samedi 9 février 2008

Le déclin et la disparition d'une nation !

Ce matin dans le Soleil et sur le réseau Cyberpresse j'ai trouvé un article très intéressant de Daniel Gill, professeur à l'Institut d'urbanisme de l'Université de Montréal. Intitulé Immigration: l'imposture , ce texte d'opinion, d'une grande lucidité, replace le débat sur l'intégration des immigrants dans son vrai contexte. Je vous cite un paragraphe qui résume bien le propos:

"On demande beaucoup à nos immigrants, on voudrait qu'ils aillent vivre dans les régions qu'on quitte, qu'ils occupent les emplois qu'on ne veut plus, qu'ils fassent les enfants qu'on ne fait plus, qu'ils parlent la langue qu'on abandonne, finalement qu'ils sauvent notre culture qui nous indiffère de plus en plus. En somme, on voudrait qu'ils nous sauvent de notre disparition."

En conclusion, que je partage totalement, Daniel Gill prédit la disparition de notre nation non pas à cause des "autres" mais de notre indifférence la plus totale.

"Le Québec est aujourd’hui à la croisée des chemins, entre la conservation de son passé et l’intégration dans une société mondialisée de plus en plus anglicisante. De toutes les nations, c’est assurément le Québec qui aura les plus lourds défis à surmonter. Pour y arriver il faudra cesser d’accuser l’autre pour commencer à se regarder tel que nous sommes, car comment leur demander à Eux d’être ce que Nous sommes de moins en moins."

1 commentaire:

Mía a dit…

Il me semble qu'un chemin a été oublié dans la conclusion de ce texte. Mais c’est normal étant donné l’orientation politique du journal d’ont provient cet article… Autrement dit, s'enterrer dans le passer et s'oublier nous-mêmes ne sont pas des éventualités envisageables à mon avis! Mon opinion est que l’unique solution est la suivante : ASSUMER notre passé et en tirer certaines conclusions plus ou moins agréables, et PRENDRE NOTRE PLACE dans ce monde de fou. C’est simple (je cite M. Pierre Bourgault), le schéma est le suivant : Dépendance – Indépendance – Interdépendance. Nous devons donc être indépendant pour contribuer à notre juste valeur dans cette «société mondialisée de plus en plus anglicisante». Et si cela peut vous remonter le moral, tant qu’il y aura des acharnés tels que vous et moi, le peuple Québécois survivra!(Il a survécu à des épreuves plus terribles pas vrai?)
Québécoisement vôtre,
Mía