jeudi 1 mai 2008

L'indépendance face au pétrole !


Crise énergitique: le Québec dort au gaz ! Tel est le titre d'un texte d'opinion paru dans Le Soleil du 1er mai. Les auteurs, messieurs Yvan Dutil et Normand Mousseau témoignent du peu de vision dont fait preuve le Gouvernement du Québec et sa ministre de l'environnement la tellement bonne Line Beauchanp en matière de planification énergitique.

En conclusion les auteurs écrivent: "Certes, l’indépendance énergétique est un défi important. C’est aussi une chance inespérée de mettre en place un nouveau projet de société exaltant et inspirant. Pour réussir, il faut s’y mettre dès maintenant et revoir en profondeur le fonctionnement de notre société. Ce n’est qu’à ce prix que le Québec pourra prospérer !"

"Un nouveau projet de société exaltant et inspirant" voilà ce qui me venait à l'esprit en lisant les propositions adoptées par le Conseil National du Parti Québécois en mars dernier concernant une politique d'indépendance face au pétrole. Voici ce texte que vous pouvez retrouver sur le site du Parti Québécois . C'est le secret le mieux gardé au Québec; je ne comprends pas que ces propositions n'aient pas été diffusées.

Un gouvernement du Parti Québécois s’engage à réduire la dépendance au pétrole du Québec. Pour ce faire, il envisagera les actions suivantes :

a) Adopter des mesures pour les utilisateurs du transport en commun, notamment en offrant des avantages fiscaux aux utilisateurs de transport collectif;

b) Poursuivre le développement des trains de banlieue et de l’interconnectivité des transports en commun;

c) Développer un réseau de tramway ou de trains légers électrifiés dans les grandes agglomérations urbaines et en périphérie;

d) Imposer des normes minimales de rendement énergétique pour chaque catégorie de véhicules et établir des normes moyennes par flotte pour chaque manufacturier;

e) Introduire une écofiscalité favorisant l’achat de véhicules à haut rendement énergétique (système de surtaxe – crédit de taxe en fonction du rendement énergétique);

f) Assurer les transports en commun dans les axes non traditionnels des périphéries urbaines, par exemple, dans les axes est-ouest des banlieues montréalaises;

g) Développer une technologie commerciale en matière de véhicules électriques,
notamment ceux alimentés par le moteur roue et la pile au lithium et la mise en oeuvre de la production;

h) Favoriser le développement de l’hydroélectricité, de l’éolien, de l’énergie verte et des biocarburants;

i) Dans une perspective à plus long terme, mettre sur pied une commission sur
l'indépendance au pétrole du Québec qui dresserait un portrait de la dépendance du Québec au pétrole et élaborerait un plan à long terme pour l'atteinte de l'indépendance au pétrole du Québec;

j) Diffuser de l'information relative aux avantages de la réduction de la dépendance et de la consommation de pétrole, dont la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le développement d'une économie de l'énergie renouvelable locale ainsi que la création d'emplois qui en découle pour le Québec, la diminution du déficit commercial du Québec et la réduction de l'influence politique des grandes compagnies pétrolières;

k) Tenir rapidement un sommet sur les changements climatiques, présidé par la
première ministre, notamment dédié à la définition d’une stratégie intégrée de
diminution de notre dépendance aux pétrolières et y prendre l’engagement de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 25 % sous le niveau de 1990 d’ici 2020;

l) Démontrer clairement à la population en quoi l'appartenance du Québec au Canada limite sa capacité d'action dans la réduction de la dépendance au pétrole;

m) S’engager à relever largement le financement public aux sociétés de transport
collectif sur l’ensemble du territoire québécois afin de favoriser l’augmentation de l’offre de service;

n) Créer une taxe verte sur les produits polluants permettant ainsi la création d’un fonds soutenant la recherche et le développement pour les entreprises exportatrices de technologies vertes;

o) Faire adopter une loi pour réduire les sacs de plastique de l’environnement
québécois;

p) Modifier le Code du bâtiment afin d’inclure des normes d’efficacité énergétique plus élevées et soutenir des projets d’habitation particuliers qui tiennent compte de l’impact environnemental et de l’aspect durable de leurs édifices;

q) Fournir un soutien financier auprès des entreprises qui misent dans la recherche et le développement de produits durables alternatifs au pétrole pour la fabrication de diverses composantes.

Un Québec sans pétrole c'est donc faisable. Mais, impossible à réaliser sans la souveraineté du Québec !

1 commentaire:

Le Gentil Astineux a dit…

M. Bluteau, ces propositions auraient plus de chances de faires les manchettes sur LCN-TVA si elles avaient été écrites par Nathalie Simard !