vendredi 8 février 2008

Les souverainistes écartelés !

On m'a reproché ma prise de position un peu trop radicale et "simpliste" sur le Parti Indépendantiste (PI). Je suis de ceux, de moins en moins nombreux peut-être, qui croient que la cause doit primer sur le parti ou ses intérêts personnels. Oui je suis un inconditionnel du Parti Québécois parce que je crois qu'il est le seul véhicule tout terrain capable de nous amener vers notre Indépendance. Vous pensez que je viens de me contredire ?

Je vois ce parti comme un véhicule, comme un moyen de transport. La destination est plus importante que le moyen qu'on prend pour y arriver.

Je pense que les souverainistes qui quittent le Parti Québécois pour vagabonder dans l'ADQ, Québec Solidaire ou le Parti Indépendantiste font fausse route. Nous divisons nos forces inutilement. Si Ralph Nader, grand champion des droits des consommateurs ne s'était pas présenté à la présidence américaine en 2000, Al Gore aurait été élu président et une toute autre histoire aurait été écrite. Si Québec Solidaire n'avait pas existé lors de la dernière élection québécoise, le Parti Québécois serait l'Opposition officielle et en meilleure position pour remporter les prochaines élections. On ne fait pas avancer la souveraineté dans l'opposition.

Au fil de mes années de miliantisme, je n'ai pas toujours été d'accord avec les politiques adoptées par le Parti Québécois; toutefois, j'ai appris à tourner ma langue plusieurs fois dans ma bouche, à respirer par le nez et à me centrer sur l'objectif, toujours l'objectif............comme une obsession.

4 commentaires:

lutopium a dit…

Salut Pierre. Je suis arrivé sur ton blogue en explorant ce qui a été écrit sur Nader sur les blogues récemment... Pas d'accord avec toi pour dire que les votes pour Qs ont nuit au PQ. Cet argument a été démoli fréquemment. C'est l'abstention et la contestation qui sont les grandes responsables des résultats qu'on a eus le printemps dernier.

On ne peut pas prendre la démocratie en otage pour LA question nationale. Si on est progressiste, de gauche, socila-démocrate, etc... on ne peut pas toujours appuyer un parti de centre-droite juste pour LA cause. Ça n'a pas de sens. Appuyer Qs c'est appuyer également l'indépendance. Mais c'est demander des changements importants au niveau de la gouvernance. Depuis une dizaine d'années, le PQ a choisi d'aller au centre de l'échiquier politique. Il en récolte maintenant les fruits.

Amicalement,

Pierre Bluteau a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Pierre Bluteau a dit…

Merci de participer au débat Lutopium mais je veux commenter ton commentaire:
Tout ce que je dis c'est que seulement 98 866 votes (des 144 418 votes de Québec Solidaire et des 152 885 du Parti Vert) auraient été nécessaires pour que le Parti Québécois forme l'Opposition officielle lors des élections de mars 2007. C'est strictement mathématique. C'est sûr qu'il y a des souverainistes chez les Verts et chez Québec Solidaire. Pour moi, la souveraineté n'est ni à gauche ni au centre ni à droite; elle n'est qu'un moyen pour se donner un État de droit qui pourra avoir la latitude de se gouverner comme il le veut bien sans avoir à quémander, à conciliabuler ou à marchander constamment.
Je suis beaucoup plus "à gauche" que le Parti Québécois peut l'être. Je serais sûrement plus à l'aise politiquement dans un parti comme Québec Solidaire et j'y militerai sûrement quand on aura pays "normal" où la question nationale ne sera plus une embûche pour les vrais débats.

Anonyme a dit…

Bonjour M. Bluteau,

Je suis heureux de voir que mon dernier commentaire sur ce blogue ait suscité des explications de votre part. C’est en se parlant que l’on se comprend!

Le PQ est un véhicule important pour faire l’indépendance du Québec, mais il n’est plus la grande coalition rêvée par les indépendantistes. La naissance de QS et du PI ainsi que l’appui de plusieurs adéquistes au projet de pays le démontrent bien.

Que faire dans ce contexte? Je pense que deux choix s’offrent à nous :

1) faire comme si le PQ était le seul parti politique indépendantiste ayant droit d’exister et taxer les autres formations politiques de mascarades

ou

2) prendre acte des tensions politiques provoquant l’éparpillement des forces indépendantistes et travailler à l’établissement d’une coalition de partis en faveur de l’indépendance. Cette idée est défendue par le Rassemblement pour l’indépendance du Québec (RIQ) et M. Gilbert Paquette l’évoquait, sous une forme légèrement différente, dans un texte récent sur Vigile : Pour un pacte électoral « rapatriement ou indépendance ».

Il serait sans doute plus facile de gérer la situation (notamment de gagner des élections) avec un seul parti en faveur de l’indépendance, je vous le concède. En contrepartie, « l’écartèlement » des indépendantistes contient peut-être le germe d’un renouveau. Imaginons la force de mobilisation d’une coalition de partis dans l’objectif commun de réaliser l’indépendance. Le projet de pays ne serait plus l’histoire d’un seul parti et les citoyens, qu’ils soient de gauche, de centre ou de droite, pourraient s’y retrouver.