vendredi 29 février 2008

Le kilt et la ceinture fléchée !

Je viens de lire un article sur le site du Courrier International concernant le kilt écossais.

"Il est aussi important pour les Ecossais que l'est le parmesan pour les Italiens ou le champagne pour les Français. Le kilt, le costume national, pourrait bientôt obtenir la même protection que ses équivalents en Europe", rapporte The Independent.

Le quotidien explique qu'une campagne vient d'être lancée par un fabricant de kilts d'Edimbourg avec le soutien de plusieurs élus écossais du Parlement local et du Parlement européen. Ils veulent convaincre la Commission européenne d'accorder au kilt l'appellation d'origine contrôlée.

S'ils obtiennent gain de cause, ajoute The Independent, "seuls les kilts cousus à la main, fabriqués en Ecosse et à partir de laine vierge seront appelés kilts écossais. Ceux qui ne répondront pas à ces trois critères seront simplement appelés kilts."

Nous devrions faire la même chose avec la ceinture fléchée et demander l'adoption d'une motion à l'Assemblée Nationale afin de reconnaître la ceinture fléchée comme élément du patrimoine et en règlementer la fabrication et la vente.
Voici la description qu'en fait le site "Les danseurs et musiciens de l'Île-Jésus": "La ceinture fléchée est sûrement la pièce de vêtement la plus typique du patrimoine traditionnel québécois. C’est une longue bande tissée aux doigts, formant des motifs en pointe de flèche, d’où le nom de ceinture fléchée.

Les ceintures les plus anciennes ont probablement été celles à flèche nette ou à losange tel qu'on les retrouvaient dans la région de Québec. Les plus populaires, de motif Assomption, étaient composées d’un coeur rouge flanqué de chaque côté d’éclairs ou zigzags blancs, bleus, jaunes et verts. Les ceintures de motif Acadienne étaient très rares et offraient une particularité. Elles étaient tissées sur trois raies, une au centre de couleur non uniforme et une au tiers du bord de chaque coté. Celles de motif Chénier ne ressemblaient en rien aux autres. Elles se composaient de quatre à six bandes étroites cousues les unes aux autres pour former une largeur identique à celle d’autres ceintures.

À l’origine, vers 1756, les ceintures fléchées avaient un but utilitaire : elle tenaient bien au chaud les coureurs des bois et les voyageurs. Plus tard, vers 1821, elles devinrent populaires jusqu’à être un ornement d’apparat.Les ceintures fléchées étaient tissées par des Canadiennes françaises, en particulier celles de la région de l’Assomption près de Montréal, d’où l’appellation de ceinture (Assomption).

Le processus de fabrication d’une ceinture fléchée traditionnelle était long et toute la famille y apportait sa contribution. Il fallait tondre les moutons, laver la toison, carder et filer la laine, la teindre à la teinture végétale, puis la retordre au rouet . Avant le tissage proprement dit, il fallait ourdir les fils de chaîne puis cirer la laine afin de l’imperméabiliser et la rendre plus durable. Ensuite venait le travail du tissage, tout de patience et d’habileté manuelle car on tissait les motifs de la pièce tout entière sans outillage ni métier.

Une ceinture pouvait facilement faire 3,5 mètres de longueur sur 25 à 30 centimètres de largeur. Il est important de savoir que la Compagnie de la Baie d’Hudson qui a contribué au développement de la ceinture fléchée tissée à l’Assomption, et l’a même popularisée, a aussi participé à sa disparition. Aux alentours de 1880, les ouvrières de l’Assomption exigeaient une rémunération plus substantielle pour leurs ceintures fléchées tissées aux doigts. La Compagnie de la Baie d’Hudson, plutôt que d’accéder à leur demande, importa de Coventry, en Angleterre, des ceintures tissées sur métier mécanique, également vendues sous le nom de ceintures fléchées. C’est ce qui a fait mourir l’art de la ceinture fléchée tissée aux doigts au Canada français, les ceintures d’Angleterre étant moins dispendieuses.

