour s'opposer à la reconstitution de la bataille des Plaines d'Abraham "Ca va être ben nice".

Nos enfants eux-mêmes sont soumis à ce mélange des langues. Dans deux émissions pour enfants intitulées Dora l'exploratrice et Diego télédifusées à Télé-Québec on aime bien le beau papillon "blue" et le soleil "yellow". Voici la description de l'émission telle que lue sur un site français: "Dora est une petite fille de 7 ans hispano-américaine. Dans la version originale, elle parle Anglais et apprend quelques notions d'espagnol aux enfants. En France elle leur apprend l'anglais pour leur plus grand plaisir. Dans chaque épisode, elle apprend aux jeunes téléspectateurs, une expression anglaise courante, ou bien encore à compter en anglais, mais aussi les couleurs... Elle leur demande d'utiliser cette expression pour résoudre des problèmes. Elle les fait intervenir dans ses aventures et c'est sans aucun doute cette interactivité qui séduit les tout petit comme les plus grands." C'est tellement efficace pour mélanger nos enfants que je connais une petite fille qui ne sait plus si le mot "tuque" est en français ou en anglais.

Je suis relativement bilingue en ce sens que je maîtrise ma langue maternelle française en la parlant et l'écrivant du mieux possible; je parle et écrit aussi en anglais de manière potable. Je suis favorable à la connaissance du plus de langues possibles pour un individu. Tant qu'à moi l'apprentissage de l'anglais au Québec devrait se faire par immersion à compter du secondaire. Il est totalement riducule et contre productif de faire baragouiner l'anglais à nos petits de première année du primaire.

Pour compléter votre réflexion sur le sujet je vous invite à lire l'article publié sur le site du Mouvement Montréal Français et intitulé "Les émissions jeunesse bilingues à Télé-Québec". et la réponse de la chaîne de télévision publique à la lettre de protestation d'un citoyen.

Tant que nous n'aurons pas un gouvernement national préoccupé par l'avenir du français au Québec et tant que ce gouvernement n'aura pas tous les pouvoirs d'un pays indépendant nous continuerons à dériver lamentablement vers l'assimiliation tranquille et l'anglicisation à moyen terme.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

De nos jours, l'ignorance est en train d'acquérir ses lettres de noblesse devant tous ceux qui «savent» mais qui se gourrent complètement !
Nos politiciens, nos experts, nos journalistes, tout ce beau monde «sait» msis se trompe comme c'est pas possible !
Un peu d'humilité svp...

Je ne sais le tout de rien, disait un sage.