vendredi 10 avril 2009

«Sur quelle planète vit le gouvernement fédéral ?» (Jean Charest)

«Sur quelle planète vit le gouvernement fédéral?» Voilà la question que posait Jean Charest à l'Assemblée Nationale du Québec cette semaine dans le dossier des coupures drastiques exercées par le Gouvernement fédéral dans le minuscule budget (600 000$) de l'Observatoire du Mont-Mégantic.

Le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) a annoncé, la semaine dernière, que sa contribution serait coupée de 40% cette année et de 100% l'an prochain. Le CRSNG fournit 50% du budget de l'Observatoire. L'organisme fédéral a décrété que l'Observatoire du Mont-Mégantic n'avait pas une envergure internationale ou nationale (dans le sens de la nation Canadienne) mais plutôt régionale. Pourtant nous y formons des scientifiques depuis plusieurs années qui oeuvrent sur la scène internationale. La fermeture est envisagée. L'Observatoire du Mont-Mégantic est situé à l'intérieur de la première réserve de ciel étoilée en zone urbaine reconnue par l'Unesco.

En entrevue au Soleil, le directeur de l'OMM, monsieur Robert Lamontagne a expliqué "que l'aide du CRSNG provenait d'un nouveau programme dont la grille prévoit qu'il ne subventionne que les infrastructures qui ont un caractère unique, un statut national et international. La décision sous-entend donc qu'on considère l'OMM comme une infrastructure régionale.

Ce n'est que dans les prochains jours que M. Lamontagne recevra le rapport du comité d'évaluation qui expliquera les motifs de la décision. D'ici là, on ne peut qu'émettre des hypothèses, conclut le directeur de l'Observatoire."

On apprend ce matin, dans le Soleil, que le CRSNG a ignoré totalement le rapport unanime des experts internationaux chargés d'étudier le renouvellement de la demande de subvention de l'Observatoire du Mont-Mégantic. Non seulement recommandait-il de maintenir la subvention les experts proposaient de l'augmenter de 100% !!!!!!!!!!!

Tout simplement révoltant ! La dénonciation unanime des coupures par les députés de l'Assemblée nationale du Québec me fait dire, au risque de passer pour un vieux radoteux, que si nous pouvions contrôler la totalité de nos budgets de développement scientifique en étant souverain l'avenir du Québec ne s'en porterait que mieux.

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