Vers 1915, à la demande de la Société de folklore du Québec, les soeurs de la Providence acceptèrent de sauver de l'oubli ce tissu à nul autre pareil. Puis en 1930, Madame Napoléon Lord a enseigné la technique de la ceinture fléchée à des institutrices de l'école des Arts domestiques, qui l'ont à leur tour propagée dans plusieurs régions du Québec.
Certains folkloristes tel Monsieur Edouard-Zotique Massicotte et Monsieur Marius Barbeau par leurs recherches et leurs écrits ont participé grandement à nous faire connaître le passé glorieux de la ceinture fléchée qui nous raconte une belle histoire d'amour tissée par nos ancêtres à notre intention. "

Référence: Le fléché authentique du Québec
Auteur: Véronique L Hamelin
Editeur: LEMEAC

jeudi 28 février 2008

Le budget fédéral


Le Ministre fédéral James M. Flaherty a déposé cette semaine un budget encore plus Canadian que d'habitude. Pourquoi tenter d'acheter le Québec, comme c'était l'usage depuis quelques années, puisque nous semblons plus vendus que jamais. En dépit de l'absence de politiques efficaces en environnement, d'une guerre que personne ne veut et de politiques sociales inexistantes, les conservateurs ont le vent dans les voiles au Québec et pourraient même prendre quelques circonscriptions de plus que celles qu'ils ont actuellement.

Madame Jérôme-Forget a déclaré que ce budget ne répondait à aucune des priorités du Québec. Madame Marois a dit qu'il n'y avait rien pour le Québec dans ce budget. Mario Dumont a probablement dit quelque chose mais je ne l'ai pas remarqué. Encore une fois les ténors souverainistes ont omis de dire qu'en contrôlant tous nos impôts et taxes nous pourrions dépenser notre argent selon nos priorités et que la seule façon d'y parvenir c'est de faire la souveraineté.

J'entendais le Ministre Cannon, le King du Québec à Ottawa, nous dire à l'émission du midi à Radio-Cadenas que, même si le Québec n'avait rien dans ce budget, il était chanceux de pouvoir compter sur la péréquation fédérale. Soyons heureux d'être dépendant.


Quand je veux enfoncer un clou dans une pièce de bois, je dois frapper dessus plusieurs fois avec mon marteau. Au risque de passer pour une gang de radoteux, il faut avoir l'obsession de la souveraineté. Il ne faut jamais manquer une occasion de montrer au Québécois comme ils se font fourrer par le Canada et que nous avons les moyens d'être Maître chez-nous.

dimanche 24 février 2008

Le Kosovo et nous !


Dans le Soleil de la semaine dernière j'ai lu un texte d'opinion très intéressant écrit par messieurs André Joli-Coeur et André Binette, avocats bien connus de Québec. Intitulé "Le Kosovo donne les clefs de la création d'un État" ce texte nous éclaire sur les lendemains possibles d'une accession du Québec à son indépendance. Que fera le Canada au lendemain d'un vote de l'Assemblée Nationale proclamant la souveraineté à la suite d'un référendum gagnant où d'un coup de force d'un parti souverainiste majoritaire ?

La question m'a été soulevée par un ami souverainiste cette semaine: "À voir la réaction des Serbes face à l'indépendance du Kosovo, je demande quelle serait la réaction de Stéphane Dion, comme Premier Ministre fédéral, à une proclamation de la souveraineté du Québec ?" Mon ami disait craindre cette réaction et l'insécurité qu'elle engendrerait. Je lui conseillai de lire l'article de Joli-Coeur et Binette que je vous cite au complet car j'ai été obligé d'écrire au Soleil afin que cet article soit accessible sur le site internet du journal. Voici la raison que m'a donné l'équipe du Soleil pour ne pas publier ce texte qui va à l'encontre de la politique éditoriale de Gesca:

"Le texte de Me Louis Joli-Coeur n’était pas en ligne sur notre site Internet tout simplement parce que nous tentons de donner aux lecteurs des textes différents de la copie papier du journal, en d’autres termes de diversifier les sujets, tant dans la rubrique Opinions que dans la rubrique Carrefour des lecteurs. Comme nous recevons plus de 1000 lettres par mois, nous essayons de répartir la publication pour donner la chance à plus de gens de s’exprimer. Mais il nous fait plaisir de répondre à votre demande et le texte en question sera en ligne en début d’après-midi."
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Le jeudi 21 fév 2008
LE SOLEIL - ANALYSE
Le Kosovo donne les clefs de la création d'un État
André Joli-Coeur et André Binette
Avocats

Le monde compte désormais un 194e État souverain, le Kosovo, qui est apparu le 17 février 2008. Il est important d'examiner les circonstances entourant cet événement et les leçons à retenir pour le Québec. La pratique des États existants est au coeur de l'évolution du droit international relatif à la genèse et à la reconnaissance des nouveaux États.

