samedi 2 août 2008

L'Organisation Mondiale du Commerce-Un échec souhaitable !

Je crois que c'est la nouvelle de la semaine. L'OMC n'a pas été capable d'en venir à une entente après des jours et des jours de négociations derrière des portes closes; voilà qu'arrive la fin de l'hégémonie des pays riches qui pouvaient décider ce qui était bon pour le Monde; exit les théories mercantiles de l'Institut Économique de Montréal; enfin le début d'un temps nouveau à mon avis. Dans Le Devoir de ce samedi, nous retrouvons un tas d'analyse toutes plus intéressantes les unes que les autres sur le sujet. Un texte a particulièrement attiré mon attention. L'auteur est Hugo Beauregard-Langelier, Agroéconomiste et M.A. en développement international et rural et le titre: Organisation mondiale du commerce - Un échec souhaitable

"Dans le cas bien spécifique de l'agriculture, on ne cesse d'entendre l'interminable même «cassette» sur les bienfaits du libre marché et son inévitabilité"

"En relisant les textes des principaux défenseurs de ce discours et leur position vis-à-vis des plus récentes propositions, quatre éléments centraux reviennent constamment."

"Dans un premier temps, on fait miroiter aux gens l'idée qu'il y a consensus parmi les économiste."

"Dans un deuxième temps, on tente de nous convaincre que le libre marché est le seul à pouvoir créer et répartir convenablement la richesse."

"Troisièmement, le système de gestion de l'offre dans les secteurs du lait, de la volaille et des oeufs est diabolisé."

"Et en dernier lieu, la libéralisation du commerce en agriculture est le point de salut pour tous ces «petits agriculteurs» pauvres et fragiles."

"La crise alimentaire et l'échec des négociations devraient être des signaux d'alarme pour comprendre que la libéralisation des dernières années n'a pas apporté les résultats attendus. Il est temps pour les instances internationales de revoir la stratégie commerciale en agriculture pour une meilleure création et redistribution de la richesse avantageuse économiquement mais également politiquement et socialement pour les consommateurs, les agriculteurs, les gouvernements et l'industrie. Un système permettant aux pays de produire et de protéger certaines denrées alimentaires de base sans les exporter sur le marché mondial, tout en pouvant exporter d'autres productions ne bénéficiant d'aucune subvention, s'avérerait une approche beaucoup plus équilibrée et réaliste pour en venir à un accord international."

Le Parti Québécois devrait lancer un vaste débat de société, en partenariat avec les intervenants agro-alimentaires, sur une nouvelle vision du commerce international alimentaire. Ce serait une bonne manière de nous démarquer du Canada et de démontrer à la population comment un petit pays comme le Québec pourrait contribuer à solutionner des problèmes mondiaux en partageant ses façons de faire.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Hourra!! Fêtons à ce (petit) répit des tractations des multinationales!!

Le titre aurait aussi pu être: L'échec des négociations de l'OMC, ou quand le chauvinisme paie (une fois n'est pas coutume)!