Je vous ai souvent parlé de la planète où je vis. Pas la belle boule bleue, non la planète bleue que représente la région de Québec, le Conservativeland, l'Adéquistan, le Québec tranquille, et pourquoi pas le Québec profond. Jean-Simon Gagné en parle de façon imagée dans le Soleil de cette semaine dans une chronique intitulée justement LA PLANÈTE BLEUE.
J'ai assisté, hier soir au Moulin du Portage, à un spectacle dont le public était essentiellement composé d'habitants de cette planète bleue. Le spectacle d'un groupe d'excellents musisiciens, francophones de Portneuf, qui, à l'instar de plusieurs autres groupes francophones, chantent en anglais. The Spleen offre un spectacle de qualité devant des fans qui portent bien leur nom: de véritable fanatiques. Je n'avais jamais vu un aussi grand rassemblement de calottes vissées sur la tête qu'hier soir au moulin. Je n'y avais non plus jamais vu un si vibrant accueil à un groupe de musique et une ambiance aussi survoltée. Les habitants de la planète bleue sont solidaires comme de vrais moutons. Vu du balcon, j'y ai vécu un véritable choc culturel.
Dans ce monde parallèle au mien, on aime bien les américains, on les vénère. On préfèrerait parler anglais plutôt que français et on aimerait bien pouvoir envoyer nos enfants dans des écoles anglaises afin qu'ils puissent gravir les échelons; on méprise les arts et les artistes, tous des tapettes subventionnés; on déteste le Québec et sa façon de faire (le modèle québécois), on rêve de fuir ce goulag des libertés. On écoute CHOI RADIO X et on en épouse l'idéologie de droite intolérante.
J'ai assisté, hier soir au Moulin du Portage, à un spectacle dont le public était essentiellement composé d'habitants de cette planète bleue. Le spectacle d'un groupe d'excellents musisiciens, francophones de Portneuf, qui, à l'instar de plusieurs autres groupes francophones, chantent en anglais. The Spleen offre un spectacle de qualité devant des fans qui portent bien leur nom: de véritable fanatiques. Je n'avais jamais vu un aussi grand rassemblement de calottes vissées sur la tête qu'hier soir au moulin. Je n'y avais non plus jamais vu un si vibrant accueil à un groupe de musique et une ambiance aussi survoltée. Les habitants de la planète bleue sont solidaires comme de vrais moutons. Vu du balcon, j'y ai vécu un véritable choc culturel.
Je suis persuadé qu'un sondage politique fait dans cette salle aurait donné une majorité écrasante aux Conservateurs. Quand je cotoie les habitants de la planète bleue, j'ai peur pour l'avenir du Québec. J'ai peur que l'on devienne un gros Nouveau-Brunswick comme disait l'autre. Un peuple ayant les attributs d'une nation mais qui ne sera pas allé au bout de ses rêves.
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