La séquence des événements essentiels dans ce cas précis a été la suivante :

1. une déclaration unilatérale d'indépendance émanant du Parlement du Kosovo;

2. le rejet de cette déclaration par l'État prédécesseur, la Serbie, qui l'a qualifiée d'illégale;

3. la reconnaissance du nouvel État par les principaux États occidentaux malgré l'opposition réitérée de l'État prédécesseur.

On peut présumer que les autorités de la Serbie sont les plus compétentes pour évaluer la légalité de la déclaration d'indépendance kosovare eu égard au droit serbe. Il est toutefois évident que la communauté internationale ne considère pas que le droit de l'État prédécesseur soit déterminant en la matière, pas plus que l'évaluation que peut faire l'État prédécesseur du droit international. Somme toute, le poids de l'État prédécesseur et de son système juridique paraît relatif; il doit céder devant celui de la communauté internationale, qui est représentée par différents acteurs.

Appréciation souveraine
La décision de reconnaître un nouvel État est d'ordre politique et relève de l'appréciation souveraine de chaque État. Il n'existe aucune obligation juridique de reconnaître un nouvel État. Par ailleurs, la reconnaissance ne crée pas l'État; elle lui facilite l'existence en la constatant. Un État souverain peut exister dans les faits sans être reconnu. La reconnaissance confère de plus importants effets juridiques à son existence en faisant du nouvel État un membre à part entière de la communauté internationale.

La création d'un État est d'abord un fait politique. Ce fait est tributaire du principe de l'effectivité, c'est-à-dire du contrôle effectif du territoire par les autorités du nouvel État. Dans le cas du Kosovo, le contrôle effectif a été obtenu par le soutien actif de la communauté internationale, d'abord par les bombardements de l'OTAN de 1999 qui ont conduit au retrait des troupes serbes et ensuite par l'intervention politique approfondie de l'Union européenne, qui a notamment cherché à protéger les droits de la minorité serbe.

Dans le cas du Québec, le contrôle effectif découle déjà de l'exercice par les autorités québécoises de la plupart des compétences étatiques sur l'ensemble du territoire. Par définition, le fédéralisme se traduit essentiellement par un partage de la souveraineté interne et du contrôle effectif du territoire. Le contrôle effectif n'est pas que militaire. Dans un État développé, il est d'abord de nature administrative, technique et fiscale. La construction de barrages par Hydro-Québec est une forme d'occupation effective du territoire, tout comme la perception des impôts, l'émission de permis, l'aménagement du territoire ou de manière générale la fourniture de services publics à l'ensemble de la population.

Le cas du Québec
À moins qu'il ne se substitue entièrement au gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada ne peut prétendre au contrôle exclusif du territoire du Québec. Étant donné le partage des compétences constitutionnelles au Canada, il manque en réalité peu d'éléments pour que le gouvernement du Québec n'exerce la plénitude des compétences effectives d'un État souverain. La fédération canadienne est relativement décentralisée à l'échelle internationale. Le gouvernement du Québec exerce déjà dans les faits la majeure partie de la souveraineté interne sur le territoire du Québec.

Il devrait donc être relativement facile pour le gouvernement du Québec, le moment venu, de démontrer sa capacité et sa volonté de contrôler son territoire. Il n'a jamais été question de placer un policier derrière chaque arbre afin de démontrer cette capacité. Il s'agira de démontrer la volonté de continuer à exercer les activités étatiques actuelles en y ajoutant les compétences exercées par les autorités canadiennes. Au Kosovo, le gouvernement national part essentiellement du point zéro; des fonctionnaires internationaux joueront pendant quelques années un rôle indispensable en vue de la mise en place pratique du nouvel État. Il en serait tout autrement au Québec.

Le cas du Kosovo démontre clairement que les éléments incontournables de la création d'un État sont la volonté de la population du territoire concerné et l'attitude de la communauté internationale, comme nous l'avions soutenu devant la Cour suprême du Canada il y a dix ans dans le Renvoi sur la sécession du Québec. En définitive, la Cour suprême a convenu que, malgré l'insistance un peu lourde de certains politiciens canadiens, l'État prédécesseur ne joue pas nécessairement un rôle déterminant. La pratique internationale évolue vers une relation directe entre les autorités élues du gouvernement d'un futur État et les instances internationales lorsque la création de cet État est voulue par son peuple. Cette évolution est à l'avantage des populations concernées et de la communauté internationale, dont la responsabilité et l'intérêt communs sont d'élaborer un mode de gestion ordonné et pacifique du passage à la souveraineté dans tous les cas légitimes. Si l'État prédécesseur veut jouer un rôle positif dans ce processus, comme cela s'est produit dans certains cas, il sera le bienvenu. Sinon, la communauté internationale sera appelée à suppléer à son omission.

