vendredi 1 février 2008

Faire confiance bon sang, juste faire confiance !

J'entends déjà la voix tonitruante de Marc Laviolette au micro du prochain Conseil National du Parti Québécois: "Si vous êtes vraiment souverainiste madame Marois, prouvez-le en confiant au peuple québécois le fardeau d'exiger la tenue d'un référendum sur la souveraineté; appuyez le référendum d'initiative populaire !"
Mais oui le SPQ Libre arrivera avec cette idée d'un "référendum du peuple, par le peuple et pour le peuple" comme il disent. Un article publié dans différents journaux et sur le site de L'Aut'Journal signé par Pierre Dubuc et Marc Laviolette en décrivait la démarche cette semaine.

Je peux déjà vous dire que je voterai contre au Conseil National. Pas question d'enfermer notre Gouvernement national dans des échéanciers qui pourraient être suicidaires. Je suis certain que nous pourrions, assez facilement, faire signer 500 000 citoyens et citoyennes favorables à la tenue d'un référendum. Un peu d'organisation et c'est fait ! Toutefois, l'obligation de tenir ce référendum dans l'année qui suit cette signature de registre me fatigue.

Et, s'il advenait que nous ayons de la difficulté à avoir les 500 000 signatures pour une raison ou une autre, de quoi le mouvement souverainiste aurait-il l'air ?

Le titre de cette intervention sur mon blog "Faire confiance bon sang, juste faire confiance !" résume bien mon état d'esprit après tant d'année de militantisme. Je crois sincèrement que Pauline Marois (comme René Lévesque, Jacques Parizeau, Lucien Bouchard, Bernard Landry et André Boisclair) est souverainiste et qu'elle veut et va tout faire pour que le Québec aille dans cette direction le plus rapidement possible.




2 commentaires:

Anonyme a dit…

M. Bluteau,
Du point devue de l'idée démocratique, le référendum d'initiative populaire est une idée irrésistible et j'en conviens d'autant plus facilement que j'ai enseigné le droit constitutionnel pendant une bonne vingtaine d'années.

Admettons pour fins d'hypothèse que la loi du Québec autorise ce genre d'exercice. Je vois déjà les forces fédéralistes, avec leurs $$$$ et leurs valets, procéder aux signatures requises au moment même où l 'idée de l'indépendance sera au plus creux dans les sondages CROP / La Presse.

Il suffit d'acheter les signatures avec l'argent de l'Ontario et de l'Ouest. L'institution a du sens certes, mais l'utilisation qu'on peut en faire- en donnant notamment le droit d'initiative aux forces fédéralistes- me porte à croire qu'il vaudrait probablement mieux enterrer l'idée, hic et nunc.

Je préfère encore laisser l'initiative aux gens qui ,pour l'heure, sont les plus qualifiés pour lancer l'opération, même après deux échecs retentissants... Car la prochaine fois, on n'aura plus le droit de passer à côté.

Tommy a dit…

Bonjour Pierre,

Je suis parfaitement d'accord avec toi en ce qui concerne le référendum d'initiative populaire. Faisons confiance aux gens en place et si, justement, il y a une volonté populaire de faire l'indépendance, je suis absolument certain que les têtes dirigeantes du Parti Québécois auront l'intelligence d'en prendre acte et de faire les démarches qui s'imposent.

Je n'ai aucun problème à ce le processus d'indépendance soit déclanché par la volonté populaire, c'est même l'idéal, mais il n'est vraiment pas nécessaire de se mettre un carcan et des conditions telles que l'obligation de tenir un référendum dans l'année qui suit la signature d'un registre.

Continue ton bon travail Pierre, c'est toujours un plaisir de te lire.