Je me souviens être allé manifester en famille, avec ma conjointe Francine et notre premier bébé François, il y a une trentaine d'année contre la construction de la centrale nucléaire de Gentilly. Mon opposition à cette filière de production d'énergie ne date donc pas d'hier. Rien ni personne ne m'a fait changer d'avis depuis cette lointaine période. J'espérais donc, sans vraiment y croire, que, rendue au bout de sa vie utile, la centrale nucléaire de Gentilly 2 serait mise au rancart. Que nous n'investirions pas 2 milliards de dollars dans un équipement produisant à peine 3% de l'électricité du Québec et qui génère sa part de déchets radioactifs dont ne sait que faire.
Je vous invite donc à lire attentivement, pour vous éclairer, l'article de Louis-Gilles Francoeur paru dans Le Devoir de la semaine dernière , cet article provenant du journal Alternatives et la lettre envoyée au Premier Ministre du Québec par Greenpeace. Cette décision de restaurer la centrale nucléaire doit faire l'objet d'un débat au Québec. Un débat de société portant sur notre utilisation actuelle et future de l'énergie. Avons-nous besoin, par exemple, d'un port méthanier pour assurer nos besoins (ou ceux des Américains ?) en gaz naturel? Les efforts maximaux sont-ils faits pour conserver l'énergie plutôt que la dépenser souvent inutilement? Pouvons-nous rêver d'une certaine indépendance pétrolière? Et si oui en diminuant la consommation ou en exploitant nous-même nos réserves de pétrole sous-sol ou sous-marin? L'énergie éolienne devrait-elle être développée par Hydro-Québec comme maître-d'oeuvre? Pouvons-nous penser à des formes d'énergie nouvelles comme la captation du méthane sur la ferme et dans les égouts des villes?
Un beau débat sous la forme des États généraux de l'énergie. Un beau débat qui aboutira en un plan clair et consensuel pour l'avenir de l'énergie au Québec, société distincte en Amérique du Nord.
2 commentaires:
Moi aussi j'ai déjà été completement contre l'énergie nucléaire mais avec les ressources pétrolières qui s'amenuisent, je me demande s'il ne vaut pas mieux de garder cette technologie et mieux la maitriser.
Vous posez quand-meme de très bonnes questions sur nos besoins énergitiques.
On pourrait économiser et mettre ce deux milliards sur l'économie d'énergie! Oh! Non, scusez, il faut d'abord démanteler la centrale (ce qui en coûte autant).
Poursuivre dans la voie de la pollution à très immense monumentale échelle de temps (plusieurs centaines de milliers d'années avant que le combustible soit pas si tellement pire comme source de radiation), c'est de la démence. Personne n'est capable de prédire les cents prochaines années (mêmes les plus grands «futurologues» se heurtent à des réalités qu'ils n'auront pas imaginés), mais on se permettrait quand même de polluer sur des centaines de milliers d'années!!!
Sapristi, si c'est comme ça que nos politiciens pensent à long terme...
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