Le oui probable du Canada au Kosovo lui sera sûrement rappelé lorsqu'il s'agira du Québec.

lundi 18 février 2008

Le coût du fédéralisme canadien/canadian


Nos adversaires fédéralistes parlent souvent des coûts, pour le Québec, qu'engendreraient son accession à la souveraineté. Rarement toutefois entendons-nous notre camp réfuter ces allégations en démontrant les coûts reliés à notre statut de province of this great country.

Comme contribuable québécois et canadien je paie des impôts et taxes à ces deux paliers de gouvernement. En ce qui concerne les revenus du gouvernement Canadien, je peux présumer que les contribuables Québecois en fournissent environ 20 %. Je paie donc de ma poche environ 20 % des dépenses fédérales. Vous me suivez ? Par exemple, je paie 20% des hélicoptères achetés et toutes autres dépenses militaires engouffrées dans guerre que je ne veux pas.

Ce matin, dans Le Soleil, un article d'Éric Moreault intitulé : L'OR NOIR, L'OR SALE ! a attiré mon attention. De peur que le groupe Gesca le fasse disparaître de ses archives et que le lien que je mettrais sur mon blog ne fonctionne plus, je fais citer le texte au complet.

Vous rendez vous compte que nous avons déjà subventionné l'industrie pétrolière de l'Alberta à coup de milliard de dollars pour mettre au point la technologie d'extraction de sables bitumineux et qu'en plus nous devrons financer la dépollution de désastre écologique à court terme. Les Québécois paient 20 % de la facture et n'en retirent aucun bénéfices. Voilà à quoi ressemble le fédéralisme canadien. Voilà ce qu'il en coûte pour faire partie de leur pays.

Voici l'article d'Éric Moreault; régalez-vous !
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Le lundi 18 fév 2008
L’or noir, l’or sale
Éric Moreault
Le Soleil

Imaginez à peu près ce qu’il y a de pire en termes de pollution et il y a de fortes chances que ça ressemble à l’exploitation des sables bitumineux, en Alberta. Le Canada en paye le prix, essentiellement pour exporter le pétrole produit vers les États-Unis. Or, nos voisins découvrent maintenant que leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) explosent en raison du pétrole bitumineux. Est-ce le début de la fin?

Selon le Pew Center, les émissions du Midwest américain pourraient augmenter de plus du tiers dans la prochaine décennie en raison de l’utilisation plus fréquente du bitume par les raffineries. Celui-ci demande plus d’énergie à raffiner. Résultat : une hausse projetée de 15 % à 40 % de GES en comparaison avec du pétrole conventionnel. Or, les États du Midwest sont déjà responsables du quart des GES américains.

La hausse de la demande entraîne un accroissement de la production des sables bitumineux. Ainsi, Suncor a annoncé récemment qu’el­le investissait 20,6 milliards $ pour faire passer sa production de 200 000 à 550 000 barils par jour — le cinquième du pétrole brut produit au pays. L’industrie pétrolière prévoit que la production de bitume triplera, voire quadruplera d’ici 2020.

Le problème, c’est que le bitume doit être extrait du sable plutôt que pompé d’une cavité souterraine. Selon l’Institut Pembina, on utilise chaque jour 17 millions de m3 de gaz naturel pour l’ex­trac­tion, assez pour chauffer trois millions de maisons. La production nécessite donc trois fois plus d’énergie que du pétrole classique et produit, du coup, trois fois plus de GES. La Saskatchewan reçoit maintenant des pluies acides liées à cette exploitation.

