jeudi 21 août 2008

François Legault le nouveau Pierre-Marc Johnson

Heureusement que François Legault a renoncé à se présenter à la chefferie du Parti Québécois quand monsieur Landry a démissionné. S'il fallait qu'il soit chef du parti actuellement je pense que je ne serais plus membre et militant comme je ne l'étais plus quand Pierre-Marc Johnson a dirigé le parti dans les années 80. À vrai dire je me suis même abstenu de voter à l'élection de 1985 (alors que notre candidat, dans Lotbinière, était Rodrigue Biron) étant donné que le Parti Québécois ne représentait plus rien à mes yeux. Comme le disait monsieur Parizeau, on doit parler de la souveraineté avant, pendant et après une élection.

Avant d'être péquiste je suis indépendantiste, à la vie, à la mort. Pas question de "mettre la souveraineté en veilleuse" comme le disait, hier, monsieur Legault. Si quelque chose doit être mis en veilleuse que ce soit ces politiciens qui ne veulent que récupérer leur limousine. Il est vrai que les polititiciens n'ont plus la cote dans la population. C'est leur problème pas le nôtre dans un certain sens ! À force de manquer de cohérence, à force d'être opportuniste, à force de parler pour ne rien dire, à force d'être en panne d'inspiration il est vrai que les politiciens professionnels ne soulèvent plus les foules.
J'ai tellement hâte que nous parlions tous, militants, députés et candidats, d'une même voix. Il y a toujours moyen de placer, dans une conversation, la nécessité de la souveraineté pour le Québec. Il ne se passe pas une journée sans que je ne vois, entende ou lise une illustration des coûts de la dépendance. Pas une journée où je doute de la pertinence du projet indépendantiste. Dans le domaine de la promotion de la souveraineté nous pouvons tous et toutes faire la différence.
Lors du dernier référendum, en 1995, j'avais le privilège d'être employé à temps plein à l'organisation référendaire. Au triste lendemain du scrutin je me suis mis à analyser les résultats, section de vote par section de vote, dans la région où j'habitais. J'y trouvai plusieurs aberrations. Dans une circonscription où le pourcentage de OUI était inférieur à 45%, une section de vote détonnait avec un 69% d'appui à la souveraineté. Après quelques téléphones j'ai parlé au responsable de cette section de Saint-Aubert, monsieur Conrad Ouellet. Le monsieur m'a expliqué qu'il avait travaillé de longue haleine auprès de ses voisins en illustrant, au quotidien, les avantages de la souveraineté. Il était crédible, les électeurs lui ont fait confiance. Monsieur Parizeau aurait, lui-même, fait campagne dans cette section de vote et jamais les résultats n'auraient été si intéressants; ils auraient probablement été désastreux. Les résultats sont probants. Peu importe si les polititiens professionnels, tous partis politiques confondus, n'ont plus de crédibilité. Comme citoyen, nous avons tous et toutes une cédibilité à toute épreuve auprès de voisins, d'amis, de parents. Il faut donc prendre la parole et parler de souveraineté.
Afin de nous aider à prendre la parole il faudrait que le Parti Québécois mette en ligne des argumentaires collés sur l'actualité et les diffuse. Dans les pires sondages les appuis à la souveraineté oscillent entre 38 et 40%. Si on s'y mettait réellement je suis persuadé que la barre des 50% pourrait être rapidement franchie. Alors pour la mise en veille, on repassera monsieur Legault.


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