jeudi 26 février 2009

L'argent des autres !


C'est tellement facile de dépenser l'argent des autres. Les autres étant le pauvre petit contribuable qui a de la misère à comprendre ce qu'est un milliard de dollars. Ma Caisse de dépôt et de Placement, mon bas de laine, vient de dilapider 40 de ces beaux millards de dollars. Un millard (1 000 000 000) est l'entier naturel qui suit neuf cent quatre-vingt-dix-neuf millions neuf cent quatre-vingt-dix-neuf mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf (999 999 999) et précède un milliard un (1 000 000 001). Un milliard, c'est mille millions; quarante milliards, c'est quarante mille millions de dollars (40 000 000 000 $). Dire qu'on s'énerve le poil des jambes quand le gros lot de la 6/49 atteint le chiffre de 20 millions.

Pour compter jusqu'à quarante milliards il faudrait 1280 ans à raison d'un nombre par seconde et ce 24 heures par jour. La photo qui illustre cet article de mon blog est une oeuvre d'art contenant un milliard de dollars; douze palettes remplies de 10 millions de billets de 100$. La Caisse de dépôt en a flambé quarante fois plus.
Ne cherchez pas de coupable toutefois ! C'est de la folie. Il me semble que, dans nos finances personnelles, on commence à mal dormir quand on a des problèmes financiers ou même souvent quand on pense qu'on en aura. Mais quand c'est l'argent des autres on file le parfait bonheur, on dort sur ses deux oreilles et on continue à toucher sa paie. Heureusement, les dirigeants de la Caisse ont dit qu'il n'y aurait pas de bonus pour les employés en 2008 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Ce serait le boutte du boutte en effet.
À vrai dire il faudrait plutôt introduire le principe du "malus" dans ces pratiques commerciales. Tu as mal géré le portefeuille que tu avais en main ! Dommage pour toi mais on te retranche un certain pourcentage de ta paie pour te punir de ton incompétance.
Dans toute cette affaire il est difficile de croire que personne n'a vu la lumière rouge clignoter et n'a pesé sur le gros bouton de panique quand on voyait la valeur des titres dégringoler. C'est pas grave, c'est l'argent des autres !


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Au lieu d'un «malus», j'opterais plutôt pour la porte, tout simplement....
Dehors les incompétents !
Je sais, c'est plus compliqué que ce qu'on nous raconte dans les médias.
Il paraîtrait que les fameux PCAA n'ont pas été évalués du tout ! c'était trop long ! il aurait fallu examiner des dizaines de milliers de dettes (hypothèques, prêts personnels, etc) pour arriver à évaluer la valeur de ces PCAA...
Personne ne s'est donné le trouble et, pour aller plus vite, on leur a donné la cote maximum : AAA !
La belle arnaque !