S’il n’y avait que ça... Il faut entre deux et cinq barils d’eau pour chaque baril produit, de l’eau puisée dans la rivière Athabasca. Selon l’Office national de l’énergie, la demande passera de 31,5 millions de barils d’eau à 82 millions d’ici 2015, demande à laquelle le débit de la rivière sera incapable de répondre. Qui plus est, au moins 90 % de l’eau utilisée est toxique et aboutit dans des réservoirs qui ont une superficie de 50 km2 — ils sont visibles de l’espace. L’un deux est grand comme 160 000 piscines olympiques. L’eau de ses bassins de décantation s’infiltre dans le sol.
Comme si ce n’était pas assez
En voulez-vous encore? Les 3000 km2 de sables bitumineux sont entièrement situés en forêt boréale. Et ce n’est qu’un début : depuis 1967, Suncor estime avoir exploité 858 hectares, soit le dixième de «ses» terres; Syncrude, avec 4 055 hectares, le quart.

En fait, les émissions de GES liées à l’exploitation du bitume sont en bonne partie responsables des difficultés du Canada à respecter le protocole de Kyoto. Depuis 10 ans, le bitume représente la moitié de la hausse des GES. Si la tendance se maintient, le pays pourrait défoncer son objectif pour 2012 de 44 %!

Ajoutons à ce tableau noir qu’on connaît très mal les effets de cette exploitation sur la santé des populations autochtones qui vivent en aval.

Évidemment, on rétorquera que le pays est maintenant considéré comme la deuxième réserve de pétrole au monde et que les sables noirs assurent notre prospérité. Vraiment? Il faudrait tenir compte de l’impact environnemental dans le bilan.

Les pétrolières sont mortes de rire : l’Alberta est l’un des gouvernements, au monde, qui prélève le moins de redevances sur le pétrole, moins de 50 % des revenus totaux. Les pétrolières font des milliards de dollars de profits, profits à la hausse d’ailleurs.

Le strict minimum serait que ces compagnies financent non seulement la décontamination des lieux, mais qu’elles investissent massivement dans des façons plus propres de produire du bitume sous peine de se voir révoquer leurs droits d’exploitation. Ce qui est un peu, pas mal utopique compte tenu des sommes en jeu, de la soif américaine de pétrole et des sympathies affichées de Stephen l’Albertain Harper pour l’industrie pétrolière et gazière.

Les apparences sont trompeuses. La prospérité liée aux sables bitumineux pourrait, en fait, grandement hypothéquer notre avenir. Pas pour rien que le groupe Défense environnementale a intitulé son rapport, dévoilé vendredi, Le projet le plus dommageable au monde. Le rapport est disponible, en anglais seulement, au http://www.environmentaldefence.ca/.

samedi 16 février 2008

Les copains d'abord !


À quelques jours de la Saint-Valentin le bon ami des souverainistes et grand empereur économique Paul Desmarais, le petit gars de Sudbury, vient de recevoir un beau cadeau de son grand ami Nicolas Sarkozy. La Grand-Croix de la Légion d'Honneur pour ce magouilleur de la pire espèce. Le sourire de Jean Charest sur la photo est aussi énigmatique que celui de la Joconde. C'est vrai qu'il serre la main de celui qui lui a permis d'avoir une belle carrière politique sur le dos du Québec.

L'ami Paul en mène large sur la scène internatioinale. À titre d'exemple, cet article écrit par Pierre Dubuc sur le site de Mondialisation.ca . On y apprend que Paul Desmarais serait impliqué dans le rapprochement entre Sarkozy et Bush. Selon "un membre de l’état-major militaire français, cité par le même journal, tout cela « démontre que la France va bientôt reprendre toute sa place au sein de l’Otan, et toutes ses responsabilités dans l’Alliance atlantique » tout en rappelant que « de Gaule avait pourtant pris de sacrées distances avec ces instances dominées par les USA… » . Mais, que vient faire l'ami Paul dans tout cela. Lisez la suite de l'article et vous comprendrez qu'il y a un lien étroit avec le pétrole et le gaz.
Si vous voulez comprendre un peu mieux le portrait de famille de ce beau monde du complexe politico-militaro-industriel voyez ce petit vidéo sur You Tube ; la narration laisse à désirer mais, grosso modo, le propos est juste.
Paranos, abstenez-vous de lire ces articles !

mercredi 13 février 2008

La traîtresse !

