lundi 4 août 2008

Ce qu'il restera de nous !

Je m'inquiète grandement du sort de la langue française et de la culture québécoise par les temps qui courent. Au sortir d'un spectacle de Kevin Parent (excellent) au Moulin du Portage hier soir j'ai fait un brin de causette avec certains de mes voisins, jeunes agriculteurs. La fille de l'un d'eux arrivait de Victoria où elle était allé pour faire une immersion en anglais. La conversation a rapidement pris le chemin de l'apprentissage de l'anglais comme langue seconde dans nos écoles publiques.

Ces parents déploraient de ne pouvoir envoyer leurs enfants à l'école anglaise. "Ces dispositions de la loi 101 doivent changer pour nous laisser le libre choix" disent-ils. Venant de personnes aux opinions politiques conservatrices et adéquistes nous n'avons pas à nous surprendre. Toujours l'individuel avant le collectif ! Mais je pense sincèrement qu'un jour des dirigeants politiques opportunistes voudront les satisfaire et accorderont l'ouverture à l'école anglaise pour tous si désiré. Ce serait alors le commencement de la fin pour notre nation.

Mais que veulent ces parents finalement ? Ils veulent que leurs enfants soient bilingues, sinon multilingues. On voit bien, comme parents, que nos enfants baragouinent l'anglais après une dizaine d'années d'apprentissage à l'école. Mon petit-fils, Francis, a commencé son apprentissage de l'anglais l'année dernière............il était en première année du primaire. Ridicule !

Avec mes voisins agriculteurs, j'ai testé la proposition du Parti Québécois de suspendre l'enseignement de l'anglais pendant les 5 premières années du primaire, sinon durant tout le cycle primaire et d'y aller d'une période intensive d'immersion durant une session complète. L'idée a semblé plaire ! Venant d'un parti souverainiste qui, à leurs yeux, veut couper le Québec du reste du Monde, l'idée surprend même. Ce serait, probablement, une solution qui permettrait d'éviter la mise au rancart des dispositions de la loi 101 concernant l'inscription des enfants à l'école anglaise. Une idée qui plaît aussi aux parents concerne l'apprentissage d'une troisième langue. Il faudra, là aussi, montrer beaucoup d'ouverture et offrir des programmes d'apprentissage des langues modernes.

Toutefois, il ne faut pas relâcher la rigueur pour ce qui est de la connaissance parfaite du français comme langue nationale. Avant d'avoir droit à un programme d'immersion en une autre langue, il faudrait que l'élève passe un test de français sans faute. Certaines mauvaises langues, lectrices de ce blog, me feraient sans doute la remarque que je ne passerais pas le test à 100 %; je le sais mais j'essaie de m'améliorer.

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