Notre bon ami Alain Dubuc (c'est lui qui se présente ainsi) nous demande, dans un livre à paraître cette fin de semaine, de déposer les armes pour le bien du Québec.
Son livre s'intitule "À mes amis souverainistes"; en voici des extraits publiés dans La Presse. Faut avoir un certain culot pour nous demander d'agir ainsi afin de permettre au Québec d'avancer et de préparer une nouvelle révolution tranquille.
Je crois toujours, après tant d'années de militantisme, que l'Indépendance du Québec est la seule voie possible pour venir à bout des problèmes qui assaillent la société québécoise. Nous avons besoin de tous nos leviers politiques et économiques pour ce faire.
Jamais je ne me rendrai ! S'il doit rester un indépendantiste au Québec, je serai celui là. Ce n'est pas rationel dans mon cas. Je suis tombé dans le bain souverainiste à la naissance je crois. Pour mes enfants et mes petits-enfants, je milite toujours pour l'Indépendance du Québec. Je voudrais quand même remercier Alain Dubuc pour son livre. Il me donne le coup de fouet pour redoubler d'ardeur. Vive le Québec libre !
5 commentaires:
Je suis d'accord avec vous, ce n'est pas les journalistes de Gesca qui vont me faire changer d'idée.
Bonsoir Pierre,
Dubuc est cinglant ! Abdiquer au nom de qui et de quoi ??? S’assimiler ??? Quelle est sa proposition au juste ???? Pour qui se prend-il ??? Lui seul possède la Vérité ??? Il demande ainsi aux militants indépendantistes de prendre leur retraite, jeunes comme vieux, d’enterrer le projet de fondation du pays du Québec. Est-ce à dire qu’il ne croit pas du tout en nos capacités ??? Si nos parents et grands-parents ont su relever le défi de la Révolution tranquille, nous pouvons aller encore plus loin. Il suffit d’être solidaire, de se relever les manches et d’y travailler jour après jour avec un plan d’action clair et concerté.
Dubuc est comme celui qui rêve de construire sa maison et qui décide de convaincre tout le monde autour de lui qu’il vaut mieux rester à loyer parce que c’est moins de trouble, ça coûte moins cher de vivre sans patrimoine. Ce n’est pas sérieux !
Notre problème est que nous sommes trop bons, trop polis. On plie l’échine. On pense que les autres ont raison, surtout nos adversaires. On nous dit de rire, de prendre la vie cool, de nous amuser pendant que d’autres élaborent des stratégies pour réaliser leurs plans. J’entendais à la radio ce matin que le fournisseur russe de gaz non liquifié visait le marché américain et que le projet de gazoduc québécois l’intéressait pour cette raison. Non mais, occupons-nous de nos affaires ! D’autres ont des plans pour nous. Avant, ils venaient exploiter nos richesses naturelles. Maintenant, ils cherchent à occuper nos terres, notre fleuve. Pendant ce temps le fédéral accepte de construire un nouveau pont entre l’Ontario et les USA alors qu’à Québec en attend encore notre tunnel entre la rive nord et la rive sud. Réveillons-nous ! L’avenir passe par le développement des voies de transport de tous genres : ondes, eau, électricité, air, terre, personnes, marchandises. Si le Canada s’est construit avec sa voie ferrée, le Québec peut en faire autant. A l’époque, le Canada comptait combien d’habitants ?
Ce n’est pas une affaire de nombre, ni de calcul. C’est l’affaire du Peuple que nous sommes, au cœur de la résistance qui nous habite depuis les Patriotes. La politique est au cœur de notre quotidien. Si on cesse de s’en occuper, il ne restera plus que ceux qui s’en occupent par intérêts. Wall Mart, McDonald et cie sont devenus les rois et les dieux de notre civilisation…Devrions-nous nous soumettre jusqu’à perdre notre âme ??? Non merci !
Denise Laprise
Bonjour Pierre,
Si Alain Dubuc avait regardé par l'autre bout de la lorgnette, non celui qui donne une vision étroite mais une vision élargie et progressiste, il aurait sans doute écrit le même texte. Par contre, les acteurs principaux n'auraient pas été "ses amis séparatistes" mais ses réels amis, les fédéralistes et les libéraux.
Si Alain Dubuc se donnait la peine de convaincre ses amis fédéralistes de laisser tomber leurs intérêts partisans et leurs craintes sans borne nous pourrions aller de l'avant beaucoup plus rapidement, à une vitesse décuplée en comparaison de la révolution tranquille. C'est cette stagnation imposée par ceux qui ont justement peur du progrès d'un peuple qui font que cette situation perdure et que nous sommes encore à revendiquer notre propre prise en charge de notre avenir. C'est aux fédéralistes et spécialement ceux en provenance du Québec qui ont justement utilisé des armes souvent illégales et malhonnêtes pour garder notre peuple sous leur tutelle que Alain Dubuc devrait donne ce conseil de laisser tomber les armes.
Gaétan-Julien
Salut Pierre!
Avec un tel ami, pas besoin d'ennemis! C'est comme s'il demandait au pape de coucher avec la reine d'angleterre et d'avoir du fun avec!!!!
Ce gars là se cherche un job.. regardez-le aller faire la promotion de son livre.... il va en trouver quelques-uns des nôtres sur son chemin!!!
d.l.
Il est farfelu celui-là.
D'abord, il nous demande de baisser les bras, mais nous donne (comme si on lui demandait son avis) le droit de continuer à rêver d'un Québec souverain. Son message peut être résumé simplement par : «Continuez à rêver, mais diable, arrêter d'essayer de vous donner les moyens d'atteindre vos objectifs.» Il sous-entend que la souveraineté est absolument impossible (et n'intéresse pas les QuébécoisES)), et qu'on doit arrêter de la visée, mais qu'on peut encore y rêver, si ça nous chante.
Allons, donc, nous prend-il pour des attardés à ce point? Depuis quand les rêves sont faits pour rester des rêves? Si je rêve de changer les choses, c'est parce que ça s'insère dans une certaine compréhension de ce qui m'entoure et par le rejet et l'acceptation de certaines idées, idéaux, visions des choses. Je ne rêve pas d'un Québec libre pour me divertir, pour m'amuser (ce n'est pas un fantasme sexuel qu'on s'invente pour passer le temps et pour s'exciter, ce n'est pas un rêve pour un rêve), c'est un grand projet, réalisable (et ça irait vite si on ne nous mettait pas sans cesse des bâtons, malhonnêtes, dans les roues) qui nous permettrait de passer à la vitesse grand V dans énormément de dossiers sociaux, débarrassés que nous serions de ces pourris qui ne font invariablement que manger dans la main de grands lobbys (pensons à Rabaska) et qui ne pensent qu'à assurer leur retraite bien confortable, entourés de personnes dont ils auront été le pion de service, outil quelconque pour manipuler une population qui ne fait pas toujours l'effort de voir plus loin que le bout de son nez.
Bref, son «message» à ses «amis souverainistes» tombe dans le vide, n'importe quel souverainiste (aussi peu convaincu soit-il) verra qu'il n'offre pas (malgré ses belles phrases sur les changements de paradigmes) d'autres options que de rapatrier la constitution, de s'insérer sans mot dire dans le ROC, et de faire confiance à Harper, Dion et Charest pour nous représenté en tant que «nation qui s'insère dans le plus meilleur et plus multi-culturel pays du monde».
De toute façon, le titre du livre me semble infantilisant, cela s'insère très bien dans une pensée qu'on peut résumé à : «Les enfants, laissez tomber vos blocs Lego et venez manger la soupe préparée par maman-Canada».
Enregistrer un commentaire