Ouf ! Victor-Lévy Beaulieu "rides again". Dans son texte d'opinion d'hier VLB accuse Pauline Marois de traîtrise ! C'est pas rien. Vite un tribunal doit se former et qu'on lui coupe la tête....à Pauline bien sûr. Car ce monsieur n'a rien à se reprocher lui. Lui qui, comme indépendantiste a appuyé et appuie encore Mario Dumont, l'autonomiste et la grande carpette du Conservative Party. Comme on disait quand on était petit "Celui qui le dit, c'est celui qui l'est! "

Comme le dit madame Marois dans son texte de ce matin dans les grands quotidiens :
"Avant que des propos plus excessifs ou plus incohérents soient encore dits ou écrits, j'aimerais remettre les pendules à l'heure en ce qui concerne mes propos sur l'apprentissage intensif de l'anglais. Car loin de moi l'idée de faire du Québec un État bilingue!"

Vous avez bien de la grâce madame Marois d'avoir laissé une retraite plutôt dorée pour venir diriger ces militants qui ne vous méritent pas. Nous sommes loin du jour où, tous unis derrière notre chef, nous partirons vers la victoire.
En ce qui concerne l'apprentissage d'une deuxième langue à l'école, je trouve tout à fait stupide la façon dont nous procédons actuellement. Mon petit-fils de 6 ans a un cours d'anglais en première année. "My car is green" ! Laissons-le donc maîtriser sa langue maternelle comme il le faut jusqu'à la fin de son primaire. En première année du secondaire, ayons donc des cours d'immersion totale en anglais ou en espagnol. Le saupoudrage de cours de langue anglaise de la première année du primaire jusqu'à la cinquième année du secondaire ne donne rien de bon et est de l'argent tiré à l'eau.
C'est ce que voulait dire madame Marois, la traîtresse !

samedi 9 février 2008

Le déclin et la disparition d'une nation !

Ce matin dans le Soleil et sur le réseau Cyberpresse j'ai trouvé un article très intéressant de Daniel Gill, professeur à l'Institut d'urbanisme de l'Université de Montréal. Intitulé Immigration: l'imposture , ce texte d'opinion, d'une grande lucidité, replace le débat sur l'intégration des immigrants dans son vrai contexte. Je vous cite un paragraphe qui résume bien le propos:

"On demande beaucoup à nos immigrants, on voudrait qu'ils aillent vivre dans les régions qu'on quitte, qu'ils occupent les emplois qu'on ne veut plus, qu'ils fassent les enfants qu'on ne fait plus, qu'ils parlent la langue qu'on abandonne, finalement qu'ils sauvent notre culture qui nous indiffère de plus en plus. En somme, on voudrait qu'ils nous sauvent de notre disparition."

En conclusion, que je partage totalement, Daniel Gill prédit la disparition de notre nation non pas à cause des "autres" mais de notre indifférence la plus totale.

"Le Québec est aujourd’hui à la croisée des chemins, entre la conservation de son passé et l’intégration dans une société mondialisée de plus en plus anglicisante. De toutes les nations, c’est assurément le Québec qui aura les plus lourds défis à surmonter. Pour y arriver il faudra cesser d’accuser l’autre pour commencer à se regarder tel que nous sommes, car comment leur demander à Eux d’être ce que Nous sommes de moins en moins."

vendredi 8 février 2008

Les souverainistes écartelés !

On m'a reproché ma prise de position un peu trop radicale et "simpliste" sur le Parti Indépendantiste (PI). Je suis de ceux, de moins en moins nombreux peut-être, qui croient que la cause doit primer sur le parti ou ses intérêts personnels. Oui je suis un inconditionnel du Parti Québécois parce que je crois qu'il est le seul véhicule tout terrain capable de nous amener vers notre Indépendance. Vous pensez que je viens de me contredire ?

Je vois ce parti comme un véhicule, comme un moyen de transport. La destination est plus importante que le moyen qu'on prend pour y arriver.

Je pense que les souverainistes qui quittent le Parti Québécois pour vagabonder dans l'ADQ, Québec Solidaire ou le Parti Indépendantiste font fausse route. Nous divisons nos forces inutilement. Si Ralph Nader, grand champion des droits des consommateurs ne s'était pas présenté à la présidence américaine en 2000, Al Gore aurait été élu président et une toute autre histoire aurait été écrite. Si Québec Solidaire n'avait pas existé lors de la dernière élection québécoise, le Parti Québécois serait l'Opposition officielle et en meilleure position pour remporter les prochaines élections. On ne fait pas avancer la souveraineté dans l'opposition.

Au fil de mes années de miliantisme, je n'ai pas toujours été d'accord avec les politiques adoptées par le Parti Québécois; toutefois, j'ai appris à tourner ma langue plusieurs fois dans ma bouche, à respirer par le nez et à me centrer sur l'objectif, toujours l'objectif............comme une obsession.

mercredi 6 février 2008

Vive le PI PI !

Un nouveau parti indépendantiste est né dimanche dernier. Ils étaient quarante pour l'assemblée de fondation du PI (Parti Indépendantiste). On peux donc dire qu'il y avait foule ! Avec une telle mobilisation l'indépendance du Québec est dans la poche pour 2090 environ.

Je milite au Parti Québécois depuis sa fondation (après avoir milité au RIN avant même d'avoir droit de vote) et je crois toujours en ce grand parti. Un grand parti populaire où le programme est fait par les membres et qui se finance par ses membres aussi. Un grand parti d'idée. Un parti qui ne pense pas qu'une fleur pousse plus vite en tirant dessus comme le disait monsieur Lévesque. Un grand parti qui aura 40 ans cette année. Comme le dit si bien Falardeau "Les boeufs sont lents mais la terre est patiente".
Je trouve tout à fait contre productif cette prolifération de parti politiques; toutefois, il vaut peut-être mieux que certaines personnes forment leurs partis-groupuscules plutôt que d'avoir à les subir dans nos instances. Vive le PIPI !

dimanche 3 février 2008

L'apocalypse selon Mario Dumont

Je vous invite à lire le billet de Jean-Simon Gagné dans le Soleil de la fin de semaine. Intitulé "L'apocalypse selon Mario Dumont".

En voici l'introduction: "Dans les discours de Mario Dumont, la fin du monde n’est jamais loin. Par moments, on croirait entendre les cauchemars d’un créditiste ayant gobé de l’acide. À moins qu’il ne soit victime de visions semblables à celles de matante Cunégonde, le soir où elle avait confondu son verre de rince-bouche bleu piscine avec le solvant à peinture du petit Rémy?"

Plus Mario parle plus il se cale. Je doute maintenant que l'ADQ veuille faire tomber le Gouvernement ce printemps sur le budget comme il a voulu le faire tomber sur l'abolition des commissions scolaires. Mario tient trop à sa limousine de Chef de l'Opposition Officielle de Sa Majesté.

En conclusion Jean-Simon Gagné dit: "Aujourd’hui, il semble avoir beaucoup d’avenir comme animateur de lignes ouvertes. Mais comme chef de l’opposition, c’est moins sûr.Regardez les sondages. À trop entendre Mario Dumont, l’impensable est en voie de se réaliser. Une majorité de Québécois trouvent désormais que Jean Charest a presque l’air d’un premier ministre"

vendredi 1 février 2008

Faire confiance bon sang, juste faire confiance !

J'entends déjà la voix tonitruante de Marc Laviolette au micro du prochain Conseil National du Parti Québécois: "Si vous êtes vraiment souverainiste madame Marois, prouvez-le en confiant au peuple québécois le fardeau d'exiger la tenue d'un référendum sur la souveraineté; appuyez le référendum d'initiative populaire !"
Mais oui le SPQ Libre arrivera avec cette idée d'un "référendum du peuple, par le peuple et pour le peuple" comme il disent. Un article publié dans différents journaux et sur le site de L'Aut'Journal signé par Pierre Dubuc et Marc Laviolette en décrivait la démarche cette semaine.

Je peux déjà vous dire que je voterai contre au Conseil National. Pas question d'enfermer notre Gouvernement national dans des échéanciers qui pourraient être suicidaires. Je suis certain que nous pourrions, assez facilement, faire signer 500 000 citoyens et citoyennes favorables à la tenue d'un référendum. Un peu d'organisation et c'est fait ! Toutefois, l'obligation de tenir ce référendum dans l'année qui suit cette signature de registre me fatigue.

Et, s'il advenait que nous ayons de la difficulté à avoir les 500 000 signatures pour une raison ou une autre, de quoi le mouvement souverainiste aurait-il l'air ?

Le titre de cette intervention sur mon blog "Faire confiance bon sang, juste faire confiance !" résume bien mon état d'esprit après tant d'année de militantisme. Je crois sincèrement que Pauline Marois (comme René Lévesque, Jacques Parizeau, Lucien Bouchard, Bernard Landry et André Boisclair) est souverainiste et qu'elle veut et va tout faire pour que le Québec aille dans cette direction le plus rapidement possible.